XXXV

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Pdv Drago :

J'embrassai Hermione une énième fois, priant silencieusement Merlin qu'il ne lui arrive rien, même si je savais qu'elle ferait partie des personnes les plus actives de cette guerre.

Je posai délicatement une main sur son ventre sensiblement rond, me rappelant qu'une fois toutes ces horreurs terminées, Hermione, le futur bébé et moi formerions une véritable famille. Je n'en avais cure que ce bébé ne soit pas biologiquement le mien, je l'aimais déjà comme mon propre enfant.

Hermione et moi avions décidé de ne pas connaître le sexe de l'enfant avant sa naissance, préférant l'effet de surprise.

Alors que je la serrai un peu plus dans mes bras, nous entendîmes tous une vague clameur au loin.

Potter se leva, le visage anxieux, et dirigea son regard vers la grande fenêtre se trouvant sur le mur du fond de la Grande Salle.

Il se retourna ensuite vers nous, le regard dur et le teint pâle comme s'il avait vu un Détraqueur.

- Ils sont bientôt là, annonça-t-il. Chacun sait ce qu'il a à faire.

Je me tournai vers Hermione et plongeai mon regard dans ses yeux paniqués mais emplis aussi d'une volonté de sauver ses amis, d'aider le monde.

- Je t'aime.

- Moi aussi.

Je l'embrassai encore une fois ; ce baiser avait un arrière goût de craintes.

Elle partit ensuite rejoindre Harry et Ronald, tandis que je me dirigeais avec d'autres vers le parc de Poudlard.

Je me plaçai ensuite entre Théo et Blaise, baguette levée afin de lancer des sorts de protection tout autour du château.

Une fois le château recouvert d'un dôme protecteur, tous les sorciers de notre camps prêts à se battre, les statues de Poudlard alignées et prêtes à nous aider, commença alors l'attente.

L'attente de l'arrivée des Mangemorts.

L'attente de l'arrivée de Voldemort.

L'attente des combats.

L'attente de la guerre.

L'attente de la mort.

L'attente du sang.

L'attente de la souffrance.

L'attente de la peur.

L'attente de la haine.

L'attente de la défaite.

L'attente de la victoire.

Mais la victoire de qui ? Qui vaincra ? Et peut-on vraiment qu'on « gagne » une guerre ? Ou perd-t-on à tous les coups, le poids de la mort et de la souffrance à jamais présent dans nos esprits, les combats laissant des traces indélébiles physiques et mentales ?

Pdv Harry :

La nuit enveloppait tout. Les arbres. Le château. Nous.

Je me trouvais en haut de la tour d'astronomie, entouré par mes deux meilleurs amis.

Je détestais être ici alors que je savais tant d'innocents dans le parc, s'apprêtant à combattre une immense armée dirigée par un puissant mage noir, s'apprêtant à risquer leur vie pour une guerre qui ne ferait que détruire un peu plus l'innocence de tant d'enfants. Bien sûr, je savais que cette guerre était malheureusement nécessaire pour vaincre Voldemort... mais Merlin que les conséquences seraient désastreuses.

Mais je devais rester ici, car on m'avait bien expliqué que, en tant qu'« Élu », je ne pouvais risquer de mourir avant mon grand combat contre Voldemort.

Je voyais la masse immense qu'était l'armée de Mangemorts se diriger vers nous, se rapprochant inexorablement de nous.

A ma gauche, Ron était plus pâle encore que face à Aragog, mais il avait aussi sur le visage une expression déterminée. Je savais qu'il craignait qu'une autre personne de sa famille ne meure. Il avait déjà perdu Fred, et cela avait fait un mal incommensurable à toute sa famille. Je savais aussi qu'il avait peur pour ses amis. Pour Hermione, Luna, Neville, et tant d'autres. Et je savais aussi qu'il avait peur pour Blaise – que je n'appellerais pas son « ami », vous vous doutez pourquoi. J'avais toujours admiré chez Ron sa loyauté et son amour. Ron aimait énormément. Il donnait sans jamais demander à recevoir. Et il n'avait vraiment pas conscience de sa valeur, ce qui était bien dommage tellement il était un jeune homme incroyable.

A ma droite, Hermione ne montrait aucune émotion. Fidèle à elle-même, elle fermait son cœur pour laisser agir uniquement son cerveau. Elle gardait en apparence un sang-froid remarquable, mais je savais qu'intérieurement elle tremblait. Elle avait elle aussi peur, comme nous tous, car elle aimait. Elle aimait Drago, elle aimait ses amis, elle aimait son futur bébé. Et désormais, elle aimait la vie et elle voulait vivre. Elle avait tant de rêve d'avenir et je désespérais de voir qu'une guerre pouvait tous les briser. Ses yeux noisette brillait, et je n'aurais su dire si c'était du à la détermination ou aux larmes. Des larmes trop longtemps retenues et enfermées, des larmes qu'une fois encore elle intériorisait. Je me demandais souvent comment elle faisait pour tout renfermer sans jamais exploser. Mais je me doutais aussi qu'elle profitait des moments de solitudes pour se laisser aller, tomber ce masque souriant qui cachait bien trop de larmes pour une si jeune fille.

J'aimais tant mes deux amis, et je savais pertinemment que je ne serais pas là sans eux.

Nous étions des enfants dans un monde qui nous avait fait grandir trop vite, ne nous laissant pas le temps de profiter de notre innocence.

Et alors que je serrais dans mes mains celles de mes meilleurs amis, les Mangemorts lancèrent leur première offensive sur les boucliers du château.

NdA :

Bon... de nouveau un court chapitre...

Désolée de vous faire ainsi attendre la guerre, mais disons qu'écrire une guerre est bien plus compliqué que je ne le croyais... voili voilou.

Est-ce que j'ai eu les larmes aux yeux en écrivant le pdv de Harry ? Noooon pas du toooouuuut !

*tousse* oui *tousse*

Par contre, vous vous en doutez avec la dernière phrase de ce chapitre, le prochain va enfin céder la place à... et bah en fait je vous dis pas !

Vous saurez en le lisant !

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Masque [Dramione]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant