Amélia accouru vers moi, me suppliant de faire la farandole avec elle. Je ne pus me résigner à cette tâche. Nous allions nous placer aux cotés de ses parents, pendant que le dj expliqua les règles de cette farandole particulière jouée par une fanfare. Nous devions danser avec le même partenaire sur les danses connues de 10 pays du monde.
- Mais pourquoi autant de tambours ? m'interrogea-t-elle.
- Je ne sais pas, mais je pense que ça à un rapport avec les danses. (Ne pouvant pas dire que c'était une batterie venant tout droit de Belgique).
Nous commencions par un rock pour l'Amérique, un flamenco pour l'Espagne, un tango pour l'Argentine, la danse orientale pour les pays orientaux, le sirtaki pour la Grèce, la valse viennoise pour l'Autriche, une samba pour le Brésil, un cancan pour la France, un cha-cha, puis soudain les musiciens s'arrêtent.
- À moins que je me trompe, j'en compte 9.
- Je me suis dis la même chose, me rétorqua Amélia.
J'entendis au loin le titillement de cloches, un bruit de sabot que je reconnus immédiatement, venir vers nous. J'éclata de rire mélangé à des larmes, dont le regard inquiet de ma chérie me fixait. Les portes s'ouvrirent et une dizaine de personnes entraient dans la salle.
- Heuuu c'est quoi, me demandait Amélia.
- Cela ? ce sont simplement des Gilles, déguisés de sorte à faire une soumonce. Avec une blouse bleue appelée sarrau, surplombé d'un foulard rouge à poids blanc, ainsi qu'un jeans normal, des sabots, une ceinture de cloche appelée pertintaille, un ramon fait avec des brindilles de bois et une casquette noire.
- Mais d'où tu tiens cela comme informations Gaëtane ?
- Je suis originaire de Belgique, donc ceci explique cela, de plus j'ai pratiqué cette tradition pendant toute mon enfance. Me permettrais-tu d'aller vers eux, afin de partager ce moment ?
- Ha heu oui bien sûr, je ne t'obligerai pas à rester auprès de moi, tu es libre de te balader.
Le dj pris la parole :
- Pour cette danse, venue de Belgique, enivrante, vous donnant la bougeotte, je vous demanderai de vous placer en face de ses personnes. Pour les plus téméraires, les rejoindre, n'ayez pas peur de mal faire, le but est de vous amuser.
Je ne perdis pas une seconde en entendant ses paroles, et m'avançait vers le groupe d'inconnus, prenant un parapluie décoratif en guise de ramon. Dès les premiers roulements de tambours, mon cœur battait au son de ceux-ci, mes larmes coulèrent. Je ne perdis pas le temps à reconnaitre les airs qui ont suivis, l'audabe matinale, mitant des camps, le petit jeune homme de binche, et en dernier l'avant-diner.
J'étais aux anges, admiré par ma douce princesse. Puis sont repartis le groupe de personnes applaudis par tous présent, suivi par la batterie et la musique.
- Quel cadeau dis donc, dis-je à Amélia.
- Je ne connaissais vraiment pas, et le dj avait raison, la musique à emporter tout le monde dans la danse.
J'éclata de rire, encore dans l'euphorie du moment. Mais bien vite rattraper par le stress, car venait s'en suivre le discours de Sa Majesté Royal, le roi Henri.
Petit clin d'œil en ces temps difficiles de crise à tous les amoureux du carnaval et notamment à ma passion.
VOUS LISEZ
Royalement impossible
RomantizmUne garde du corps, forte de caractère au boulot mais tendre chez elle... un amour inattendu... impossible dit-on? Elle fera tout pour qu'il ne le soit pas...