Chapitre 25

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Sarah sent une main se poser sur elle. Elle commence à pleurer suppliant de ne pas lui faire de mal, elle n'en peut plus.

« Ma puce, c'est moi, c'est Steve, papa ! Ouvre les yeux. Tonton Daniel est là, lui aussi.

- Steve ! », dit-elle en se redressant sur son lit, doucement.


Tous deux pleurent à chaudes larmes. Sarah parvient à se calmer au bout d'un moment, mais Steve trop bouleversé par le cahier puis l'état de sa fille tombe de nouveau dans les pleurs, Sarah panique.

« Daniel ! Qu'est-ce qu'il a ! Daniel !

- Ce n'est rien, Sarah. Steve, tu lui fais peur. Va prendre l'air, je vais prendre le relais. »


Elle attend Steve. Rondon est toujours dans la chambre avec un de ses collègues. Ils imaginent la peine que ce père policier doit ressentir, il se sent responsable de ne pas avoir réussi à protéger sa fille. Steve revient, les yeux rouges.

« On va vous laisser tranquille, intervient Daniel en quittant la chambre avec le SWAT.

- Tu n'as pas pleuré qu'à cause de mon état, hein Steve ?

- Tu as vécu tellement de choses, ma puce.

- Tu as trouvé mon journal. Je savais qu'un jour, tu ouvrirais mon tiroir.

- Je suis désolé, mais...

- Ce n'est pas grave. Je sais que tu l'aurais ouvert si je venais un jour à disparaître. Chose faite, dit-elle avec un petit sourire. Steve !

- Oui !

- Est-ce que Lauriane est morte ?

- Sarah, elle ne l'est pas, mais...

- Elle n'est pas responsable de tout ça. Si tu veux comprendre, trouve sa chambre. Je veux qu'elle sache que je ne lui en veux pas. Mais j'ai encore sommeil avec tous leurs cachets.

- Alors dors. Je vais me renseigner et je reviens, ma puce. »


Quelques heures plus tard, avec Steve et Daniel, elle se rend à la chambre de Lauriane. Elle s'approche d'elle. Elle sait que Lauriane ne peut plus parler et que ses mains n'existent plus. Elle la regarde avec un sourire doux.

« Bonjour, Lauriane. Je sais que tu ne peux pas parler, mais je tenais à te dire que je te pardonne pour tout ce que tu as dû faire. Je sais que c'est Julia la responsable.

- Bonjour, qui êtes-vous ?, demande le père de Lauriane arrivant du couloir avec sa femme.

- Je suis Sarah. Il faut que vous sachiez la vérité sur l'accident de voiture. »


Elle raconte tout. Les parents pleurent, ils sont heureux d'apprendre que leur fille n'a pas tué cet enfant, elle a juste voulu sauver la carrière de son frère. Sarah quitte la chambre, elle retourne dans la sienne.

« Je dois retourner sur l'Archipel maintenant, dit Daniel.

- Merci Daniel, pour avoir soutenu Steve et être resté avec lui.

- J'aurais fait la même chose pour toi.

- Je sais.

- On a plus qu'à connaître ta date de sortie, ma puce.

- Oui, mais on va attendre que je marche un peu mieux. Tu veux ?

- D'accord. On visitera la ville. Ils attendent ton témoignage ma puce.

- Alors, je suis prête. »


Steve prévient Rondon. Le lendemain, il vient avec son équipe. Elle montre tous les hommes qu'elle ait pu voir à la grange. Elle ne précise pas si tel ou tel homme l'eut touché. Steve est fier de sa fille, elle tient le choc. Elle comprend que c'est Georges qui eut envoyé une lettre à la police, il manque sur les arrestations.

« Il manque Georges. C'est le mari de Maria. Il était gentil, un peu simplet. C'est lui la lettre, je pense.

- Il y a tout le monde ou des personnes manquent ?

- Il en manque sûrement. Je n'ai pas vu tout le monde. Je ne suis pas restée longtemps dans la grange. J'ai vite était mise au placard. Les filles ont dû vous en montrer d'autres ?

- Oui.

- Et qu'est-ce qui va se passer pour les pères ? Les filles comment elles prennent cette situation ? Et pour les chauves ?

- Les pères vont passer au tribunal. Les filles ne sont toujours pas au courant. J'aimerais comprendre, qu'est-ce qui se passe avec les deux filles ?

- Sarah, intervient Steve. Si elles ont fait quelque chose, il faut le dire.

- Je les ai déjà punies, dit-elle les larmes aux yeux.

- Elles aussi, c'est ça ?, dit Steve désemparé.

- Oui. »


Elle s'effondre dans les bras de Steve, mais Rondon veut connaître la punition qu'elle a fait aux filles.

« Elles ont filmé puis pris des photos. Elles ont monté un dossier qu'elles voulaient diffuser sur les réseaux. Je l'ai fait à leur place, seulement, j'ai écrit sur le dossier que les photos étaient elles en train de violer une enfant. Je suis désolée, Steve.

- Il faut que l'on supprime ça, Sarah. Elles peuvent porter plainte contre toi. Tu connais les conséquences.

- Elles ne porteront pas plainte, intervient Steve. Pas après ce qu'elles ont fait.

- On doit tout de même retirer ce dossier des réseaux. », conclut Rondon.

Une enquête de longue durée.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant