Chapitre 5
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Deux jours s'étaientécoulés depuis que les terreux avaient été forcés de quitter lesplaines verdoyantes et leur village. Ils avaient déjà passé lesimposantes montagnes, les franchissant par de petits cheminsescarpés.
Elcarim avait sentison cœur se froisser et ses serpents se tortiller sur sa têtelorsqu'il avait vu au loin tout ce qu'il connaissait depuis toujourss'estomper pour ne devenir qu'une tache floue dans le paysagelointain.
Le jour la troupemarchait, frapper s'ils étaient trop lents, et traîner s'ilsavaient le malheur de s'arrêter ou de tomber.
Lorsque la sphèred'or du ciel se teint d'oranger, faisant place à la lune, destentes étaient plantées pour passer la nuit.Les esclaves étaientnourris une fois par jour et en petite quantité, sûrement pour nepas gâcher les rations. Ils dormaient assis à même le sol dehors,se rapprochant les uns des autres pour se réchauffer.
Ecrof avait étéplacé dans une cage couverte d'un drap et lorsqu'il s'étaitréveillé, la cage, plutôt résistante, avait tangué mais étantbâillonné et ligoté Ecrof est resté impuissant face à cette cagebrillante comme les morceaux de bois des étrangers.
Elcarim soupira, leurrepas de la journée était encore plus maigre que d'habitude, iljeta un coup d'œil aux autres et remarqua que la mère d'Ecrofavait déjà fini sa portion.
Voir son fils si chériêtre enfermé à l'écart l'avait anéanti, elle qui avait toujoursle torse bombé de fierté et les yeux brillants d'énergie n'étaitplus qu'une pauvre femme effondrée la tête basse et le teintmaladif.
Le jeune garçonregarda sa coupelle puis la tendit à la femme forte.
Il n'avaitpas faim de toute façon.Elle ne comprit pas,fixant le bol d'un air perdu, puis elle ouvrit de grands yeux et pritson repas à deux mains comme un précieux cadeau.
Melac ricanadoucement.
"Je pourrais mevanter à mes enfants d'avoir eu l'ami le plus généreux au monde."
Elcarim haussa lesépaules. On lui avait toujours dit que sa générosité le perdraitun jour mais c'était dans sa nature de vouloir donner le peu qu'ilavait, parfois il n'y réfléchissait même pas, ça devenait commeune évidence que les autres personnes ne comprenaient pas.
Elleb les yeux rivéssur ses cordages murmura d'une petite voix.
"Melac....j'aimeraiste dire, avant que l'on ne meurt. Je...
-On ne va pas mouriridiote . Tu as déjà perdu espoir sans avoir prié le dieu serpent!?"
Coupa Melacfurieux.
Elleb se redressa comme si elle venait d'être mordue,elle foudroya son ami du regard avec un air outré."Idiote ?!J'allais te parler de choses importantes et tu me traites d'idiote?! Et en plus tu remets ma foi en question espèce de détraqué !
-Moi un détraqué !?Je suis plus sain d'esprit que toi tu ne le seras jamais espèce desorcière à pois !"
Et ils recommencèrent,ses deux individus avaient une capacité innée pour se battre àn'importe quel moment dans n'importe quelle situation.
Elcarim souria, voirses amis aussi énergiques lui donnait du baume au cœur.
La nuit posa son voilesombre sur le monde, seules quelques étoiles scintillaientfaiblement dans le ciel couvert de nuages.
Un vent glacial faisaitdes allées et venues sur les prisonniers pas assez bien couvert pourfaire face à la fraîcheur nocturne.
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Elcarim le miraculeux
FantasyDans les plaines verdoyantes que l'on disait sans nom , plus particulièrement dans le village des terreux, naquirent 6 bébés à l'apparence exceptionnelle. Des enfants avec des particularités offerts par le dieu serpent. Elcarim le miraculeux dont le...