Appendice 5: Letters

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Maisie d'Erebor à Gimli.

Je ne sais où vous en êtes de votre quête, mon cher ami, je n'ai qu'à espérer que ton corbeau vous retrouve... Ici tout est silencieux et dissimulé. Nul ne parle plus à haute voix, soit par peur de se voir enfermer dans les cachots - voilà l'œuvre du traitre que je ne te cite plus à présent - soit pour comploter je ne sais quelle autre mutinerie à mon encontre. Mais je n'en ai cure, je suis bien aise de cette situation pour tout te dire. Au moins si personne ne me parle je ne risque pas de faire de faux pas ou de divulguer quelque information traîtresse.

Mais assez parlé de moi puisque tout va assez bien ici... Et toi Gimli ? Je sais que tu n'es peut-être pas en capacité de me répondre de sitôt mais j'espère que vous n'avez eu à déplorer aucune autre perte. Aux dernières nouvelles qui m'ont été rapportées vous partiez de Lothlorien pour vous retrouver aux pieds des rois de pierre du Gondor. La grand' porte de ce royaume a été sous peu foulée par l'ennemi et c'est pour cela que certaines craintes germent dans mon esprit. Sache que ta dernière lettre a fait parler les seigneurs autour de ma table et que ton histoire d'elfes les a émoustillés. J'en ris à te l'écrire car, me remémorant leurs têtes affables, je ne puis que me représenter ton air à toi, mon ami qui se moque volontiers de ce peuple bien différent du nôtre.

Je conclus cette lettre sur cela. Bien à toi, Maisie.

D'Erebor, le 24 Ringarë * de l'an 3019

Gimli à Maisie,

Je puis enfin te répondre, ma reine, mais je crains de ne pouvoir te soulager. Nous avions à peine atteint Argonath que nous perdions un autre de nos compagnons fidèles... Boromir est tombé face aux Orcs de Saruman le traître. Je ne peux te dire qu'une chose pour le moment car le risque est trop grand : Je vais bien. Donne-moi des nouvelles de notre montagne je t'en prie.

Bien à toi, ton ami fidèle, Gimli.

D'Edoras, le 25 Narvinyë de l'an 3019

Maisie à Gimli.

J'ai été navrée d'apprendre la perte de Boromir du Gondor et je tiens pour sûre que son père l'intendant, que je connais bien, va en être anéanti et je dirai pis que cela... Je vous déconseille vivement d'aller à la cité blanche car il se pourrait que Denethor vous y fasse un accueil peu cordial d'autant plus que le seigneur Aragorn est pour lui un obstacle.

Pour t'accorder cette maigre faveur je vais te conter la vie à Erebor depuis ces deux derniers mois. Plus personne ne parle plus de cet ancien commandant dont le nom m'est affable et j'en suis bien heureuse. J'ai reçu une lettre d'une personne qui dit avoir connu ma mère, il m'informait de la mort d'un Sorceleur des terres du sud du nom d'Amfry. Je ne connaissais pas le moins du monde cet homme et d'ailleurs je ne connais qu'un être appartenant à cet ordre et il s'agissait de ma mère. Cependant je me suis dit que ça ne devait être une coïncidence, que si cet avis de décès est venu à moi c'est qu'il devait y avoir une raison. Alors j'ai cherché dans les registres et les carnets de routes datant du temps de la quête pour la montagne. Il y avait là-dedans des tas de dessins de Ori qui était parti avec Balin en Moria, mais à aucun moment, du peu d'écrits que ma mère avait laissé, elle ne mentionne le nom d'Amfry.

Et ce n'est qu'après avoir éclairci les choses que j'ai enfin réussi à trouver le nom sous lequel cet individu était connu : Aerandir d'Andrast. Je suppose cela car il est le seul nom de Sorceleur cité dans les registres des lettres. Dans le parchemin écrit par ses soins que j'ai trouvé il fait mention d'un rendez-vous mais en analysant les dates j'ai trouvé que ces dernières correspondaient à la date de la mort de mes parents. A l'heure d'aujourd'hui, voici où j'en suis de mes investigations, je t'écrirai pour t'en dire plus. N'hésite pas à me héler si jamais vous auriez besoin d'aide, le peuple de Durin vous aidera autant que cela se peut.

The Quest for Erebor Où les histoires vivent. Découvrez maintenant