The Quest for Erebor

Chapitre 10: Mirkwood, Flies and Spiders

Ils partirent avant midi, le soleil était au rendez-vous et une légère brise rafraîchissait l'air étouffant de la fin de matinée. Beorn leur avait prêté treize poneys et deux chevaux pour Gandalf et Laurya. Elle pouvait enfin galoper librement. Même si ce n'était pas Nymeria (car elle avait dû la laisser s'en aller après l'épisode des Trolls, sa jument s'en était sûrement retourné en sûreté dans la Comté), ce hongre noir était tout de même assez rapide et amical. Laurya qui s'était mise tout à l'arrière de la file, s'ennuyait grandement. Thorin et Bilbo étaient à l'avant, et les nains étaient occupés à somnoler. Elle prit alors les rênes du cheval et le lança au galop, elle dépassa tous les nains et alla au-devant de Bilbo et Thorin qui, quand il la vit passer à toute vitesse à côté de lui, lui cria d'une voix autoritaire : « Ne va pas trop loin ! », ce à quoi elle répondit en prenant plus de vitesse encore.

Ils ne virent aucun Orc de tout le voyage jusqu'à la forêt noire, mais quelque chose faisait penser à la Sorceleuse que ce n'était pas une coïncidence... Elle avait vu plus d'une fois, la grande silhouette d'un ours sur les hauteurs.

Elle parla longuement avec les nains qui s'étaient réveillés de leur demi-sommeil. Sous les conseils de Gandalf et de Thorin elle leur expliqua pour Lac-ville et ce qu'elle risquait en y retournant. Les nains l'écoutèrent avec attention tant le récit était prenant, et puis Laurya avait un don pour raconter les histoires. Ainsi le trajet, bien qu'assez long et plat, passa plutôt vite grâce à elle.

Passé 16 heures, elle se mit quelque peu à l'écart pour se reposer et surtout penser à un plan de secours si jamais la traversée venait à mal tourner. Elle craignait cela car la forêt de Mirkwood, autrefois appelée Vert-Bois le Grand, était devenue dangereuse, une ombre planait au-dessus d'elle, une ombre puissante bien qu'encore invisible. Tout autour, les plaines étaient fleuries et elle voyait passer de temps à autre un lièvre ou un écureuil trop impétueux, mais plus ils se rapprochaient de Mirkwood, plus la végétation pourrissait et s'atrophiait. Ils ne virent bientôt plus ni écureuil, ni lapereau sur leur passage. L'air était lourd à l'approche des bois et cette impression se renforça lorsque la compagnie arriva à l'orée de la forêt. Les arbres étaient noirs, et dessous leurs feuilles flétries, le soleil ne passait guère.

« Ce n'est plus le vert bois d'antan », fit remarquer Laurya.

« Cette forêt semble malade... Comme si elle était la proie d'une chose nuisible », ajouta Bilbo.

Il y avait devant eux une arche qu'on aurait dit avoir été sculptée il y a peu, et pourtant elle était là bien avant que n'arrivent les premiers magiciens. Elle était blanche avec des bas-reliefs représentant la nature, la forme qui lui avait été donnée rappelait les andouillers d'un cerf, il y avait également un sol pavé d'un rouge délavé assez sombre que les feuilles camouflaient quelque peu. Laurya comprit alors qu'il faudrait faire d'autant plus attention à ne pas se perdre, car s'ils perdaient le chemin, ils auraient du mal à le retrouver. De plus elle ne reconnaissait pas cette route qu'elle avait pourtant emprunté plus d'une fois lors de sa "chasse aux monstres".

« La porte des Elfes, dit soudain Gandalf, arrachant la Sorceleuse à ses souvenirs amers. Ce sera notre chemin à travers Mirkwood. Détachez les poneys, qu'ils retournent chez leur maître !

« N'y a-t-il aucune autre route ? » demanda Bilbo.

« Si, en contournant la forêt de deux-mille vers le Nord... et le double de cette distance, vers le Sud. »

A cette annonce, Bilbo fit la moue en regardant la forêt peu accueillante qui s'étendait devant lui. Pendant ce temps le magicien était entré dans le sous-bois examiner les lieux le temps que les autres relâchent les bêtes. Ils durent tous dételer les poneys et les deux chevaux, mais alors que Dori et Nori s'apprêtaient à relâcher le cheval de Gandalf, celui-ci revint en courant et remonta en scelle.