Chapitre 5: Rivendell And The Elves

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Lorsqu'elle entra dans le tunnel, son corps vidé de toute énergie s'affala contre le roc. Les nains la regardèrent, impressionnés, effrayés même. Elle ferma les yeux pour avoir une image un peu plus apaisante mais se surprit à penser à sa ville natale, le clocher sonnait, la foule hurlait, elle voyait le feu monter haut dans le ciel tel des torches dans une pièce où le soleil lui-même ne pouvait s'infiltrer. Mais cela n'avait rien d'apaisant, ce qu'elle voyait c'était la mort des siens, de sa maison... Elle rouvrit donc les yeux, apeurée par cette vision du passé, mais elle n'en laissa rien paraître devant ses compagnons qui s'occupaient maintenant de leur chef. Il avait été projeté en l'air avec les Wargs et les Orcs, mais Laurya avait tout de même réussi à le protéger de la charge trop puissante de magie qu'il se serait pris sans son intervention. Ce dernier se leva. La Sorceleuse était toujours assise, il la regarda, à bout de souffle, et ne sachant comment réagir face à cette situation, il s'énerva. Car la colère était pour lui le moyen d'exprimer sa gratitude mais surtout sa peur.

« Vous avez bien failli me tuer ! beugla-t-il. Vous êtes une bien piètre magicienne, apprentie Sorceleuse. »

« Non des Valar, mais je vous ai sauvé la vie, nain ! » s'exclama-t-elle, surprise et vexée par tant d'égocentrisme...

« Je ne vous ai rien demandé », se défendit-il.

« Ohhh je m'excuse ! (elle reprit son souffle) Il est vrai que j'aurais dû vous laisser crever, mon seigneur », dit-elle en prenant un air pince-sans-rire qui ne plut pas au nain qui la rabroua vite-fait bien fait. S'en suivit une pure chamaillerie où chacun des deux adversaires s'envoyait des piques et des reproches sans aucun sens.

« Allons, allons ! intervint pesamment Gandalf alors que Laurya venait de traiter le prince nain d'idiot. Thorin, elle vous a sauvé la vie, reprit le magicien, sans ce sort vous seriez encore là-haut et dans un sale état je puis vous l'assurer. »

Les deux impliqués se regardèrent et reconsidérèrent chacun en aparté leurs propos, tous deux honteux de ce comportement enfantin qui ne leur était pas habituel.

« Où nous emmenez-vous ? » reprit soudain Thorin en se tournant vers le magicien qui, à l'entente de cette question, se racla la gorge d'un air gêné. Gandalf les menait dans un endroit sûr. Enfin c'est ce qu'il avait décrété devant Thorin, bien qu'il se douta que ce dernier trouverait bien quelque chose à en redire. Finalement il fut décidé que la compagnie suivrait le chemin tout tracé dans la grotte qui se présentait à eux. Ils empruntèrent un sentier étroitement serré par de longues et hautes parois rocheuses. Ce passage était étroit et sinueux si bien que la troupe marchait en file indienne, le prince nain en tête et Gandalf lui emboîtant nerveusement le pas.

Le ciel s'était dégagé et l'orage, par chance, n'avait pas éclaté sur eux, le moral, déjà au plus bas, l'aurait été encore plus. Ils entendirent petit à petit des chants d'oiseaux, et le doux bruit d'une cascade non loin d'eux. La lumière se fit de moins en moins feutrée plus ils avançaient dans le passage secret. Puis, ils virent une lumière forte les irradier, ils furent éblouis mais continuèrent d'avancer à tâtons. Arrivés au bout du tunnel ils s'arrêtèrent, le temps que leurs yeux se réhabituent à la lumière du jour, et tous furent émerveillés par tant de splendeur.

« Voici la vallée d'Imladris, annonça Gandalf. Mais dans la langue commune on la connaît sous un autre nom. »

« Fondcombe », murmura Bilbo, resté pantois face au paysage qui s'offrait à lui.

Mais une fois la surprise passée, la réalité les rattrapa vite, trop vite.

« C'était votre plan depuis le début ! accusa Thorin. Vous nous avez conduits droit chez notre ennemi. »

The Quest for Erebor Où les histoires vivent. Découvrez maintenant