One Last Chance [TERMINÉ]

Chapitre 1 - AMBER

Je t'ai attendue toute ma vie, Amber.

Un immense sourire s'étire sur mes lèvres à l'entente de ces quelques mots. Francisco se rapproche lentement de moi, nos lèvres ne se touchent pas encore, mais j'arrive tout de même à sentir son souffle chaud contre ma peau. Il caresse mon bras d'une main délicate avant de descendre de plus en plus bas. Ma respiration est de plus en plus saccadée, il est là, près de moi, à deux doigts d'assouvir mes désirs les plus profonds.

— Qu'est-ce que tu désires, Amber ? susurre-t-il sans me lâcher

— Toi...

Il approche dangereusement ses lèvres des miennes, je serais une femme comblée dans trois, deux, un...

Bip, bip, bip

Je me lève en sursaut et une lueur de déception se dessine sur mon visage lorsque je comprends que tout cela n'était qu'un rêve. Un rêve plutôt agréable qui a bien augmenté ma température corporelle. Argh, foutu téléphone et foutue imagination. J'attrape le coupable et ne regarde même pas le nom de mon interlocuteur. Tout ce que j'espère, c'est que c'est très urgent, sinon, il va passer un sale quart d'heure.

— Quoi ? grogné-je en collant mon téléphone contre mon oreille.

— J'en connais une qui est de mauvais poil, rit Hannah, mon agent.

— Si tu ne m'avais pas arraché aux bras de Francisco Lachowski, je serais sans doute de meilleure humeur.

— Je ne comprends absolument rien à ce que tu racontes, mais ce n'est pas grave. Il est tard, qu'est-ce que tu fais encore au lit ?

Je jette un œil au cadran de mon réveil et lève les yeux au ciel après y avoir aperçue ces foutus chiffres.

— Je sais que toi et les fuseaux horaires, ça fait deux, mais je te signale qu'il n'est que sept-heures et quart à New York.

— Sept heures, dix heures, quelle différence ça fait ?

— Hmm, trois heures peut-être ?

Elle s'esclaffe, mais se reprend vite pour me signaler la raison de son appel.

— Enfin bon, je ne t'ai appelée pour parler décalage horaire...

— Je ne m'en serais pas doutée, ironisé-je.

— Voilà qu'elle joue l'insolente, ces stars de nos jours.

C'est à mon tour de rire en entendant la voix désespérée d'Hannah. On travaille ensemble depuis bientôt huit ans, c'est-à-dire, au lancement de ma carrière, et je n'ai jamais cessé de lui en faire voir de toutes les couleurs.

— D'ailleurs, il n'est pas censé être quatre heures du matin à Los Angeles ?

— Si, mais je suis à Nashville pour la journée, j'ai des réunions.

— À six heures du matin ?

— Eh oui, on ne chôme pas. Enfin bref, je t'appelle pour te parler des différentes auditions que je t'ai dénichées. Tu as reçu mon mail, hier soir ?

Mail ? Mail ? Je suis rentrée bien trop tard pour ça. Mais si Hannah le sait, ça va mal aller pour moi. J'attrape alors rapidement mon ordi sur la table de chevet et tente de lire en diagonale les différentes propositions de films.

— Hmm oui, oui, mais je n'ai pas eu le temps de tout regarder dans le détail, mens-je tout en continuant de lire.

— Qu'est-ce que tu penses du film réalisé par Woody Thompson ?

— Euh... il m'a l'air pas mal...

— Ne te fatigues pas, ce réalisateur n'existe même pas.

J'aurais dû m'en douter.