The Quest for Erebor

Chapitre 6: Over Hill

Ils partirent avec les premiers gazouillements d'oiseaux, et empruntèrent la route des montagnes pour plus de facilité et de vitesse, car ils avaient beau aller assez vite même à pieds, ils prenaient du retard. Et cette pause chez les Elfes n'allait certainement pas arranger les choses. Le soleil n'était pas au rendez-vous ce jour-là, d'ailleurs il ne l'aura pas été pendant trois jours. La pluie les alourdissait considérablement et la nuit ils gelaient sur place. Cependant aucune embuscade d'Orcs n'avait été à déplorer durant ces trois terribles jours, même si depuis le début ils avaient été assez épargnés par ces déplaisantes rencontres. Laurya trouvait d'ailleurs cela étrange car ils avaient été à découvert tout le deuxième jour. La pluie ayant rendu les hauteurs rocailleuses trop glissantes, ils avaient dû emprunter les vallons beaucoup moins abrupts. Ils y avaient croisé quelques bêtes et Kili leur avait rapporté de beaux gibiers chaque soir. Et puis malgré la pluie, l'ambiance restait joyeuse, Bofur chantait quelques chansons de temps à autre et Bombur faisait, des gibiers rapportés, de vrais plats gastronomiques.

Au soir du deuxième jour, alors qu'ils s'étaient réfugiés sous une crevasse, Laurya se réveilla paniquée et le souffle court. Encore un cauchemar. Sachant qu'elle ne pourrait plus se rendormir, elle se leva discrètement en prenant soin de ne pas marcher sur un nain au passage et se dirigea vers l'entrée de la cavité rocheuse (La grotte étant assez profonde elle pouvait ainsi avoir une certaine intimité). Il pleuvait dehors et elle regarda longtemps les petites gouttelettes former un rideau sur l'entrée de la grotte, écoutant avec attention le moindre bruit qu'elle pouvait discerner derrière la cascade qui se formait peu à peu devant elle, sentant son cœur battre plus encore à chaque coup de tonnerres. Finalement elle se mit à chanter un air qu'elle avait appris il y a bien longtemps et tout le temps où elle chanta, la pluie, balayée par le vent, passa à travers le rideau de gouttelettes. Si bien qu'elle se retrouva trempée. Mais elle ne s'en rendit pas compte, car la chanson était si profonde, si lointaine dans son esprit qu'elle se concentrait pour en ressortir les paroles de sa tête.

"The world was young, the mountains green,

No stain yet on the Moon was seen,

No words were laid on stream or stone,

When Durin woke and walked alone.

He named the nameless hills and dells;

He drank from yet untasted wells;

He stooped and looked in Mirrormere,

And saw a crown of stars appear,

As gems upon the silver thread,

Above the shadows of his head.

The world was fair, the mountains tall,

In Elder Days before the fall

Of mighty Kings in Nargothrond

And Gondolin, who now beyond

The Western Seas have passed away:

The world was fair in Durin's Day.

A king he was on carven throne

In many-pillared halls of the stone

With golden roof and silver floor,

And runes of power upon the door.

The light of sun and stars and moon

In shining lamps of crystal hewn

Undimmed by cloud or shade of night

There shown forever far and bright.

There hammer on the anvil smote,

There chisel clove, and graver wrote;

The forged was blade and bound was hilt;