Chapitre 31

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Trois ans plus tard, devant la porte de Daniel.

Il ouvre sa porte, puis voit une belle jeune fille brune avec un petit sourire, Sarah.

« Bonjour, tonton.

- Ma chérie, entre, viens. Comment tu vas ?

- Bien, merci.

- Tu es magnifique. Ton père doit être si fier de toi.

- N'oublie pas que dans la vraie vie, je suis encore une mineure de quinze ans.

- Comment tu as payé ton billet ?

- J'ai touché beaucoup d'argent avec les tribunaux, avec tout ce qui s'est passé. Pour eux, j'ai dix-neuf ans, presque vingt ans.

- Ça fait donc longtemps que tu les as touché, répond-il déçu. Tu aurais pu revenir ici, il y a longtemps.

- Je suis désolée, j'avais des choses à régler avant de revenir ici. Écoute, tonton, j'aimerais vraiment me rendre sur le lieu de repos de papa. Tu m'accompagnes ?

- D'accord, on y va. »


Il ouvre la porte de la maison pour prendre son véhicule, mais elle l'arrête.

« Ce n'est plus ta voiture. Elle est là, la tienne maintenant. »


Il découvre un véhicule rouge décapotable, une magnifique Ferrari. Il refuse le cadeau, mais il finit par l'accepter quand elle lui fait la remarque qu'elle n'a pas le permis de conduire, mais que malgré tout, elle a enfreint l'interdit pour l'amener ici. Ils se rendent au cimetière. Il la laisse seul un moment. Elle parle à son père, elle raconte son passé, lui dit qu'elle l'aime et qu'elle espère qu'il lui pardonnera ses erreurs du passé ainsi que la dernière à venir. Elle rejoint ensuite Daniel les yeux rouges, mais avec un petit sourire tout de même.

« Et si on allait déjeuner demain, ensemble ?

- Oui, d'accord. Tonton, pourquoi tu es seul ? Tu devais être heureux à mon retour ?

- Je le suis, maintenant.

- Je t'ai versé une grande partie de mon argent sur ton compte. C'était difficile, mais j'ai réussi. J'ai été à la banque, j'ai remboursé toutes les dettes de papa puis les tiennes, celles que tu as faites pour acheter notre maison.

- Il fallait qu'elle reste dans la famille. C'est ta maison. Reprends ton argent. Je m'en sors très bien.

- Tu as tout ce qu'il me restait, tonton. J'ai été voir Lauriane, je lui ai payé une grande technologie pour qu'elle soit plus indépendante. Elle était très heureuse. Elle a un mari qui l'aime, comme elle est.

- Sarah vit avec moi. Tu n'es qu'une adolescente. Tu as encore besoin d'un adulte auprès de toi.

- On se voit demain, tonton. Bonne soirée.

- De quelles dettes tu parles, Sarah ? Celles de ton père ?

- Il s'était endetté pour faire ses allers et retours quand il me cherchait avant que l'on vive ensemble. Je pensais que tu étais au courant. Il a fait d'autres prêts aussi durant nos six mois d'absence.

- Vous avez tellement de secrets tous les deux.

- Bientôt, tu seras tout. Je te le promets. »


Elle quitte la voiture et elle entre dans cette grande maison vide où tout est resté comme avant son départ, jusqu'au panier du chien. Elle le prend, le pose sur le lit de Steve ainsi que tous les vêtements de son père. Elle se pose à son bureau de chambre puis elle écrit jusqu'au petit matin. Elle se rend ensuite dans le lit de Steve où elle se couche. 

Une enquête de longue durée.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant