The Quest for Erebor

Chapitre 25: The Time Of Promises

Elle était à terre, à bout de forces, toute sa volonté, son courage s'étaient envolés en le voyant. Il était sa faiblesse, son plus beau bourreau, celui qui passait sans forcer à travers les murailles fortifiées de son âme. En la voyant tomber, il s'était précipité vers elle, l'avait serrée dans ses bras forts et rassurants et l'avait couverte de sa cape. En sentant les bras de Thorin autour de son corps amorphe et affligé, elle fut parcourue de longues et douloureuses saccades. Elle confia sa culpabilité, son désespoir, ses peurs et ses regrets dans cette étreinte. Ses larmes coulèrent en torrents sur ses joues pâles, inondant bientôt la chemise bleu du roi nain qui ne savait comment réagir face à tout cela. Qu'avait-il pu arriver pendant ces quelques jours ? Pourquoi Laurya était-elle si vulnérable tout à coup ? Il s'inquiétait. Certes elle ne pouvait rien dire de sa souffrance et de sa peur à son époux, mais elle avait besoin de le sentir près d'elle, de le savoir en sécurité. Cela la rassurait plus que tout.

Il l'enjoignit de lui parler et pour cela l'invita à le suivre jusqu'à sa chambre, loin des oreilles curieuses. Ils retraversèrent les longs couloirs sans mot dire. Laurya marchait à l'arrière, la cape de Thorin toujours sur ses épaules. Elle ne voulait pas avoir à se justifier mais elle savait qu'il ne la laisserait pas s'en sortir si facilement cette fois-ci. Elle devrait lui mentir, et cela la désolé. Ils arrivèrent à la chambre et furent directement rejoints par Gandalf qui, malgré les objections de Thorin, voulut à tout prix s'entretenir avec la Sorceleuse.

Laurya et Gandalf s'éloignèrent donc quelque peu, la Sorceleuse lui raconta tout avec calme et sincérité. Puis, sans prévenir, le magicien partit sans explication aucune. Laurya se demandait bien ce qu'elle avait pu dire pour qu'il s'en aille sans l'en aviser avant, mais après tout c'était un magicien... Elle retourna sur ses pas et vit que Thorin l'attendait sur le seuil de la porte, les bras croisés sur sa poitrine et la tête baissée. Elle n'aimait pas spécialement lorsqu'il prenait cet air grave - du moins pas quand elle en était la cause - elle s'attendait au pire...

* * *

Bilbo avait rejoint la chambre qui lui avait été assignée. Il ferma la porte à clé et s'assit sur le doux matelas. Après quelques secondes de réflexion il mit sa main dans sa poche et en sortit l'anneau de Laurya. Il était si hypnotique. Bilbo se sentait en sécurité avec lui. Soudainement l'on toqua à la porte et Bilbo, paniqué, rangea vite l'objet précieux dans la poche de son veston. Il autorisa le nouvel arrivant à entrer et vit Gandalf qui referma vite la porte derrière lui, l'air inquiet et en colère.

* * *

Il lui demanda avec impatience ce qu'il s'était passé. Elle ne voulait pas lui mentir, mais c'était inévitable. « On est passé par Mirkwood, j'ai continué trop au sud et on s'est retrouvé devant Dol Guldur. » Ce n'était là que la vérité qu'elle lui récitait.

« Pour un beau mensonge, il te faut une base solide », lui avait dit Rathloriel un jour qu'elle l'avait surprise à lui mentir. Laurya lui avait simplement dit qu'un oiseau avait renversé son vase préféré et s'était ensuite enfui par la fenêtre, (Ce n'est pas du tout un mensonge convaincant, nous sommes d'accord...). « Tout menteur qui se respecte se base toujours sur une vérité. Alors la prochaine fois que tu veux mentir, mens. Mais avec élégance je te prie. Alors ? Qu'est-il arrivé à ce pauvre vase sans défense ?

« Et bien j'étais en train de m'entraîner quand j'ai malencontreusement envoyé un souffle sur le vase qui est alors tombé et s'est éclaté au sol », avait répondu Laurya aussi calmement que si cela avait été la pure vérité.

« Mieux. Entraîne toi avec Aerandir, il n'y voit que du feu à chaque fois. »

En réalité le vase avait été une victime collatérale de l'humeur colérique de la jeune fille. Elle l'avait en effet fait tomber grâce à la magie, mais certes pas en s'entraînant. Rathloriel l'avait simplement contrariée en l'obligeant à s'entraîner un dimanche. La vengeance lui avait paru une bonne solution sur le moment.