Chapitre 9

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La partie débute dans une ambiance calme, une douce mélopée retentit en fond pour apaiser la tension que je sens naître en mon adversaire de jeu. Le feu qui crépite dans la cheminée rend l'atmosphère chaleureuse. Je me sers un verre de bourbon tout en proposant à Aurore un verre qu'elle accepte, je viens poser nos boissons sur le bureau qui accueille notre partie.

  MA partenaire me présente une moue très concentrée, ses yeux plissés étudient les mouvements qu'elle peut et pourras effectuer.

-Pourquoi me garder vous prisonnière? me questionne t'elle d'une voix douce.

-vous n'êtes pas ma prisonnière Mlle Dumont, comme je vous l'ai déjà dit, vous êtes totalement libre.

-Donc, si je pars maintenant, vous me laissez partir? 

-effectivement, mais comme je vous l'ai déjà précisé, je me dois de me rattraper envers vous et pour ce faire, je vous offre votre séjour. déclaré-je en lui volant un pion. Ses yeux se promènent du plateau de jeux à mon visage, je lui offre un rictus très amusé. Son faciès est tiré entre la colère de ne pas avoir prévu ce coup et l'étonnement dû à ma réponse. Laissez moi le temps de régler quelques affaires et je me ferais personnellement un plaisir de vous servir de guide, et de vous faire découvrir la Russie!

-Non, murmure t'elle en sachant que la partie est bientôt terminée.  Elle me surprends en jouant une prise en passant, je reconnais qu'elle est forte. Je cale mon dos contre le dossier tout en frottant mon menton de mon pouce et de mon index. Ne vous obligez pas à être gentil envers moi. Sa voix la trahie, une légère panique se diffuse dans le timbre qu'elle emploie. Je vais cesser mon voyage pour retourner chez moi en France. l'Accueil que j'ai reçu ici en Russie ne m'a guère réjouie. Cancane t'elle en évitant mon regard.

-Ne restez pas sur l'accueil que moi je vous ais offert Mlle Dumont! déclaré-je en jouant un coup dont elle ne s'était pas doutée. Échec et Matt! clamé-je. Sergeï vous conduira demain vous trouver une tenue pour le bal! relaté-je en me dressant fier de ma victoire.

-Comment est-ce possible? souffle t'elle plus pour elle que pour moi. Vous savez jouer n'est-ce pas? 

-Effectivement Aurore, j'ai été à plusieurs reprises champion de Russie. Avoue-je en m'approchant d'elle. J'ancre mon regard au sien, ses orbes pétillent d'un éclat étoilé, sa bouche légèrement entrouverte accentue ses lèvres pleines. Je devrais reprendre le contrôle de mes pensées mais je n'en fais rien, mes doigts se posent sur le ruban qui retient sa queue de cheval, d'une légère pression je défais le nœud pour libérer sa chevelure. Vous devriez les laisser libre, a quoi bon avoir les cheveux longs si c'est pour les attacher?, je vous trouve plus attirante les cheveux au vent Mlle Dumont. murmuré-je en déposant ma main sur sa joue. Sa peau frémit à mon contact, sa peau est comme je l'avais imaginée, douce et satinée. Ses prunelles me fixent attendant de réagir. Sergeï entre dans la pièce m'obligeant à reprendre mes esprits. Je plisse le front en me tournant pour faire face à mon ami.

-je venais voir comment se déroulait la partie. précise t'il en dardant un regard remplie d'une multitude de questions.

-Comme tu peux le constater mon ami, la partie est terminée! Mlle Dumont m'accompagnera au bal. De ce fait , tu conduiras cette jeune femme chez Ariena pour qu'elle puisse choisir une robe. déclare-je la lèvre supérieur relevé. J'aimerai pouvoir vaquer à d'autres travaux si vous voyez ce que je veux dire. Avoué-je en lisant le message que Katalina vient de m'envoyer, me signalant qu'elle sera présente ici dans à peine dix minutes.

  Aurore traverse mon bureau sans dire mot. Sergeï m'observe en secouant la tête.

-Tu ne devrais pas jouer à ce jeu avec elle! cette femme à un cœur pas comme toi ou moi, elle ne fais pas partie du milieu de ta pute de luxe! me crache t'il au visage. Alors avant de penser avec ta bite, pour une fois, écoute moi et ne fais rien que tu puisses regretter.

-Je n'ai jamais de regrets Sergeï! Si je dois la baiser, je la baiserai et sa s'arrêtera là! Ne t'occupes pas de mes affaires et n'oublie pas qui je suis!

