Chapitre 39 - AMBER

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Ce matin, c'est moi qui n'arrive plus à dormir et qui observe le beau spécimen à mes côtés. 

Liam est plutôt quelqu'un d'impressionnant physiquement, lorsqu'il est éveillé. C'est surtout la couleur profonde de ses yeux qui fait tout. Mais quand il est endormi, il ressemble à un petit enfant innocent. Sa respiration est régulière et ses expressions faciales sont adorables. Je pourrais passer des heures entières à le contempler dormir. Il est apaisant.

Je n'ai pas beaucoup dormi, la nuit dernière. Malgré les bras réconfortants de Liam, dans lesquels j'étais blottie. J'ai passé des heures à ruminer, à penser au déjeuner, à ma sœur. Ma famille était assez surprise lorsque je leur ai fait part de ma décision : faire le deuil de ma sœur. Ils ont mis du temps à réaliser que j'étais enfin prête à accepter le passé et à vivre ma vie. Je n'ai jamais vu autant de fierté dans leurs yeux. Ils savent que le sujet est difficilement abordable, lorsque je suis dans les parages. Ils ont dû faire d'énormes sacrifices pour éviter de me brusquer.

À commencer par les photos : ils ont dû ranger toutes celles où Avery apparaissait, ce qui en faisait un paquet. 

C'est d'ailleurs une des questions que Liam m'a posées, lorsque nous sommes arrivés à la maison. Il se demandait pourquoi il n'avait jamais vu de cadre avec le portrait de ma jumelle. 

La vérité, c'est que je ne supportais pas de la voir de partout. Chaque photo, chaque souvenir me rappelait qu'elle n'était plus là et qu'elle ne reviendrait jamais. Alors mes parents ont pensé que c'était plus sûr pour moi de ne plus être confrontée à tous ces souvenirs. Ça leur a déchiré le cœur de décrocher tous ces cadres, qui représentaient une grande partie de leur vie. 

Mes difficultés à faire mon deuil ont détruit le peu de souvenirs que mes parents avaient de leur fille. J'ai longtemps été égoïste, en pensant que j'étais la seule affectée par son décès et ça ne pouvait plus continuer. 

J'ai discuté longuement avec eux, ils sont prêts à m'aider, à tout me raconter, à tout me donner. Ils veulent que je prenne mon temps et que j'y aille par étape.

— Qui joue les voyeurs maintenant, murmure Liam en esquissant un sourire craquant 

Ses yeux sont mi-clos, mais il est bel et bien réveillé. Un plus large sourire s'étire sur mon visage en observant ses petites mimiques de réveil adorables. Est-ce possible de tomber un peu plus amoureuse chaque jour ?

— Bonjour, toi, dis-je en embrassant délicatement ses douces lèvres

Ces dernières s'étirent davantage à mon contact et monsieur ne se gêne pas pour m'attirer plus près de lui, afin de prolonger ce baiser.

— Comment va ma personne préférée, ce matin ? demande-t-il sans me lâcher 

— Elle pense un peu trop, mais la présence d'un Californien a le don de l'apaiser.

Ses yeux s'illuminent, un sourire victorieux orne son beau visage et il ne lui en faut pas plus pour poser de nouveau ses lèvres sur les miennes. Nos langues se rejoignent, s'unissent comme elles savent si bien le faire. Quant à ses mains, elles se baladent tout le long de mon corps, caressant délicatement mon épine dorsale, mes fesses. Il me bascule en arrière pour avoir un aperçu plus clair du devant. Il embrasse délicatement mon cou, descendant sur la naissance de mes seins. Il titille ses derniers avec dextérité, pendant que sa main se promène près de mon intimité.

— Mes parents ne sont pas loin, Liam.

Il redresse son visage sans perdre son sourire, puis approche sa bouche de mon oreille et chuchote :

— Tâchons de ne pas faire trop de bruit, alors.

Puis je ne réponds plus de rien. Je laisse ses doigts et sa bouche prendre possession de mon corps. Liam étouffe chacun de mes gémissements avec de longs baisers, tout en me pénétrant sans ménagement.

One Last Chance [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant