𝟦 | 𝒸𝒽𝒶𝓅𝒾𝓉𝓇𝑒 𝓋𝒾𝓃𝑔𝓉-𝓆𝓊𝒶𝓉𝓇𝑒

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Bonne lecture !

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Un matin, Keiji tomba sur la statue de Daishou dans le hall du manoir.

Il resta planté devant pendant quelques minutes avant d'appeler Kenma.

– Oui ? demanda ce dernier en apparaissant à ses côtés.

– Que s'est-il passé ?

– Oh, ça. J'imagine que c'est Bokuto.

Keiji haussa un sourcil.

– Daishou a la capacité incroyable de casser les pieds de tout le monde. Et parfois, même la grande patience de Bokuto arrive à son terme. Quand ça arrive, il le transforme en pierre pendant un jour ou deux, histoire qu'on ait tous un peu la paix.

– Et Kuroo ne dit rien ?

D'après ce qu'il entendait parfois la nuit, ces deux-là étaient plutôt proches. Mate était le terme qu'avait employé Bokuto.

Kenma secoua la tête.

– Il regrette juste de ne pas pouvoir le convaincre de le transformer plus souvent.

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Assis sur le bord de la falaise, les jambes dans le vide, Keiji regardait la vallée en contre bas. La forêt immense, ses lacs et ses champs de fleurs.

Il sentait le vent dans ses cheveux et dans ses vêtements : l'hiver arrivait, rapidement, et sans trop savoir pourquoi il sut que cette nuit la neige allait tomber. De petites flocons d'abord, puis de plus gros ensuite.

Le ciel était encore bleu, malgré le froid.

Keiji regarda ses mains rougit, ses longs doigts osseux et la blancheurs de sa peau. À présent elles étaient stables, ne tremblaient plus.

À ses côtés, un écureuil s'approcha de lui et monta sur son épaule : Keiji crut entendre quelque chose, et sut que ce petit avait froid. Il allait bientôt partir hiberner, et se colla contre son manteau quelques instants.

Keiji sentit le manoir, au loin dans son dos. Il crut entendre les pas rythmés de Kuroo et Daishou, courant dans les bois. Il crut entendre l'appel de la forêt, les rivières gelées, et les prairies blanches.

Mais Keiji secoua la tête : tout disparut, et l'écureuil s'éloigna.

Il se leva, épousseta son pantalon, puis tourna les talons.

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Bokuto leva son verre à la couleur étrange, puis en prit quelques gorgées. En face de lui, de l'autre côté de la table à manger, Keiji observa le liquide descendre dans sa gorge.

Kuroo intercepta son regard, et sentit ses lèvres s'étirer.

— Quoi, tu te demandes ce que c'est ?

Iwaizumi beurra son toast avec un regard fatigué. Keiji trouvait qu'il avait l'air beaucoup plus calme, quand Oikawa n'était pas là. Ses yeux étaient soulignés de cernes, et ne parlait plus beaucoup.

La plupart du temps, il restait dans la chambre qu'il partageait avec Oikawa, pour le regarder dormir.

— Il est plus curieux que ce qu'il laisse paraître, intervint calmement le sorcier.

— C'est Oikawa qui te l'a dit ? demanda Daishou.

— A ton avis ?

Bokuto haussa un sourcil, et Keiji baissa à nouveau les yeux sur cette curieuse boisson.

— C'est vrai, admit-il. Qu'est-ce que c'est ? J'ai remarqué que vous ne buviez que ça. Vous n'avez jamais... faim ?

Au même moment, Kuroo mordit à pleine dents dans sa viande rouge. Dehors, il neigeait.

— Je... non. J'ai jamais faim. Mon estomac a plus de mal à accepter la nourriture, maintenant. Je n'ai pas vraiment besoin de manger, juste...

Il montra sa boisson :

— Mes pouvoirs demandent beaucoup d'énergie, et Iwaizumi est un petit génie des cocktails tonifiants.

— Oh.

Keiji hocha lentement la tête.

— D'accord.

— Tu veux goûter ? intervint Kuroo avec un sourire.

Daishou le fusilla du regard.

— Kuroo, siffla-t-il. Tu veux le faire vomir pendant des jours ?

Ce dernier haussa les épaules.

— Dommage.

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Des bisous !

Somewhere to go || BokuAkaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant