Chapitre 2: An Unexpected Party

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Le lendemain matin, lorsqu'elle se décida enfin à sortir du lit (car c'était une lève tard pas possible), elle dut se résoudre à partir avant le repas. Car déjà elle voyait le ciel s'assombrir de nouveau et former une épaisse couche de nuages gris et blancs au-dessus de la terre complètement blanche, recouverte d'une épaisse couche de neige scintillante. Quand elle ouvrit la porte de la taverne où elle avait passé la nuit, un vent glacial s'abattit sur son visage blême, encore endormi. Mais elle n'eut cure de la fraîcheur de cette matinée. Elle n'avait visiblement pas du tout froid, car elle s'était habillée d'une tunique blanche, longue, ceinturée à la taille comme toujours, avec un plastron de cuir qui s'apparentait à un corset avec des lacets attachés proprement sur le devant, ainsi que sa cape de la veille. En guise de bas, elle avait une simple jupe en cuir recouverte de fine fourrure teintée en bleu gris et ses bottes. La neige était épaisse mais son cheval était assez haut pour la transporter sans encombre au-dessus de la mer blanche qui s'étendait jusqu'à perte de vue.

. . .

Cela faisait au moins deux jours qu'elle chevauchait, le soleil brillait, et la neige fondait peu à peu, laissant place à des touffes vertes qui clairsemaient désormais le paysage. Ce ne sont pas les durs hivers froids et longs de la maison... se dit-elle en regardant au loin le soleil qui se levait, étalant par la même occasion sa palette de couleurs chaudes sur le ciel endormi. L'astre levant faisait refléter dans les yeux de la Sorceleuse un éclat doré, qui la réchauffa un instant, mais qu'elle refusa en détournant le regard. Un papillon l'embêta un moment en passant et repassant à quelques centimètres de son visage. Et lorsque qu'elle frappa l'air de sa main pour le faire partir, le papillon s'entêta à rester mais cette fois-ci pour embêter Nymeria.

Nymeria était une grande jument blanche, puissante et sans peur, comme celle qui lui valut son nom. Une grande guerrière de jadis venue des mers de l'Ouest. Elle est épuisée mais me supporte malgré cela... pensa la Sorceleuse avec un soupir.

« Tu auras de quoi te restaurer plus qu'il ne faut une fois arrivée à destination, ma belle. » Oui ne t'inquiète pas... Quant à moi, que ne donnerais-je pas pour à boire et à manger ! « Il ne doit pas être loin de midi, ces petits bonshommes et bonnes-femmes de hobbits préparent à manger et ils m'enfument avec leur herbe à pipe ! » grinça-t-elle. Ils me regardent comme si j'étais un monstre. Pourtant c'est moi qui vous en protège, des monstres.

Elle ne connaissait pas le coin, elle dut demander son chemin au premier Hobbit venu : un vieux bonhomme, rondouillet, un teint rouge et à l'air méfiant. Ses réponses furent brèves, il se croyait en danger, il empestait la peur... et le vin... et l'oignon. Il lui indiqua finalement l'Est et la regarda s'en aller longtemps, jusqu'à ce qu'elle dépasse enfin le ruisseau et que les arbres ne la camouflent. « Toujours rester courtoise, serviable et se foutre fichtrement bien de leur mépris et de leurs regards déplacés. » Telles étaient les paroles de Haramir, le maître d'armes à Kaer Melfryr. Mais ce n'était pas si simple en réalité. Puis enfin, elle l'aperçut, la colline tant attendue. Elle laissa Nymeria dans les écuries les plus proches en payant un semi homme pour qu'il s'en occupe avec soin et pressa le pas pour arriver le plus vite possible à la colline.

Il devait être entre dix-huit et dix-neuf heures quand elle frappa à la porte, cette porte si petite, mais sous laquelle elle passait juste. Oui car bien qu'étant apparentée aux Humains elle n'était guère plus grande qu'un Nain... Mais c'était un atout qu'elle exploitait volontiers, car ses ennemis la sous-estimaient souvent, ce qui leur était fatal. De plus, se faufiler partout aussi était plutôt pratique. A cette pensée, lui vint un petit rictus qui disparut aussitôt la porte ouverte, car elle était aussi tendue que son arc, bien qu'elle n'aurait su dire pourquoi... En face d'elle se trouvait un petit homme, il ne s'attendait pas à recevoir de la visite vu sa tête. C'était encore un tour du magicien, sûrement.

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