Traitement de faveur

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Chapitre 7

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Il fallut un certain temps pour que Elcarim comprenne que le chaman était sûr de sa traduction.

Le jeune garçon venait d'essayer d'agresser un prince étranger pour le prendre en otage. Comment, au moment où il a arrêté son agresseur, le prince aurait pu ne serait-ce qu'un instant penser qu'il appréciait cet esclave qui l'avait attaqué.

Cette situation n'avait aucun sens donc Elcarim se persuada à lui-même que la seule conclusion logique était que le chaman avait mal traduit.

Les gardes avaient ligoté le jeune garçon sur l'étrange tabouret à quatre pieds et après avoir serré les cordes plus que nécessaire ils s'étaient postés en retrait prêt à intervenir à tout moment.

Le prince visiblement amusé croisa les bras appuyer sur le meuble ou reposait tout un tas d'objets étranges. Elcarim bougeait discrètement ses poignets mais réalisa très vite que même en utilisant ses serpents ils auraient du mal à se détacher.

Il se maudit d'avoir lâché son arme qui gisait sur le sol plus loin, et attendit sa sentence, anxieux.

L'étranger fixait Elcarim de ses yeux à la couleur si étrange, il ne détourna pas le regard lorsqu'il parla au chaman d'une voix autoritaire.

"Fard sissou ma ed Iksi drip."

Le chaman, toujours aussi pâle, hésita avant de répondre faiblement.

"Onj iksi sissou ma Elcarim."

Le jeune garçon se sentit nerveux d'entendre son nom être utilisé dans une langue dont il ignorait tout.

Le prince mit quelques secondes à absorber l'information puis il murmura comme pour l'imprégner dans sa mémoire.

"Ercarim, uevota iksi."

Le chaman fronça les sourcils cherchant sûrement la traduction de ce qu'il venait d'entendre, mais l'étranger ne lui laissant pas le temps de réfléchir lui donna une nouvelle phrase à traduire.

Le vieil homme aux genoux tremblants s'adressa au prisonnier impatient.

"Il demande : quel était ton plan ?"

Elcarim s'inquiétait plus de l'état du grand chaman que de ce qu'il pouvait lui arriver. Son visage livide, sa voix lointaine et son corps tremblant étaient loin d'être des signes de bonne santé. Le vieil homme était pourtant d'une nature solide et indomptable ce qui était encore plus inquiétant.

"Grand chaman est-ce que vous allez bien ?"

Le Chaman sourit du mieux qu'il put, cherchant à rassurer l'un de ses protégés.

"Ne t'inquiète pas mon petit, le dieu serpent entoure ses anneaux autour de moi et mon corps n'est plus aussi robuste qu'avant, mais j'ai toujours une détermination plus ardente que le feu.

-Mais vous...

-Ne t'en fais pas pour moi, je ne suis pas celui qui est le plus en danger en ce moment."

Elcarim reporta son attention sur le prince étranger qui attendait patiemment. Le jeune prisonnier têtu comme un terreux releva la tête les yeux brillants de défi.

S'il devait protéger son village, autant le faire jusqu'au bout.

"Je me suis glissé or du groupe sans que personne ne me voie, je voulais tuer le chef par vengeance avant de m'enfuir loin d'ici."

Le chaman traduit à l'étranger qui ria avant de faire des mouvements négatifs de la tête comme si ce qu'on venait de lui dire n'avait pas de sens.

"Esd terreu nifho riaire no putol esj woegi

Elcarim le miraculeuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant