Les mots justes

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Hey! D'habitude, je vous écris un petit mot à la fin du chapitre mais cette fois, je me permets de le faire au début. Je vous conseille de relire le chapitre "Federico" pour plus de compréhension pour celui-ci. N'hésitez pas à me donner vos avis et à voter si cette 22ème partie vous a plu. Une dernière chose, il se peut qu'il y ait plus de fautes d'orthographes que d'habitude mais je voulais vous poster ce chapitre assez tôt car je n'aurai pas le temps de le faire la semaine prochaine. Mea culpa. Bonne lecture à tous! 

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PDV de Federico: 

Elle était là, face à moi, plus belle que jamais. Elle avait changé. Elle paraissait plus fragile et naturelle que la dernière fois que nous nous étions vus. Elle portait une robe blanche en lin et elle avait attaché ses magnifiques cheveux épis. Elle était éblouissante, en dépit de la tristesse peinte sur les traits fins de son visage. Je la détaillai comme si c'était la première fois que je la voyais. Malgré les légères cernes sous ses yeux, elle était radieuse. Je m'approchai doucement d'elle, essayant de la toucher pour vérifier qu'elle n'était pas un mirage. Depuis qu'elle était partie, je n'avais cessé de penser à elle, me triturant l'esprit pour ne pas mélanger mes songes à la dure réalité. Voilà un mois que je ne l'avais pas vu. Mon coeur battait à tout rompre. Je devais briser ce silence. Trouver les mots justes pour qu'elle me revienne.

-  Salut, murmurai-je faiblement.

Elle me sourit faiblement en guise de réponse. Bon sang, il fallait que je réussisse à briser sa coquille. En cet instant, je pouvais voir un éclat de méfiance briller dans ses belles pupilles vertes. Je n'avais eu de cesse de la décevoir au fil de notre relation, préférant la croire capable du pire par égoïsme, alors que sa souffrance la poussait à agir de cette manière. Elle souhaitait simplement que quelqu'un prenne enfin conscience de l'étendue de ses blessures. J'aurais dû être cette personne. Nous le savions tous les deux, j'avais manqué à tous mes devoirs en l'abandonnant à chaque fois qu'elle avait eu besoin de mon soutien.

-  Je suis heureux de voir que tu vas bien. Tu es très belle comme ça, lui dis-je maladroitement en désignant sa tenue très simple.

Encore une fois, aucun mot ne sortit de sa bouche. Je désespérai presque d'entendre sa voix à nouveau. Son regard ne croisait même pas le mien. Elle se contentait de contempler la pièce, balayant méthodiquement chaque mur et chaque recoin de la petite cuisine lumineuse. Parfois, ses yeux se posaient sur mon pull ou sur mes chaussures. Ni plus, ni moins.

-  Ecoute Ludmila, je crois que nous devrions discuter de ton départ.

Ma voix tremblotait légèrement. Je n'avais jamais été aussi peu sûr de moi qu'à cet instant. J'avais l'impression qu'à la moindre erreur, ma belle blonde me filerait une nouvelle fois entre les doigts.

-  Tu permets que je commence?

Elle ne quitta pas son mutisme angoissant malgré ma question. Je pris une profonde inspiration et retirai l'enveloppe de ma poche. Sa lettre ne m'avait pas quitté depuis que Nata me l'avait donnée dans l'avion.

-  Pour commencer, j'aimerais répondre à ta lettre point par point si tu le veux bien.

Elle leva brusquement la tête et je pus admirer son visage d'ange. Ses yeux témoignaient de sa peur et de sa tristesse. Et bon dieu, j'étais en parti responsable de ce profond chagrin et de cette peine qui alourdissaient son coeur depuis quelques temps. Je me raclai la gorge et poursuivis:

-  Bien, alors je me lance. Tu commences par m'écrire que nous aurions dû nous quitter un jour mais je ne suis pas d'accord. Nous avons été capable de résister à la distance pendant ces deux années et je pense que nous aurions pu continuer sur cette lancée avant de trouver une solution définitive. Que se soit l'Argentine, l'Italie ou n'importe quel autre pays, je te suivrais dès que je serai libéré de toutes mes obligations professionnelles. Tu continues en m'expliquant que tu ne te pensais pas capable de ressentir un jour de l'amour pour autrui, mais je ne suis pas de ton avis. Je crois que tu ignorais simplement comment montrer tes sentiments aux autres.

Je respirai bruyamment. Je voulais croire en ma chance. Peut être que ma sincérité et tout l'amour que je lui porte lui permettront de me pardonner mes fautes. J'étais trop épris de cette fille pour ne pas tenter ce pari fou. Je ne pouvais tout simplement pas me résoudre à la laisser partir. Ni même à la laisser tout court. Même si elle n'acceptait pas mes excuses, je désirais, plus que tout, la voir sourire à nouveau. Elle avait le droit au bonheur et je souhaitais qu'elle s'en rende compte.

-  Moi aussi, j'adore passer du temps avec toi, repris-je ému. J'aime quand tu me parles pendant des heures de physique quantique ou d'équations polynomiales de degré supérieur. J'aime quand tu me conseilles pour mes nouveaux morceaux. J'aime me retrouver seule à seul avec toi à la maison pour que nous regardions un thriller ou un film d'horreur ensemble . J'aime même visionner un match de foot avec toi même si je dois, à chaque fois, te ré-expliquer la différence entre un coup-franc et un pénalty. J'aime faire les boutiques avec toi, aller au cinéma, au théâtre, au musée ou au restaurant, qu'importe l'endroit du moment que nous sommes ensemble. Je veux passer le plus de temps possible avec toi, Ludmila. A tes côtés, je me sens capable de tout affronter. Je pense aussi, être devenu une meilleure personne le jour où tu es entré dans ma vie. Moins égoïste et moins porté sur mon petit nombril. Je me sentais suffisamment aimé pour avoir confiance en moi en toute circonstance. Tu es ma plus grande source d'inspiration. Tu as toujours cru en moi, en ma musique et en mon talent. Je t'en serais à jamais reconnaissant. Et malgré mes erreurs, je mise tout sur toi, sur nous. Je sais que mes mots ne suffiront pas à te prouver combien j'y crois. Notre amour et notre relation en valent la peine et je compte te le montrer tous les jours de ma vie. Tu es mon âme-soeur Ludmila. J'en suis convaincu depuis le premier jour, à tel point que parfois notre alchimie me fait peur. Je ne veux personne d'autre que toi. Je ne veux pas que tu changes, ni pour moi, ni pour personne d'autre. Je souhaite simplement que tu te révèles, que tu te sublimes, que tu sois heureuse rien de plus. N'aies pas peur d'être toi-même et de montrer tes faiblesses car je serai là pour t'aider à te relever. Tu as raison, je n'aurais pas dû me montrer si exigeant avec toi. Tu as ton propre libre arbitre mon étoile. Tu as le droit de t'opposer à moi. Nous pouvons avoir des opinions différentes et en discuter sans que je me mette en colère. Je ne savais pas que tu avais peur de me décevoir au point d'occulter certaines parties de ta magnifique personnalité ou au point de me mentir droit dans les yeux. Tu ne me décevras jamais en étant toi-même. Tu penses que nous sommes nocifs l'un pour l'autre mais moi je crois que tu es la lumière qui a éclairé ma vie. Tu es la supernova qui m'éblouit par sa beauté, son intelligence, son humour, son charisme et sa bienveillance. Je veux continuer à profiter de ton éclat et de ta chaleur aussi longtemps que la vie me le permettra parce que, soit certaine Ludmila que toi aussi tu es mon premier amour. Et plus important encore, tu es le dernier, le seul qui compte. 


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1199 mots

Alors? On lui pardonne à Federico? 

Lettres d'une supernovaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant