Chapitre 12

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 En tirant sur la manche de ma chemise, je rejoins la table où se trouve Aurore.

-Venez avec moi Aurore, j'aimerais vous faire découvrir les vestiges de cet endroit! mentis-je en lui offrant mon bras, qu'elle observait les yeux plissés. Que craigniez-vous? questionné-je en lui saisissant pour glisser sa main sur mon avant bras.

-Avec vous, commençait elle à dire dans un murmure, je m'attends à tout! vous seriez bien capable de m'emmener derrière la porte de tout à l'heure! lâche t'elle sous mon rire.

-Ne soyez pas si bête, je n'ai pas besoin d'acheter une vierge ou une esclave sexuelle. Je n'ai qu'à claquer des doigts et la plupart des femmes ici présentes seraient ravis de finir la soirée avec moi. Déclaré-je sous les lèvres plissés de mon amie.

-Ca, c'est vous qui le dites! rétorque t'elle sous l'arrêt de ma démarche pour me placer devant elle. Je glisse mon doigt sous son menton pour relever son visage.

-Peut-être que vous êtes celle que je désir ce soir! celle qui aurait la chance de savourer mon expérience dans ce domaine, susurre-je sous sa déglutition qui devenait difficile. Son regard parlait pour elle, un désir était né entre ses cuisses, lentement je retire mon doigt en caressant son visage avant de reprendre ma marche sous un sourire machiavélique.

  Katalina n'a pas perdu une seconde pour lier un contact avec le père d'Aurore, j'approche tout en tenant le bras de la jeune fille qui ne prête pas attention au déroulement qui est en train de se jouer. Ma maitresse se lève main dans la main avec le juge qui me tourne le dos, elle s'amuse à jouer avec sa cravate en l'obligeant à marcher à reculons. En une fraction de seconde, Aurore est les fesses au sol sous les yeux du juge qui se penche en avant pour aider la jeune fille a se lever.

-Veuillez me pardonner Mademoiselle, cancane le juge. Je ne vous avais pas vus.

-Oh, ce n'est rien, répondait elle en relevant son visage sur celui de son père. En peu de temps, l'homme pose ses orbes sur le collier d'Aurore, l'expression de son visage se tend, je sais maintenant que cet être qui veut me détruire comprend que Aurore est sa descendance, celle qu'il a abandonné.

-Vous avez mal quelque part? demande 'je en prenant Aurore dans mes bras qui ne comprends pas mon geste. J'espère qu'il ne vous a rien cassé!

-Non je n'ai rien enfin! scande t'elle en repoussant mes mains. Arrêtez de me tripoter, me murmure t'elle les joues rougis. C'est déplaisant tout le monde nous regarde! me lance t'elle gênée.

-Nous allons aller voir un médecin, nous ne sommes jamais trop prudent! sifflé-je sans quitter du regard le juge qui relève le visage pour me faire face.

-Nikolaï Vitvikov! j'aurais dû me douter que cette mise en scène était trop flagrante pour être réelle! explique mon ennemi. Je constate que tu es en bonne compagnie! entame t'il sous les orbes curieux d'Aurore.

-Ravie de vous revoir Keleknov, révélé-je sous la tension qui s'empare du corps d'Aurore qui s'accroche à mon bras. Laissez moi vous présenter mon invitée, Mlle Dumont Aurore, une jeune fille qui ruissèle d'une fraîcheur française onctueuse! clamé-je en portant mon regard sur le visage humide de la jeune fille.

-Allez au diable, jure t'elle avant de s'enfuir sous le regard sombre du juge qui me saisit le bras.

-Ne t'avises pas à poser une seule de tes mains sur elle! scande t'il, si tu l'as touche, je te ferais tellement condamner, que tu seras fusillé dans ma salle d'audience!

-Un conseil si tu veux que ta fille vive! crache-je à mon tour, oublie tout ce que tu as contre moi et peut-être elle vivra! mais pour l'heure , je te laisse deux jours pour perdre les charges que tu essaies d'accumuler envers ma personne, sinon, ajoute je en en tirant sur ma veste de costume pour retendre le tissu, ta fille que tu as abandonné, finiras derrière cette porte et j'en tirerais un prix bien plus que raisonnable! N'oublie pas deux jours! crache je en rejoignant Aurore afin de comprendre son comportement.

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  Nous sommes dans le hall de ma demeure, quand j'ai rejoins Aurore, Sergeï tenait la jeune fille dans ses bras, il avait fait revenir la voiture en me conseillant de me taire.

Sans un mot, elle monte les marches pour rejoindre sa chambre, je tente toujours de comprendre quand mon ami me lance un regard des plus sombre.

-Tu aurais dû mieux te renseigner sur elle! me crache t'il en montant à son tour. Je reste ainsi au milieu du hall à tenter de percer ce mystère verbal qu'ils emploient.

 Enervé par tout ce bordel, je monte rapidement les marches avant de me faufiler à travers le couloir. Sans douceur, j'ouvre la porte de chambre d'Aurore qui est nue comme un ver au milieu de la pièce.

-Sortez! crit elle en se servant de ses mains pour se cacher. Foutez le quand d'ici pauvre con! m'honore t'elle en se saisissant de la couverture du lit qu'elle pose sur elle. Je ne dis rien mais mes orbes observent son reflet sur la baie vitrée derrière elle.

-Un langage bien vulgaire pour une maitresse d'école! révélé-je en prenant place sur le fauteuil.

-Pourquoi vous êtes-vous servis de moi! crache t'elle droite comme un i, vous êtes bien pire que ces hommes qui trafic les femmes!, je croyais que vous étiez un homme bien malgré vos diverses activités! sanglote t'elle menant mes nerfs à bout.

-Bordel, mais que voulez-vous dire! scande-je en me levant pour lui attraper les bras.

-Il ne vous est pas venu à l'esprit que jamais je ne désirais connaître mon vrai père. JE vous pardonnerez jamais de m'avoir utilisé pour obtenir ses faveurs alors que cet homme a préféré laisser mourir ma mère que de s'occuper de nous! révèle t'elle en explosant en larmes. Comment peut on être aussi degueulasse que vous l'avez été ce soir! J'ai envie de vous aplatir et de vous martelez aussi longtemps que je le pourrais!

-Faites donc Mlle Dumont, je ne regrette en rien mon geste si vous attendez des excuses de ma part, je ne vous les offrirez pas! avoue-je sous son regard sombre. J'avais besoin de vous je le reconnais, mais jamais je n'aurais pensé que vous connaissiez l'identité de votre père!

-Vous devriez apprendre à penser autrement qu'avec votre bite! me crache t'elle au visage tout en se dressant de sa hauteur, sous mon rire guttural qui remplis la chambre.

Le tatoué, le mafieux russeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant