Chapitre 11: Mirkwood and The Woodland Realm

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En effet les Elfes étaient bien là, ils étaient vingt-deux avait-elle compté. Elle décida donc de mettre l'anneau à son doigt comme elle le faisait en cas d'extrême urgence, et là, elle n'avait pas d'autre choix car elle devrait se débrouiller seule, la prudence était donc de mise. La Sorceleuse était la seule à pouvoir les aider cette fois-ci. Elle les suivit donc, invisible, silencieuse comme une ombre, à travers les bois épais de la forêt de Mirkwood, où auparavant les histoires contaient la beauté et la féerie de cette endroit mystique. Mais si ce lieu fût un jour si mystique il ne restait guère de trace de cette époque lointaine.

Les Elfes connaissaient les chemins sûrs et n'avaient pas besoin de la route pour s'orienter, la forêt les laissait passer en paix à travers ses sillons obscures, et ses pièges broussailleux. Les nains étaient assez coopératifs contrairement à ce qu'on pourrait croire. Heureusement, pensa-t-elle, les Elfes n'auraient eu aucun scrupule à en tuer un ou deux avant d'arriver au palais... Elle connaissait le jeune prince elfe qui conduisait l'escorte, il s'appelait Legolas, il était un précieux allié et il avait, à ce moment-là, une dette qu'elle pourrait exploiter. Son père par contre serait beaucoup plus inconvenant avec elle, il méprisait les Sorceleurs depuis toujours, il méprisait toute vie qu'il estimait inférieure à la sienne en réalité... Les nains, leur escorte et Laurya arrivèrent enfin à la grande porte du royaume des elfes sylvains. C'était une porte énorme, sculptée en bois épais teint en vert d'eau, avec des bas-reliefs représentant des scènes de chasse avec des elfes tenant des arcs et/ou des dagues et épées extravagantes, ou bien des scènes représentant des instruments dont un qui ressemblait à une harpe et un autre à un cor des montagnes accompagné de visages terrifiants ( NB: ressemblance aux carnyx gaulois).

Elle réussit de justesse à passer avant que les gardes ne ferment la porte, mais ce n'était pas le plus compliqué. Maintenant il s'agissait de passer les escaliers et les couloirs étroits des jardins sans se faire voir pour ensuite accoster Legolas sans qu'il ne l'arrête sur le champ. Laurya savait comment s'enfuir de la prison, la Sorceleuse l'avait déjà fait auparavant, d'ailleurs ce fut la seule à réussir car les donjons du royaume des forêts sont réputés pour leur résistance à la magie ou à une quelconque force; ce ne sont pas de vulgaires cachots d'Orcs après tout. Ils arrivèrent dans une petite allée où Laurya perdit les nains de vue, mais Legolas était en train de retourner sur ses pas, c'était là sa seule chance. Elle enleva son anneau et mit ses mains instinctivement sur le pommeau de sa fine lame qui était accrochée à sa hanche gauche. Legolas pointa son arc bandé sur elle, mais se ravisa en la reconnaissant. « Qu'est-ce que vous faites ici !? » lui demanda-t-il. Il était vêtu singulièrement malgré son statut. Une longue tunique brodée de marron et de vert clair avec un brocart vert foncé et blanc terni, lui tenait lieu de haut. Il portait également un pantalon en lin, marron clair qui peaufinait la cambrure de ses jambes ainsi que leur longueur. Ses cheveux étaient longs, lisses, et d'un blond platine parfait qui relevait la couleur de ses yeux bleus et de ses sourcils foncés et particulièrement épais. Le même que son père... pensa-t-elle en le voyant. Mais en moins snob!

« Vous avez comme qui dirait arrêté mes... Protecteurs », lui dit-elle.

« Je ne pense pas que vous ayez besoin de protecteurs, Laurya Stark, Sorceleuse des Landes de l'Ouest. »

« Oui, vous avez tout à fait raison, mais ils m'accompagnent voyez-vous et je vous saurais gré de bien vouloir les libérer le plus rapidement possible, Legolas Verte-Feuille. »

« Ils sont les prisonniers de mon père, je ne peux rien pour vous. Et d'ailleurs comment avez-vous fait pour ne pas vous faire voir ? »

« Peu importe... Vous devez m'aider, je vous libérerai de votre dette d'honneur, si vous le faites. »

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