Chapitre 27

67 3 0
                                    

Ils arrivent à Hawaï, à la maison, Eddie accueille Sarah joyeusement. Il la lèche, elle sait que ce n'est qu'un chien, mais difficilement elle supporte ce geste. Elle le stoppe.

« Viens Eddie, on va jouer à la balle dans le jardin. Tu ne préfères pas ? »


Steve et Daniel l'observent se rendre au jardin, puis enfin Daniel espère avoir des réponses à ces questions.

« Alors, Steve, que s'est-il passé dans cet entrepôt ?

- Tu veux un café ?

- Oui, merci. Alors ?

- Ils sont morts, Daniel, c'est tout. C'est terminé. »


Il regarde ces courriers reçus, non ouvert depuis son absence. Une enveloppe l'interpelle. Il l'ouvre, il sourit.

« Je dois faire des courses. Demande à l'équipe de venir ici ce soir pour un repas, je vous invite.

- C'est ce que je pense, Steve ?

- Oui, répond-il ému.

- Félicitation mon pote. Tu vas lui annoncer ?

- Eddie va le faire.

- Laisse-moi faire tes courses et prévient l'équipe. »


Il rejoint sa fille dans le jardin, la prévient qu'une fête a lieu ce soir pour leur retour.

« Je, je vais aller dans ma chambre, d'accord ?

- Ma puce, dit-il en lui attrapant le bras. Si tu as besoin de parler, tu sais que je suis là.

- Je sais. C'est encore trop tôt pour moi.

- Ce qui s'est passé...

- Ce n'est pas....Laisse tomber, je vais dans ma chambre.

- Ils seront là vers dix-neuf heures. »


Elle hoche la tête puis elle part. Steve la regarde, il pense aux faits qui eurent lieu à l'entrepôt.



Le soir, dix-neuf heures.

Steve donne l'enveloppe à Eddie pour qu'il le donne à Sarah. Du bas de l'escalier Steve et Daniel écoutent avec les autres invités.

« Eddie !, dit Sarah en fermant un cahier. Qu'est-ce que c'est ? Rends-le à Steve, c'est terminé l'époque où on lisait son courrier. »


Le chien insiste. Elle prend le document puis elle voit son prénom écrit de la main de Steve, elle ouvre l'enveloppe, lit, puis au bas de l'escalier elle découvre toute l'équipe avec des amis.

« C'est officiel ? », demande-t-elle timidement.


D'un signe affirmatif de la tête de Daniel et de Steve, un large sourire sort de son visage, puis elle dévale les escaliers pour se réfugier dans les bras de son nouveau père.

« Tu es contente ma puce ?

- Oui, répond-elle doucement dans son oreille.

- On va fêter ça alors. Je crois que tout le monde veut te féliciter.

- Nous féliciter. »


Il la pose au sol, un à un tous viennent à eux. Sarah reste près de Steve durant ses moments intimes. Daniel ressent son mal-être. Elle essaie tant bien que mal à le dissimuler.

Tous mangent. Elle finit par s'isoler un peu plus loin sur le canapé avec Eddie près d'elle.

« Qu'est-ce qui se passe ?, demande Daniel. Steve profite de sa soirée, tu devrais toi aussi.

- Je sais.

- Mais ? Écoute, je sais que tu ne veux pas en parler, Steve aussi d'ailleurs...

- Ça n'a rien à voir avec ce qui s'est passé sur le continent. On arrive à gérer ce problème même..., coupe-t-elle. Même si ce n'est pas toujours facile.

- D'accord. Alors, ce problème qui te ronge, je peux t'aider ?

- En fait, ce document, qui me lie à lui, est difficile à accepter.

- Mais, vous l'avez voulu ça ! Tous les deux.

- Je le sais, commence-t-elle les larmes aux yeux. Mais... Je suis désolée, mais... », s'arrête-t-elle de parler pour monter à sa chambre.


De loin, Steve se rend compte qu'il y a un problème. Tout de suite, il va voir la dernière personne avec qui elle eut parlé, puis il monte la rejoindre rapidement. Ils discutent ensemble. Après une longue discussion qui tourne en rond, elle parle.

« Ça fait longtemps que j'attendais ce papier, tu sais, commence à dire Sarah.

- Je le sais. Et maintenant, c'est fait.

- Et tu sais pourquoi je l'attendais ?

- Et tu ne veux plus. Ma puce, même avant ce papier, tu pouvais le dire.

- Oui, mais je ne peux pas t'appeler ''papa''. Je ne peux plus parce que je ne sais pas comment il va réagir s'il l'apprend.

- Tu as peur, je peux le comprendre. Si tu n'es pas prête, ce n'est pas grave. Je ne t'oblige pas. C'est ton choix.

- J'ai vu mon vrai père, lâche-t-elle. Je l'ai vu sur le continent. Il est vivant. J'ai aussi un frère. Il est plus grand que moi. Il a seize ans.

- Qu'est-ce que tu viens de dire ?

- Je ne veux pas vivre avec lui ! Je ne veux pas, je te le jure !, parle-t-elle inquiète. Il est le responsable de tout ça ! C'est lui qui m'a donné à Mickaël ! Il m'a ensuite donné à son frère et tu connais la suite.

- Pourquoi il a fait ça ? Pourquoi ?

- Il a dit que je lui devais de l'argent, beaucoup d'argent. Il me prostituait pour que je le rembourse. Mickaël avait peur de lui. Il a dû tuer son frère pour le punir de m'avoir perdu ce soir-là, devant l'hôtel. J'ai peur de lui, Steve ! J'ai peur de ce qu'il pourrait te faire ! », dit-elle en se réfugiant dans ses bras pour pleurer.

Steve regarde Daniel à la porte de la chambre. Ils sont tous deux en colère, rien n'est terminé. Daniel écourte la fête. Steve rassure sa fille. Ensemble, ils décident qu'il est temps de mettre un terme à toutes ses peurs.

« On va préparer ça. On va boucler toutes ses enquêtes.

- Ils ont mis onze ans sur les papiers d'adoption. Ils ont mis ça en fonction de ma classe ?

- Je le pense, oui.

- Heureusement que je ne suis pas à l'université, dit-elle d'un ton amusé.

- Ouais, heureusement.

- Ils auraient pu réfléchir un peu, non ? Je ne suis pas si vieille ! Je suis loin d'avoir mes règles.

- Ce n'est qu'un morceau de papier. Le plus important pour nous, c'est que maintenant, tu possèdes un nom de famille et que plus personne ne pourra nous séparer, personne. »

Une enquête de longue durée.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant