The Quest for Erebor

Chapitre 3: The Adventure Begins

Il devait être huit heures du matin quand la joyeuse troupe partit. Bilbo ne s'était pas levé. La Sorceleuse apprit alors qu'il ne viendrait pas. Elle montait Nymeria qu'elle était allée chercher tôt ce matin-même à l'écurie. Le hobbit l'avait bien nourrie et brossée aussi, mais quand il avait vu la Sorceleuse arriver, qu'elle avait voulu lui donner son salaire, il avait catégoriquement refusé. Cherchait-il là une façon de m'avoir dans la poche ? Ou alors c'est un peureux... se dit-t-elle. Les Nains, eux, montaient des poneys. Car bien qu'elle fasse, à vue d'œil, la même taille que Thorin, Laurya préférait voir le sol d'un peu moins près et monter à cheval. 

Après une demi-heure ils avaient dû s'arrêter en entendant au loin les cris essoufflés du Hobbit qui essayait tant bien que mal de courir sans tomber. Il avait finalement décidé de venir, l'aventure palpitante, le chant des nains, tout cet univers l'avait finalement convaincu. Les Nains durent le forcer à se mettre en selle car ce pauvre Bilbo craignait apparemment les poneys... Alors pendant qu'il vantait ses exploits au terme d'une longue randonnée qu'il avait un jour faite, à pieds, jusqu'à la Grenouillère je vous prie. Et seul ! Sans pause aucune ! Kili et Fili l'attrapèrent et le posèrent sur un poney. Les Nains, eux, avaient parié sur les chances qu'ils viennent : Gandalf et la Sorceleuse avaient gagné dix Marcs ce jour-là, ce qui était inhabituel pour Laurya ; gagner de l'argent en ne rien faisant si ce n'est un simple pari... Elle qui d'habitude risquait sa vie à combattre et tuer des monstres. Cela aurait peut-être été plus rentable de me lancer dans une carrière dans les jeux, s'était-elle dit.

Au bout d'un certain moment, alors qu'ils traversaient les contrées verdoyantes de la Comté, Thorin s'avança à la hauteur du cheval de la femme des Hommes et lui demanda d'un air détaché comment son cheval se nommait. Elle pensa que c'était une drôle de façon d'engager une conversation mais après tout, les poneys des nains avaient tous un nom.

« Nymeria. Pourquoi ? » répondit-elle avec son même tact habituel.

« Vous êtes surprenante Mademoiselle Stark, vous avez du... répondant », constata-t-il et attendant par-là une explication.

« Il le faut, dit-elle après un petit moment d'hésitation. A Kaer Melfryr je devais obéir tout en me faisant respecter à mon tour. Mon instructeur me disait toujours qu'une bonne répartie pouvait m'être utile dans les Terres Sauvages. Par ailleurs je ne me suis jamais laissée faire, d'aussi loin que je me souvienne. Et ne m'appelez pas comme cela s'il vous plaît, je ne suis que Sorceleuse ; ni dame, ni damoiselle ne se cache sous cette tunique et ces bas. »

Il sembla troublé par cette réponse, elle était une femme, les femmes aiment à être appelé « mademoiselle ». Mais apparemment cette étrange personne n'aimait pas cela, elle. Il en vint alors au sujet qui le turlupinait depuis qu'il l'avait vu le soir d'avant. Avait-elle déjà tué un dragon ? Elle la fameuse Sorceleuse qui avait mené à bien toutes ses chasses à ce que disait les rumeurs. La réponse de Laurya ne fut pas celle escomptée : elle n'avait jamais tué de dragon.

« Mon code me l'interdit », ajouta-t-elle face à la déception à peine voilée du roi.

« Votre code ? s'exclama-t-il. Les Sorceleurs sont célèbres pour être sans pitié et vous me parlez de code. »

« C'est un code personnel, Messire. Un choix de ma part. Je ne peux tuer ni dragon, ni changeur de peau, ni ondine, si on me le demande. Mais par légitime défense cela pourrait arriver je suppose. Les dragons sont des créatures rares et extrêmement dangereuses, le fruit de magie noire puissante que même les Sorceleurs ne peuvent combattre. Pas seuls du moins. Pour les autres, ils sont inoffensifs donc aucun besoin de les tuer. »

« Ainsi votre « code » vous défend d'occire les dragons. Même si l'un d'eux venait un jour à détruire une ville ou des vies... »

« Je vois où vous voulez en venir, Maître nain, par ailleurs je me ferais un plaisir de tuer ce fourbe de dragon qui habite votre chère Montagne Solitaire. Et je vous garantis que je connais le feu du dragon et ses ravages au moins autant que vous, si ce n'est plus. »