Chapitre 23: The Witcher's departure

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Ces deux derniers jours de passés à Erebor lui furent agréable au possible et elle fut bien attristée de devoir en partir si vite. Mais le temps passait et l'ombre grandissait. Elle recouvrirait bientôt le sud, et alors qu'adviendrait-il du nord ? De plus il fallait qu'elle parte vite, Oin lui avait bien dit que sa grossesse serait compliquée, d'autant plus que la durée n'était pas certaine. Chez les nains elle dure entre dix et onze mois alors que chez les humains c'est entre huit et neuf mois. D'après ses calculs elle en était déjà à trois mois, il ne fallait plus qu'elle retarde cette expédition.

« Vous comptez vraiment partir seule ? » lui demanda Gandalf.

« Oui. Vous l'avez bien fait vous, rétorqua-t-elle d'un air de reproche. D'ailleurs où étiez-vous passé durant ce dernier mois ? Vous avez tout raté. Je ne me risquerai pas à vous poser des questions sur vos activités après que vous nous ayez quittés à l'entrée de Mirkwood, si c'est cela qui vous inquiète. Mais vous auriez au moins pu avoir l'amabilité de nous prévenir de votre départ après la bataille.

« J'avais quelques petites affaires à régler, cela dit je suis navré d'avoir manqué votre mariage. »

« Ce n'est rien. Il n'empêche que je dois vérifier certaines... choses, moi aussi », lui dit-elle.

« Je vois... »

Le magicien n'avait pas envie que l'on lui pose trop de questions sur ses absences répétées, alors il ne se risqua pas à lui en poser.

* * *

Quelques mois plus tôt dans les monts du Rhudaur, au Nord des Monts Brumeux.

C'est ici, dans les noirs monts du Rhudaur que les neufs avaient été enfouis au plus profond de la roche. Dans un tombeau si sombre qu'ils n'en verraient jamais le jour... Et pourtant. Quand Gandalf y arriva enfin, après sa longue et dangereuse escalade, il se retrouva nez-à-nez avec des grilles ouvertes, comme si elles avaient été percées de l'intérieur. Il entra dans les entrailles de la montagne. Aucune lumière ne semblait pénétrer ces lieux depuis des lustres. L'air était sec mais une odeur fétide de corps en décomposition flottait autour de lui comme si la mort elle-même le suivait à la trace. Le magicien faillit glisser tant la pierre était lisse, et un cri de surprise lui échappa. Foutu piège... Comme si une pente lisse comme un galet allait empêcher les morts de s'enfuir ! Ou quelqu'un d'entrer... D'ailleurs ce n'est pas comme si ça avait servi à quelque chose. Il alluma son bâton et une lumière blanche infiltra le sous-terrain tout entier. Ce qui ne parut pas le rassurer pour autant... Un puits profond venait d'apparaître devant lui, un puits duquel un souffle glacial remontait, comme une voix dans le vent, un terrible écho dans ce tombeau sans fond. Il s'avança avec prudence vers un trou dans la roche, une entrée menant à un autel de pierre brute, défoncé somme toute de l'intérieur lui aussi. Qu'est-ce que c'est engageant... Il sentit comme une présence derrière lui, ce n'était pas un mort, il en était persuadé, mais alors qui était-ce ? Il se retourna brusquement, bâton à la main et fut soulagé de voir Radagast. « Oh c'est vous ! » s'exclama le mage gris après un long soupir de soulagement.

Le mage brun avait poussé un tel cri de surprise que les chauves-souris en étaient toutes retournées. Il ajusta son chapeau et y invita un couple d'oiseaux qui vinrent se cacher dans un nid qui s'y trouvait.

« Pourquoi suis-je ici, Gandalf ? demanda le mage brun.

« Croyez-moi, je ne vous aurez pas fait venir ici sans une bonne raison »

« C'est un drôle d'endroit pour une rencontre », fit remarquer Radagast.

Pour sûr Gandalf était d'accord, mais ils n'avaient pas le choix que de faire avec. Radagast se dirigea alors vers l'entrée de la cavité rocheuse où se trouvait la tombe et en éclaira le dessus de son bâton.

The Quest for Erebor Où les histoires vivent. Découvrez maintenant