Chapitre 19

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Attention certains faits peuvent choquer !

Steve et Daniel n'ont pas le droit d'aider la police. Steve ne veut pas s'énerver, il va dans une pièce, puis il reprend sa lecture. Il y a encore beaucoup de pages...


''Sur la route qui me menait à l'aéroport, loin de ma mission, mes quatre accompagnateurs et moi avions été pris à parti par deux autres véhicules. C'était ma fausse famille, mais ça, je l'ai su bien des mois plus tard, à mon retour à Hawaï...

Un des membres de la famille m'a attrapé, mais je ne me suis pas laissé faire. Puis j'ai entendu Steve s'annoncer à eux. J'ai fui dans un bâtiment, mais Steve m'a rejoint. Il m'a sorti de ce guêpier, mais je ne voulais pas de son aide et encore moins le remercier. Il m'a grondé à l'hôpital pour mon comportement vis-à-vis de lui au bâtiment. Je ne l'ai pas rejoint et ça ne lui a pas plu. Puis, ensuite après une visite de contrôle à l'hôpital, il m'a accompagné à l'aéroport où madame Lee, l'assistante sociale a fait le voyage avec moi jusqu'à New York. Une autre assistante sociale a pris le relais, puis elle m'a amené à ma famille d'accueil, les tortionnaires.

Tout de suite, une fois la porte fermée, le couple m'a directement dit que je n'étais là que pour l'argent et qu'ils aimaient reproduire sur les accueillis les mêmes faits de notre passé. L'assistante sociale leur a tout dit : ma cicatrice, mes coups, mes fugues, le viol. Avec cette famille, j'ai de nouveau vécu ceci et bien plus encore. Chacun avait un rôle avec moi.

Avec eux, j'ai eu deux vies, l'une dans la maison principale et une autre, dans une maison près d'une départementale dans les bois. Et comme avec Bernard, j'ai vécu les malheurs en crescendo à une exception près : je n'ai pas connu le bonheur, pas une seconde, tout a commencé dès mon arrivée. Je vais commencer par les enfants. Avec eux, je vivais toujours la même chose dans cette maison. Sonia me frappait régulièrement, mais il ne fallait laisser aucune trace sauf le tout premier jour. Quand ils m'ont demandé de me mettre en sous-vêtements, j'ai essayé de fuir, mais ce n'était pas possible. Quand j'ai eu l'opportunité de le faire dans le jardin, je suis tombée devant un mur électrique. Gérard m'a attrapé, il m'a mis en culotte puis Sonia s'est déchaînée sur moi avec une ceinture, je crois. À la suite de ça, Joshua a vu que j'étais mal à l'aise en culotte, il a donc décidé que nu je serais mieux. Je n'ai porté des vêtements qu'à de rares occasions.

La sœur de Delphine est venue une seule fois. Chaque fois qu'elle voulait passer, elle appelait pour savoir si enfin, je supportais un vêtement sur moi et Delphine disait toujours non pour qu'elle ne vienne pas. Sa sœur ne voulait pas me voir nue, elle a été choquée de me voir courir dans les bras de Joshua le jour de sa visite, mais je n'avais pas le choix... Delphine, pour raccourcir mon histoire, mon passé à sa sœur, lui a tout simplement dit que j'étais victime d'actes de torture avec mon père et que je n'aimais pas les vêtements.

Pour revenir à Sonia, dans cette maison, elle m'humiliait beaucoup : elle m'a rasé la tête, m'empêchait de manger dans une assiette. Je mangeais les restes que la famille faisait tomber à terre ou encore dans la poubelle. J'avais très faim encore plus que sur l'Archipel. Elle aimait me mettre dehors au froid où je grelottais, claquais des dents. Elle me faisait boire énormément puis m'attachait à un arbre où elle attendait que je me fasse dessus avant de me jeter un seau sur moi en guise de douche. Avec Joshua, dans cette première maison, je dormais avec lui la nuit, il me caressait énormément, il y avait beaucoup de pénétrations digitales. Son père ne voulait pas d'autre sorte de pénétration, mais parfois, Joshua me pénétrait avec son pénis. Il aidait aussi sa sœur pour me torturer, il était là le jour où Sonia m'eut rasé la tête.

Avec leur père, c'était un soir par semaine, une pause. On partait en voiture, il me mettait simplement une robe ou une salopette puis on allait manger une glace ou une crêpe. Il s'excusait tout le temps de ce qui se passait avec moi, mais il ne voulait pas perdre sa famille juste pour une enfant qui n'est pas de son sang. Je n'ai rien à dire d'autre sur lui, car je ne sais pas qu'en penser.

Une enquête de longue durée.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant