One Last Chance [TERMINÉ]

Chapitre 21 - LIAM

— Mon pote, je t'avais dit dès le début que ce film était une connerie.

— Merci Dylan, tes conseils sont précieux, maugréé-je

Il s'esclaffe face à mon mécontentement pendant que je continue à faire les cents pas. Après la scène du baiser, j'étais complètement chamboulé, mais j'ai à peine eu le temps de me calmer que la scène bien plus intime est arrivée. Mes lèvres à nouveau sur celles d'Amber, son corps seulement vêtu de sous-vêtement en dentelle, mes lèvres sur son cou puis sur chaque partie de son corps non vêtu. Quand je vous dis que c'est de la torture, c'est réel et je dirais même que c'est un euphémisme. Je ne savais même plus comment agir. Bordel, j'ai tourné ce genre de scènes un million de fois et j'ai complètement oublié comment m'y prendre. John n'aurait pas pu créer un film d'action ou de guerre. Tu parles, même dans ce genre de films on trouve le moyen d'avoir une scène de sexe. Foutu cinéma, foutu métier, foutue testostérone.  

Amber n'était pas plus à l'aise que moi, elle était même toute tremblante entre mes mains et je devais tout faire pour la rassurer. Mais comment dire à quelqu'un que tout va bien se passer quand tu n'y crois pas un mot ? John avait peut-être de bonnes intentions, mais putain, c'était la pire idée au monde. Mettre deux ex qui n'ont jamais arrêté de se désirer dans un film romantique.

Connerie, connerie, connerie ! 

Et telle la gonzesse que je suis, je me suis empressé d'appeler Dylan en rentrant à l'hôtel. Il n'y a plus rien qui va. C'est Amber qui fait ça normalement. Elle appelle Lexie quand elle a besoin de se décharger et moi je tape dans un sac de box. Et là je deviens complètement misogyne. Bordel, ça ne va vraiment plus.

— Plus sérieusement, Liam. Tu savais dans quoi tu t'engageais quand tu as signé le contrat. Tu as été le premier à convaincre Amber que c'était une bonne idée. Désolé de te dire ça, mais les baisers et le sexe dans un film romantique, c'est comme les effets spéciaux et les combats dans un film de science-fiction : obligatoire.

Je grogne à nouveau parce qu'il a raison. J'ai accepté ce film en connaissance de cause, je savais dans quoi je m'engageais et ça ne m'a pas arrêté.

— Je sais, mec, je sais que j'ai merdé. Mais...

— Tu avais une autre idée derrière la tête en acceptant ce film.

Rappelez-moi de changer de meilleur ami. Un qui ne devine pas chacune de mes pensées. 

— Tu pensais pouvoir reconquérir Amber avant d'être confronté aux scènes d'amour. Je me trompe ? 

— Arrête de faire ton psy malin, tu sais que t'as raison, alors fait au moins semblant de ne pas jubiler, soufflé-je en le fusillant du regard

Un sourire se dessine sur son visage, ce qui me fait souffler davantage. J'aurais dû l'appeler sans la vidéo. Non encore mieux, j'aurais dû souffrir en silence. Même si au fond, je sais que je n'en pense pas un mot et que ça me fait du bien d'en parler avec quelqu'un. Mais j'aurais quand même préféré que ce quelqu'un soit bête et muet. 

— D'ailleurs, qu'est-ce que tu fous dehors à presque minuit ? ajouté-je

— J'avais oublié les joies de la grossesse lorsque Fallon et moi avons décidé de concevoir Junior : les fringales à n'importe quelle heure. Nous étions en train de regarder un film quand madame a eu envie de glace.

— Et tu vas me dire que tu n'en avais pas dans le congèle ?

— Oh si, mais madame avait des demandes spécifiques. Tu savais que la glace Nutella, cookie, beurre de cacahuète avec de grosses pépites de chocolat existait ?