The Quest for Erebor

Chapitre 15 : On The Doorstep

Ils finirent par arriver sur le flanc de la montagne, là où Gandalf était censé les rejoindre. Mais du magicien pas traces, alors Thorin ordonna de continuer à avancer. Ils laissèrent les poneys qui ne leur auraient été plus d'aucune utilité pour escalader la montagne et cherchèrent longtemps le passage, l'escalier plutôt, qui devait les mener jusqu'au fameux promontoire. Finalement, ce fut Bilbo Sacquet lui-même qui le vit le premier. Un grand escalier peu attrayant, qui montait haut, très haut sur le flanc de la montagne. Ses marches avaient été taillées à même la roche, et le temps avait eu raison d'un bon nombre de celles-ci, mais le chemin étroit était tout de même exploitable. Ils grimpèrent, grimpèrent, très, très haut avant d'enfin atteindre l'escarpement rocheux où était censée se trouver la porte cachée. Cette dernière devait apparaître le soir même car le jour de Durin était bien pour aujourd'hui... 

Mais alors que le Soleil tombait peu à peu pour enfin venir s'écraser sur l'horizon, la tension était palpable chez les nains qui, à juste titre, s'inquiétaient de trouver la porte à temps. Le déclin rapide de l'astre céleste ne fit qu'attiser leur anxiété, et bientôt ils furent tous alignés devant la paroi lisse de la montagne, scrutant le moindre sillon lumineux qui pourrait apparaître à tout moment. Oui, car comme le disaient les runes, ça devait être la dernière lueur du jour de Durin qui éclairerait la serrure. Mais à la vue du Soleil qui était presque entièrement recouvert par l'horizon, tous perdirent espoir et Thorin le premier. Plus aucune lueur ne frappait la roche devant lui. Il retourna plusieurs fois dans sa tête la prédiction de la carte mais aucune solution ne lui vint. Ils avaient perdu la lumière, perdu une fois encore l'espoir de reconquérir leurs biens, leur maison.

Bilbo vit alors avec effroi que tous partaient en direction des escaliers, s'apprêtant à descendre, à abandonner face à cet obstacle qu'ils croyaient infranchissable. Laurya fixait l'horizon avec dépit. Elle était fatiguée et triste. Triste pour la compagnie et pour Bilbo qui avaient tout fait pour que cela fonctionne, qui avaient quittés leurs foyers pour en aider d'autres dans le besoin. Triste pour Thorin qui ne reverrait peut-être jamais ses salles d'antan et sa glorieuse et fière cité. « Non attendez ! » cria Bilbo désespérément. C'est alors que la clef, l'espoir qui les avait menée jusqu'ici, ravivant dans leurs cœurs le désir de se battre, tomba à terre. Thorin aussi s'en allait à présent, les larmes aux yeux, la honte le recouvrant totalement. Bilbo tenta en vain de le raisonner, lui expliquant que tout n'était pas perdu, que tout était encore possible et qu'il n'avait sûrement pas fait tout ce chemin pour en arriver là. Mais rien n'y faisait, le prince Nain était de nouveau condamné à l'exil, et devrait rentrer chez lui pour annoncer aux siens qu'il avait lamentablement échoué...

« Il doit y avoir un moyen... » réfléchissait le Hobbit tout en faisant les cent pas devant le mur.

« Peut-être qu'ils ont raison Bilbo », lui dit-elle.

Mais le Hobbit continua à réfléchir et à croire à l'impossible. Résignée, la Sorceleuse s'assit par terre et regarda le lointain. Elle se demanda comment elle allait faire pour rentrer ; d'ailleurs, rentrer où ? Elle n'en savait absolument rien. Elle n'avait nul part où aller, sa vie de rôdeuse solitaire allait finalement recommencer... Et puis il y avait Thorin. Elle ne voulait pas se séparer de lui.

« Laurya ! » cria tout-à-coup Bilbo derrière elle.

« Laisse tomber, Bilbo, c'est... »

« ...Regarde je te dis ! » la coupa-t-il.

Elle se tourna, un peu désorientée par les cris que poussait le Hobbit à côté d'elle, des cris de joie retrouvée. Et en effet il y avait de quoi se réjouir : La Lune brillait haut dans le ciel et ses rayons argentés étincelaient sur la paroi de la Montagne. Une serrure fut alors visible, comme sortie de nulle part, une limpide lumière au beau milieu d'un océan ténébreux. « La lune ! C'est la solution ! La dernière Lune de l'Automne ! s'écria Bilbo. Revenez !!! La dernière lueur du Jour de Durin... C'est la lumière de la Lune !!! »