LES DIFFERENTS TYPES DE SCIENCES
On range habituellement les sciences en trois grandes catégories : les sciences de la nature ou sciences exactes ou encore science expérimentale, les sciences logico-formelles et les sciences humaines ou sciences sociales.
1 – Les sciences de la nature
Les sciences de la nature sont également appelées – à l'exception de l'astronomie qui est une science d'observation – sciences expérimentales. Elles ont pour objet d'étude la matière vivante (biologie, botanique) et la matière morte (géologie, physique, chimie). Leur démarche repose sur la méthode expérimentale qui se déroule en trois phases : l'observation, l'hypothèse et la vérification (c'est la démarche trilogique).
• L'observation
Il ne s'agit pas de ce regard naïf que nous portons sur les choses. L'observation scientifique est en elle-même un début de recherche. Elle se fait donc de manière rigoureuse. En plus, le savant n'observe pas des faits banaux et habituels mais des faits rares et polémiques. Ainsi, observer au sens scientifique du terme, c'est « aller à la rencontre des faits que l'on cherche à expliquer et en faire un relevé aussi complet que possible »
• L'hypothèse
Elle vient après l'observation du phénomène à étudier. L'hypothèse peut être comprise comme « supposition ou solution provisoire tirée de l'observation d'un fait que l'on cherche à vérifier ». Autrement dit, le savant émet une idée pour tenter d'expliquer le phénomène observé, mais cette idée n'est que temporaire, car elle peut être confirmée ou infirmée après vérification.
• La vérification
Pour finir, le savant va vérifier son hypothèse. La vérification est une confrontation de l'hypothèse à la réalité matérielle. Si elle est conforme à cette dernière, alors elle est retenue ou confirmée ; elle devient ainsi une loi ou une théorie scientifique reconnue comme telle par la communauté scientifique. Au cas contraire, elle est tout simplement rejetée au profit d'une autre hypothèse à vérifier.
Cette méthode expérimentale montre que dans les sciences de la nature, la vérité se définit comme l'adéquation entre la théorie et la réalité matérielle : ce que nous disons doit être conforme à ce qui existe. D'où cette célèbre formule de Claude Bernard : « le fait suggère l'idée, l'idée dirige l'expérience, l'expérience juge l'idée ».2 – Les sciences logico-formelles
Ces sciences se résument principalement à deux, à savoir la logique et les mathématiques. Elles sont nommées telles du fait de leur haut degré d'abstraction et de leur indépendance à l'égard du monde sensible. Elles ont pour objet d'étude les lois ou mécanismes de la pensée (la logique) et le raisonnement (la mathématique). Leur méthode est la méthode hypothético déductive.
Ce sont des sciences au niveaux desquelles on se soucie uniquement de la cohérence du raisonnement ou du discours. Dès lors, on n'a pas besoin de se référer au concret pour valider le discours.• La logique
La logique est la science du raisonnement correct. Il s'agit pour elle de savoir dans quelle mesure on peut réaliser une succession cohérente dans un enchainement de propositions. Même si le souci de la cohérence était présent dans la pensée des anciens philosophes, l'histoire des idées retient Aristote comme fondateur de la logique en tant que science. Si l'on en croit Aristote, pour que le discours s'inscrive dans le registre de la cohérence logique, il doit impérativement se conformer à un petit corpus de principes directeurs indispensables. Ceux-ci sont également appelés axiomes. Les axiomes sont des propositions évidentes que la raison admet sans aucune justification préalable, sans aucune preuve. Ce sont en quelque sorte des conventions. L'axiome des axiomes, celui parmi eux, qui est, selon Aristote, le plus fondamental, c'est le principe de non contradiction. Il l'énonce ainsi qu'il suit : « il est impossible qu'un même attribut appartienne et n'appartienne pas en même temps au même sujet et sous le même rapport ». Autrement dit, il n'est pas possible qu'une chose soit elle-même et son contraire en même temps et sous le même rapport. Dans les mêmes conditions, elle ne peut pas être ce qu'elle est et ce qu'elle n'est pas à la fois.
Du principe de non contradiction découlent deux autres principes, à savoir le principe d'identité (A = A ; A est A) et le principe du tiers exclu selon lequel si une proposition est vraie, alors son contraire est faux, et il n'y a pas de troisième possibilité. Si la pensée, quel que soit le domaine où elle est à l'œuvre ne se donne pas de tels principes, on ne peut guère savoir ce qu'elle dit ni si ce qu'elle avance est vrai.
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