Les portes

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Chapitre 8

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Des insultes dans la langue des Terreux il en existait tout une flopée, des plus légeres comme "Noffuob" qui désignait une personne sans intérêt, niaise ou ridicule.

"Drannoc" qui est dit à une personne dont le comportement est malsain, déplacé ou inadéquat.

Ou bien encore des insultes que l'on n'utilise qu'en qu'a de haine viscérale vis-à-vis de son interlocuteur, comme le terme " Nitup" qui désigne une personne débauchée, sans moralité, qui serait prêt à vendre sa famille pour un morceau de rien.

Même si elle avait perdu leur origine au fil du temps ses insultes gardaient leur signification et Elcarim connaissait chacune d'entre elles.

Dans la cage dans laquelle il tangua telle une feuille sur une branche d'arbre il marmonna chacune des insultes qu'il connaissait comme une incantation visant à maudire une personne bien précise dans l'esprit du jeune garçon.

-"Mon petit concentres-toi un peu."
Désespéra le chamane assis en tailleur devant son élève.

-"Je ne veux pas apprendre la langue de cette salle Nitup! Se Iturba ! Un jour je lui ferai manger des caillasses jusqu'à ce qu'il en vomisse une colline !"

Elcarim était répartie dans un typhon de jurons incompréhensible temps il les disait vite.
Le chamane exaspéré fit claquer une pichenette sur le front du jeune homme qui se calma instantanément contrairement à ses serpents qui s'agitèrent encore.

-"Je comprends que tu sois en colère, mais agir comme un enfant ne réglera rien. Je ne comprends pas pourquoi cet homme veut que tu saches lui parler mais si tu refuses de le faire ses tous les autres villageois qui risquent d'en souffrir."

Elcarim comprenait l'inquiétude du chamane, lui aussi avait peur du futur de leur peuple, de ce que ce voyage aller leur prendre de force, mais le jeune garçon avait du mal à digérer le fait qu'il soit obligé d'obéir aux ordres d'un être aussi abject que l'était le chef des étrangers.

-"J'ais déjà du mal a compté correctement comment je pourrais retenir un dialecte entier!?"

Le chamane haussa les épaules et remonta les manches de ses vêtements usés et salit par la poussière.

-"La patience est la mère du dieu serpent. Commençons par des mots simples comme "Ik"."

-""Ik"? Ses le bruit que fait Ecrof lorsqu'il est bourré."

Ria Elcarim en se souvenant de son ami essayant d'imiter une tortue lors d'une fête où il avait bu presque son pois en alcool. Le jeune homme se demander si Ecrof aller bien dans l'obscurité de sa cage.

-"On dit soue, pas bourrée ! Et "Ik" signifie "Je"".

Le chamane continua son cours durant de longues heures. La tête d'Elcarim déjà envahi par un mal de crâne qui revenait sans cesse n'arrivait pas à retenir le surplus d'informations que déversait le grand chamane à chaque nouvelle phrase.

Les étrangers s'arrêtèrent pour la nuit, ils firent des feux et cuisinèrent des plats à base de gibier qu'ils avaient chassé plus tôt.

Comme d'habitude les prisonniers mangèrent les restes.

Le chef des étrangers marcha tranquillement vers la cage, il appuya ses bras sur le rebord avant de demander sur le ton d'une personne qui demande son chemin.

-"Ar kejasmin ma..."

Avec son piètre niveau de débutant Elcarim ne réussit qu'à comprendre "maintenant" ce qui ne l'avancer pas beaucoup.Le chamane hocha la tête et souris faussement.

Elcarim le miraculeuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant