CHAPITRE UN

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28 AOÛT 2021, 17H – NABIL

Mon père sonne et je suis derrière lui, on dirait un enfant. Je regarde Tarik qui rit comme un con. J'ai le trac. Mustafa vient nous ouvrir et mon père lui serre la main en le saluant. Mon père se décale et je me retrouve face à face avec Mustafa. Il a un air sérieux sur le visage, ça me fait presque peur. Il me serre la main, le visage toujours fermé. Il salue ensuite Tarik et on entre tous dans l'appartement. On salue la femme de Mustafa et on nous conduit jusqu'au salon où se trouvent d'autres hommes, sûrement ses frères, et Emre que je connais bien. On les salue également et on s'assoit. Un léger silence s'installe. Je regarde autour de moi, il n'y a personne d'autre dans la pièce. La femme de Mustafa, dont je ne connais pas le prénom, le remarque et sourit.

- Elle va arriver, me dit-elle avec un clin d'œil.

Je hoche la tête et je croise le regard froid de Mustafa. Il est tendu. Mon père commence enfin à rentrer dans le vif du sujet. Ils discutent entre eux et j'écoute attentivement. Ils sont vraiment sérieux, je sais que c'est quelque chose de sérieux mais ils sont trop tendus. Ça me fait peur, j'ai peur qu'ils refusent.

- J'espère que tu es vraiment sincère dans ce que tu fais mon fils et qu'on ne perd pas notre temps, me dit finalement Mustafa.
- Je ne ferais jamais une telle chose, j'ai trop de respect pour vous et mon père.

Il semble satisfait de ma réponse puisqu'il fait un signe de tête à sa femme.

- Va chercher Melek, Ayşe.

Elle hoche rapidement la tête et part. Je sens le stress monter en moi. Je lance un regard à mon frère qui sourit et me fait un signe de tête. Je souffle un bon coup et je tourne la tête en entendant du bruit. Melek entre dans la pièce, elle marche timidement et évite mon regard.

- Salam Aleykoum, dit-elle de manière à peine audible.
- Aleykoum Salam, répond-on presque en chœur.

Je l'observe discrètement, elle porte une longue robe blanche à carreaux et un Hijab brun.

Elle sourit timidement et s'assoit sur le fauteuil, à l'autre bout de la pièce

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Elle sourit timidement et s'assoit sur le fauteuil, à l'autre bout de la pièce. Son père la regarde avant de me regarder moi.

- Melek, ma fille... acceptes-tu de te marier avec cet homme ?

Elle semble apeurée par sa question. Elle ne s'attendait sûrement pas à ce qu'on lui pose la question autant explicitement. Elle me regarde enfin mais ne tient pas longtemps avant de détourner le regard. Elle baisse la tête et déglutit.

- Je ne sais pas, qu'est-ce que tu en dis baba ?

Elle est en panique la pauvre.

- Melek, si je te demande c'est que je pense que c'est quelqu'un de bien et que je me sens prêt à lui donner ta main. Je veux juste être sûr que tu veuilles également de ce mariage.

Je me sens si soulagé... il va accepter. Je sais qu'elle va accepter, elle était au courant que je viendrais demander sa main. Elle me regarde, je lui souris. J'espère qu'elle le veut autant que je le veux. Dès que j'ai croisé son regard, j'ai su que je voulais faire d'elle ma femme. C'est une femme bien, elle est pieuse et elle a fait des études. J'ai entendu que du bien d'elle. On n'a pas vraiment fait connaissance parce qu'elle ne voulait pas d'une relation dans le Haram alors je suis venu demander sa main.

J'ai l'impression que le temps passe si lentement pendant qu'on attend sa réponse. Tous les regards sont posés sur elle et je peux voir que ça la gêne.

- J'accepte, finit-elle par dire.

Je sens un poids tomber de mes épaules. Elle a accepté bordel. Je souris et son père vient me serrer la main.

- Félicitations. Je te donne l'autorisation d'épouser ma fille. Mais je compte sur toi pour te comporter exemplairement jusqu'au mariage. Rien n'est jamais acquis, retiens-le.
- Merci. Je ne vous décevrai pas.

Il finit par sourire et je me lève avant de me diriger vers Melek. Elle me regarde avec ses beaux yeux et baisse les yeux après quelques secondes. Elle est si précieuse, je n'ose pas la toucher. Je dépose finalement un baiser sur son front et tout le monde applaudit. Melek sourit et je retourne vers mon père et Tarik puisqu'on y va. On nous raccompagne jusqu'à la porte et on les salue. J'arrive pas à croire qu'ils aient dit oui, je saute de joie.

AYLIN / N.O.S (PNL)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant