Chapitre 24

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Hello tout le monde ! Petit message pour vous souhaiter un joyeux Noel, une bonne santé. Merci beaucoup pour votre intérêt à Eden et Kiéran ! Ils vivent grâce à vous, à vos votes et vos commentaires.

Prenez soin de vous et bonne lecture !

***

C'est une délivrance de le toucher. De le voir de si près. Il me serre contre lui sans jamais me lâcher. Je suis reconnaissante qu'il ne parle pas. Je pleure encore, mouillant son pyjama. Tant pis. Ca ne semble pas le déranger.

Ma main fermée en poing agrippe un morceau de son t-shirt. Je devrais me sentir honteuse de pleurer comme une madeleine dans ses bras. Mais je suis si soulagée de ne pas être morte et de le voir. Mes larmes tarissent et mes joues sèchent. 

- Ca va mieux ? me demande-t-il avec sérieux.

Il a l'air soucieux. Je relève la tête et je tombe dans ses yeux bleus clairs. Ils sont magnifiques. On se fixe sans rien dire. Je m'éclaircis la gorge, gênée de m'être montrée en spectacle.

- Ca va, merci.

Je croasse. Surement à cause du tube que j'ai eu. Je suis étonnée d'avoir vu Kiéran se lever et marcher pour s'installer dans mon lit. Il apprend encore à marcher. Je ne sais pas comment il a fait. Il m'a fallu du temps moi, mais cela dépend surement de la volonté que l'on a.

- Et toi ? je lui demande, soucieuse de son état.

Il a de grosses cernes sous les yeux. Il devrait dormir plus. Il rigole et ses bras me serrent un peu plus fort contre son torse. Je ne sais pas s'il s'en rend compte. En tout cas, c'est rassurant. Son odeur est apaisante.

- Je vais bien. Je suis content de te voir.

Je relève les yeux et souris. Oh, moi aussi. J'ai attendu longtemps ce moment et voilà que c'est lui qui s'est réveillé avant moi.

- Tu as besoin de quelque chose ?

Je jette un coup d'œil autour de moi et mes yeux se fixent sur une bouteille d'eau. Kiéran sait directement et se relève pour saisir la bouteille. Je me redresse à mon tour et tressaille en sentant la sonde à mon estomac. Kiéran dévisse le bouchon et m'aide à porter l'eau à ma bouche. Un de ses bras soutient ma taille. Je bois comme si je n'avais plus bu depuis une éternité. Les élancements dans ma gorge se stoppent progressivement.

- Arrête Eden. Pas trop d'un coup, me prévient Kiéran qui m'enlève la bouteille.

J'aimerais encore boire mais je sais qu'il a raison. Il prend une serviette et essuie ma bouche. Je le regarde avec de grands yeux, étonnée de tous ses gestes. Il rougit jusque dans son cou et je trouve ça adorable.

- Merci beaucoup Kiéran.

Je n'arrange pas la situation. Il rougit encore plus. Je me réinstalle dans mon lit. On a assez de place pour nous deux, heureusement. Le jeune homme repousse une de mes mèches de cheveu derrière mon oreille. C'est doux comme geste.

- Alors les amoureux, intervient Livy qui revient. Je vais devoir vous séparer. Je dois faire passer des examens à Eden.

Je ne la corrige pas sur le terme qu'elle a employé. Je sais que c'est pour rire. Elle s'approche de moi et m'aide à m'asseoir dans la chaise roulante qu'elle vient de déplacer du coin de la pièce. Elle me soulève aisément et m'installe en me tenant ma perche qui me relie à la perfusion.

- Voilà Eden. Tu es installée. Toi Kiéran, je vais t'aider à retourner dans ton lit. Dors un peu.

Elle l'aide en le soutenant par les aisselles. Je remarque que les pieds de Kiéran sont stables et il parvient à se remettre dans son lit. Livy lui remonte même la couverture jusqu'à son menton. Il me jette un regard complice et je lui lance un clin d'œil. Mon infirmière m'emporte jusqu'à l'étage ou je dois passer une IRM. En attendant que l'appareil se libère, Livy s'agenouille devant moi et pose ses mains sur mes genoux.

- Ca te fait quoi de rencontrer ton inconnu ?

Un tas de sentiments différents. Je suis stressée, nerveuse, heureuse, triste. Un beau mélange dans mon corps. Un brin perturbée. J'ai peur de faire une bêtise. Je dois me rappeler de rester moi-même. Pendant des mois je l'ai été, je lui ai raconté des trucs personnels. J'ai tout dit, sans crainte. C'est bien le seul à avoir droit à la vraie Eden.

- Je suis heureuse en fait. Depuis le temps que je voulais qu'on se parle en face à face. Et le moment est arrivé. Un peu brusquement.

Elle pouffe de rire.

- Très brusque. Il a cru que tu mourrais. Il allait faire un arrêt cardiaque encore. Il est comme tu l'imaginais ? Je me doute que tu t'es imaginée qu'il avait certaines qualités, qu'il aimait certaines choses, qu'il détestait ceci et ça.

Elle semble très curieuse et je suis contente de parler avec elle. Elle est un peu comme une tante super sympa.

- Il est une belle personne, je l'ai su directement. En attendant, on est dans la même chambre. On va se parler et se connaitre tout doucement. C'est à mon tour ?

Elle se retourne et acquiesce. Elle se relève pour me diriger vers l'IRM. Je suis épuisée mais j'ai juste cet examen à faire et puis je pourrai dormir. Une longue nuit de sommeil m'attend.

- Je peux enlever ça ? je demande à Livy en lui montrant l'oxygène qui passe dans mon nez.

Elle fait une grimace. Je sais tout de suite que non. Ca m'embête d'avoir ses tuyaux.

- Désolée ma puce. Je te porte.

Elle en a de la force pour me porter comme ça. J'aimerais lui rappeler que je sais marcher malgré mes jambes un peu lourdes. Elle m'installe dans l'appareil. Il faut un long moment avant que je puisse retourner à ma chambre. Livy me reconduit et me recouche. Je regarde le lit d'à coté. Kiéran dort comme un bébé et un léger ronflement se fait entendre dans le silence.

- J'appelle ta mère demain. Repose toi.

Elle s'en va et referme la porte derrière elle. Je fixe le ciel. Il est gris et bientôt il sera noir. Je m'endors rapidement.

Ton âme dans la mienneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant