The Quest for Erebor

Chapitre 8: An Ancient Enemy

Ils coururent le plus vite et le plus loin possible, mais la montagne s'arrêta brusquement devant eux. Bloqués, épuisés, ils ne tiendraient pas longtemps face aux Wargs de Gundabad... « Dans les arbres !! » ordonna Gandalf en s'accrochant à une branche. Ils montèrent, donc dans les arbres, juste avant que les Orcs montant les Wargs n'arrivent. Et c'est à ce moment-là qu'ils le virent, monté sur le dos d'un Warg blanc, pâle comme la mort elle-même, Azog le Profanateur les lorgnait d'un œil vindicatif. Thorin suffoqua de haine et de frustration en disant son nom. Le grand Orc de Gundabad avait survécu. Ce dernier était grand, fort, un teint blanc, des crocs acérés, avec de petits yeux ronds et noirs au regard plein de haine. A la place de sa main gauche se tenait une lame, comme emboîtée dans son avant-bras : un souvenir laissé par Thorin lors de leur dernière rencontre. Il commandait les troupes d'Orcs qui étaient à leurs trousses depuis leur départ de la Comté.

Les Wargs s'acharnèrent sur les arbres, leurs crocs acérés, leurs griffes épaisses et longues aiguisées comme des couteaux s'approchaient avec dangerosité de la compagnie qui était comme des fruits mûrs : prêts à tomber.

Gandalf était appuyé sur le dernier arbre surplombant le vide de la montagne, il murmurait des incantations à un papillon. Laurya croisa ses avants bras et forma un signe : Yrden. Un halo rouge s'échappa de ses mains et elle projeta et embrouilla les ennemis comme prévu. Malheureusement elle n'aurait en aucun cas pu tuer à cette distance.

Soudain les deux premiers arbres lâchèrent et s'affalèrent sur les suivants tels des dominos. Si bien qu'à la fin ils furent obligés de sauter d'arbres en arbres comme des singes jusqu'à arriver au dernier arbre, celui qui surplombait la vallée 1500 pieds plus bas, celui d'où le magicien discutait toujours avec son papillon. Cette vision de Gandalf ne pouvait que mettre encore plus en rogne Laurya. Pendant que nous essayons de survivre, lui passe ses dernières heures en compagnie d'un foutu papillon ?!

La compagnie de Thorin Écu-de-chêne était prise au piège, sans échappatoire cette fois-ci... Leur aventure allait-elle se finir là, sur cette falaise, loin de tout et de tous ? C'était là la question qu'ils se posaient tous. Mais Gandalf eut la bonne idée d'enflammer des pommes de pins grâce à sa magie qu'ils purent jeter sur les assaillants.

Ce n'est là qu'une poudre illusoire pour leur rendre la fin moins douloureuse et moins inacceptable. C'est ce que pensait Laurya, car elle savait que ce n'était qu'une question de temps avant qu'ils ne tombent de très haut. De cette hauteur, même le plus puissant des signes ne pourrait sauver tout le monde, si ce n'est personne d'ailleurs.

Les Wargs reculaient à cause du feu, mais l'arbre qui les tenait loin du danger, lui, penchait dangereusement, si bien qu'Ori et Dori furent suspendus dans le vide accrochés au bâton de Gandalf. Mais alors que leur fin à tous approchait, Thorin se leva et marcha, d'un pas décidé vers les Orcs avec son épée Orcrist et son écu en branche de chêne. La Sorceleuse le regarda sans pouvoir dire mot, elle le contemplait, l'admirait pour son courage et sa force d'esprit. Il était prêt à se battre jusqu'au bout, elle le savait. Mais au fond d'elle, elle ressentit une peur, la peur de le perdre à tout jamais.

Azog regardait son ennemi avec fureur et jouissance, celui-là même qui lui avait tranché la main et une bonne partie du bras gauche la dernière fois qu'ils s'étaient affrontés. Ce souvenir que lui avait laissé le nain, il s'en était fait une arme à présent, il se vengerait coûte que coûte, il le tuerait, lui et toute sa lignée. Il lança son Warg blanc sur le Nain. Thorin fût renversé, et le Warg victorieux le prit dans sa gueule. S'il n'avait pas eu sa côte de maille il aurait été broyé par les crocs de la bête. Cette vision endommagea le cœur de toute la compagnie qui se sentit faiblir à la vue de ce macabre spectacle. Mais Thorin, loin de vouloir mourir, se débattit de son épée, si bien que le Warg lâcha prise et le jeta trois mètres plus loin. Alors l'Orc pâle ordonna à son sbire de lui apporter sa tête.