-Crois-moi, je ne risque pas de l'oublier! rage t'il en sortant de la pièce. Je porte mon regard sur le fauteuil ou se tenait aurore il y a peu. Je grogne en mon for intérieur avant de m'extraire à mon tour de mon bureau. Je marche jusqu'à ma porte d'entrée pour accueillir ma maîtresse. A son approche, je lui ordonne de rentrer chez elle, que ce soir, j'avais des choses plus importantes à régler que de la baiser. Sans un mot, elle est repartie en dandinant sensuellement de son cul. 

    J'entre sous ma douche en laissant couler l'eau froide qui apaise la colère en moi, la rage de n'avoir pu assouvir mon désir sexuel ce soir me martèle les couilles. Je glisse ma main autour de mon membre et je me branle en pensant à Katalina mais c'est à Mlle Dumont que je pense. Je ressens un élan de frustration qui me malmène, malgré les va et vient avec ma main, je ne suis pas comblée. J'augmente la froideur du jet d'eau en lâchant un cri strident par le froid qui m'enveloppe. Je reste ainsi quelques instants avant de sortir et de m'envelopper d'une serviette à la taille. Mon torse ruisselle de gouttelettes d'eau, quand je franchis la porte de ma salle de bain, je stop mes pas. Mes orbes rencontre une jeune femme intimidé par ma tenue, ses bras joints devant elle, cache une liquette qui lui arrive mi cuisses, de grande chaussettes noires remonte à la lisière de sa chemise. Son visage rougit par la situation qui la met mal à l'aise.

-Je...je vous ai entendus crier, je pensais que vous étiez tombé. susurre sa douce voix apeurée. Je suis confuse d'être entrée dans votre chambre sans votre permission.

-N'ayez crainte Aurore, murmure-je proche d'elle. Je glisse mon doigt sous son menton pour relever son visage. Avez-vous peur de moi?

-Non, bredouille la jeune femme en ancrant ses orbes au miennes. Vous ne me faites pas peur ni vous ni vos tatouages. Déglutit t'elle. Mais je...

-Vous devriez Mlle Dumont, précisé-je d'une voix plus rauque que je ne l'aurai voulue en lui coupant la parole. Je suis un homme que toutes femmes qui se respectent ne devraient pas fréquenter. JE n'ai pas de cœur et mon âme , je l'ai vendue au diable! confessé-je sans honte. Je ne connais ni l'amour ni la compassion. continué-je en caressant sa joue jusqu'à son épaule. Sa peau frémit sous mes caresses, ses pupilles brillent d'un éclat foudroyant. Je n'offre rien de sérieux, mes doigts descendent le long de son bras. elle ne bouge pas. Je vous donne l'occasion de fuir Mlle Dumont tant qu'il en est encore temps!. Vous devriez saisir cette chance car après il sera trop tard pour vous. Révèle-je en appuyant mon bassin contre son ventre. Elle se raidit m'arrachant un rictus. Je vais vous détruire Aurore! livré-je sous ses orbes qui se plissent.

- C'est en disant à une personne de ne pas traverser un couloir sombre que cette personne le fera! m'avout elle en déposant ses deux mains sur mon torse qui s'électrise à son touché. Je prends son visage en coupe en ancrant nos regards.

-JE vous ais prévenue Mlle Dumont, je vous détruirais. Déclaré-je en déposant mes lèvres sur les siennes. Découvrant enfin le gout acidulé de ses lippes. Je soulève son corps, ses jambes entourent mon bassin. Je nous conduits à mon lit ou je l'allonge. Il est encore temps!

-Je venais juste vous demandez si il était possible de m'obtenir des serviettes hygiéniques? quémande t'elle le visage rougit par la honte. Je dois dire que celle là, personne en me l'avait faits. Je me lève, outré par sa demande, alors qu'elle m'a laissé penser qu'elle voulait coucher avec moi! Je...,

-Taisez-vous Mlle Dumont! tonné-je en recentrant mes pensées pour calmer mon membre qui réclame son dû. Comment avez-vous pu?

-Je n'ai rien fait, c'est vous qui avez supposé que j'avais envie de vous! me lance t'elle en se levant pour me faire face. Je vous ais entendus crier alors que je venais vous voir, j'ai mes règles et il ne me reste que peu de serviettes, alors il me paraissait normal de vous demander si vous en disposiez!

  Je suis admiratif du courage qu'elle possède, cette femme est la première à refuser de partager une partie de jambe en l'air avec moi! en y pensant, je crois que c'est la première fois de ma vie que je reconnais qu'un bout de femme comme elle, a un caractère dont je suis sûr, elle n'a pas connaissance. Et à partir de ce soir, je me ferais un plaisir malsain à lui faire  comprendre qu'en elle, se trouve une autre personne!

Le tatoué, le mafieux russeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant