Sous l'objectif

Prologue

          Derrière mon appareil photo, le regard visé et concentré sur ce qui passe devant moi, je tente de réussir le meilleur cliché de la journée. Même s'il n'y a jamais qu'une seule photo préférée, il y en a toujours une qui est au dessus du lot.

          Depuis le bord de piste, je prends des amis à moi. Le CSO n'est jamais facile à prendre mais j'aime ce défis perpétuel d'appuyer sur le bouton au bon moment. Que ce soit, un saut, une galopade, une chute, un refus ou le passage d'une ligne d'arrivée; il faut capté le bon moment. Ce moment qui fera ressortir toutes sortes de sensations et d'émotions.

          Du haut de mes dix-huit ans, je suis passionnée par la photographie depuis mes quatorze ans où j'ai eu mon premier vrai appareil photo. Par la suite allier ma seconde passion, l'équitation, n'a été qu'une simple formalité. Enfin, au début, après il faut encore et toujours trouver ce moment.

- Garance, ravie de te voir ici.

          Je me retourne et tombe nez à nez avec la photographe professionnelle sur le concours.

- Emilie, comment  vas-tu ?

- Super. Tu n'as pas été réquisitionnée pour la TDA du Mans ce week-end ?

- Et non, la fondatrice du magazine à préféré s'y rendre elle-même, je souffle, mais bon au moins je suis ici avec mes amis.

- Ca te permet de souffler un peu.

          Je hoche la tête et la regarde s'éloigner de la lice quand l'avant-dernier cavalier de l'épreuve entre sur la piste. Il monte un jeune cheval si je me fis au nom de l'équidé et à son comportement. Il doit être dans son, ou du moins, ses premiers parcours. Pour un jeune, le tours reste très propre avec peu d'hésitation, on sent bien qu'il a correctement été préparé à ce concours. Après le dernier cavalier, mes amis m'appelle mais la photographe revient vers moi.

- Je sais que tu as pas mal bougé ces derniers temps, mais est-ce que tu serais disponible vendredi, samedi et dimanche prochain pour m'accompagner sur un concours ?

          Mes yeux s'écarquille face à cette demande. travailler à ses côtés, même si c'est pour tenir son stand, ce serait génial.

- Bien sûr ! Je devrais tenir le stand ?

- Non, il y a deux pistes à couvrir. Je prendrais la première et je te laisse la deuxième.

          Je me retiens de sauter sur place et la remercie une bonne dizaine de fois. Nous échangeons nos numéros pour l'organisation et je rejoints mes amis tout en étant sur un petit nuage.

- Garance, ça va, me demande Zoé.

- Je crois que je vais faire un malaise. J'accompagne Emilie Martin le week-end prochain sur un concours. Je vais pouvoir prendre des photos comme si j'étais pro !

          Tous me félicite et ils finissent par aller préparer leurs chevaux respectifs pour les épreuves de la fin de journée.