Chapitre 18

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''Puis un jour, Steve est arrivé, il m'a sorti de cet enfer, mais moi, je voulais rester au plus loin de lui, il était ma mission. Je devais le tuer si un jour l'équipe était dissoute, il aurait été mon premier meurtre envers un humain. J'ai tout fait pour le fuir, mais il est tenace, il n'est pas chef d'une équipe pour rien. Puis, un matin, je suis heureuse, le plan que j'ai créé va enfin pouvoir avoir lieu : fuir le foyer où on m'a mise après mon hospitalisation. J'aurais fui pour monter dans un bateau et partir de cette île. Mais rien ne s'est passé comme prévu, non, rien.

J'ai essayé de fuir trois fois en une nuit ce foyer. Le surveillant m'a rattrapé. En même temps, je n'ai pas eu le temps de m'adapter au lieu, il n'y avait pas de plan. La troisième fois, il s'était caché et donc il m'avait attrapé de derrière un mur. Il a dû avoir une formation ou autre chose pour savoir se battre comme il savait le faire. Moi, avec ce poignet dans un plâtre, j'étais un peu handicapée. Il m'a plaqué au sol, mis son pied sur mon plâtre, puis il a appuyé avec celui-ci. Il m'a dit '' si je dois courir encore une fois derrière toi ce n'est pas un bras que tu auras dans le plâtre, mais tes trois autres membres !''. Je ne pouvais pas prendre ce risque, alors, j'ai décidé d'attendre la fin de convalescence de mon poignet pour tenter de nouveau une fugue, mais je n'en ai pas eu l'occasion, car dès le lendemain, après une bagarre avec Gaëtan, la directrice a décidé de m'envoyer sur le continent. Bah tiens ! Parlons-en de ce Gaëtan ! Steve pense que je l'ai frappé pour un ballon, mais voyons ! Non ! J'ai défendu un garçon ! Le matin aux douches, je l'ai vu avec ses trois potes harceler un autre garçon, car il avait des cheveux longs et frisés. Ils l'ont jeté nu au sol puis ils l'ont roué de coups de pied. Le surveillant a vu la scène, mais il n'a pas bougé, il s'est amusé de cette mise à tabac. Moi, j'ai réagi, une fois l'adulte parti, j'ai massacré les trois potes tandis que Gaëtan fuyait les lieux. J'ai jeté une serviette au garçon bouclé et ensemble, une fois qu'il fut habillé, j'ai été le soigner à l'infirmerie. J'ai dû crocheter la porte, l'infirmière n'était pas encore arrivée. On est ensuite parti prendre le petit-déjeuner à la salle chacun dans son coin comme si cette histoire n'eut jamais eu lieu. Les trois potes sont arrivés, ils ont été voir une femme, puis ils ont dit être tombés dans les escaliers, un problème en moins pour moi.

Par contre, Gaëtan, lui, je l'ai frappé durant notre sortie de récréation, appelons ça comme ça. Et comme fait exprès, Steve est venu me voir peu de temps après. Et c'est là que comme lui, au même moment, j'ai appris mon transfert. Je n'ai rien dit, car je savais pourquoi ce transfert avait lieu, et aussi, car je n'avais plus besoin d'attendre d'être guéri pour fuir cet Archipel. Mais bon, il fallait bien qu'il m'arrive encore quelque chose avant de quitter ce lieu.... Le retour de ''ma fausse famille''.


Steve et Daniel arrivent à l'aéroport privé, ils sont accueillis par l'inspecteur Donovan.

« Messieurs, Donovan.

- Daniel et mon partenaire Steve.

- Vous êtes le tuteur d'une des deux disparues ?

- Non, elles n'étaient pas que deux disparues. Elles étaient trois ! Ma fille est sous protection, elle n'apparaît plus dans aucun fichier depuis peu. Où en êtes-vous dans votre enquête ?

- Je comprends. Alors on a deux morts, le pilote, un père et mari de trente-neuf ans. Sa femme nous a avoué qu'il faisait des extra pour passer de la drogue ou autres choses. Celui-ci lui aura été fatal. Le second va vous intéresser, dit-il en tendant un fichier à Steve.

- Son ADN correspond à une de mes enquêtes ! Le ''tueur des prostituées'' ! Il avait des associés autres que sa femme et ses gosses !

- Certainement, le flic dont Sarah parlait, intervient Daniel.

- De qui parlez-vous?

- Du frère de ce sale fils de pute, lance Steve. Et pour la gamine, Lauriane ?

- Là aussi, c'est bizarre. Elle a reçu des soins. On dirait que le ou les hommes ne voulaient pas qu'elle meure. Elle n'a plus aucune main, plus de langue. Les soins sont ceux d'un professionnel.

- Qui vous a prévenu pour l'avion, c'est un champ ici au milieu de nulle part ! Sur un aéroport abandonné !

- Un appel anonyme. »


Ils discutent en se rendant au poste de police. Pour Steve, c'est sûr, l'un des agresseurs de sa fille est le responsable de cet appel anonyme. Il voulait juste attendre que Julia et sa fille soient en sécurité, loin de la police pour les appeler.

Une enquête de longue durée.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant