Chapitre sans titre 37

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 Depuis trois jours, nous n'avons pas quitté le chalet, je savoure l'anatomie d'Aurore dès que l' occasion se présente, ainsi dire tout le temps. Notre présence ici n'est pas anodine, j'attends un appel d'un de mes hommes qui me préviendra quand le juge sera présent dans cette contrée, et qu'enfin, je puisse finir le travail sur cet homme pour qu'Aurore puisse vivre libre sans craindre pour sa vie.

 Je l'observe dormir profondément, son corps étendue sur le ventre m'offre la courbe de ses reins, je caresse ses cheveux qui s'étendent autour de son visage. Aurore est une femme qui mérite un homme qui l'aimera comme elle le mérite et je veillerai  sur elle dans l'ombre quand un homme entrera dans sa vie. Elle pourrait devenir la faiblesse d'un homme, j'ai pu le constater lors de son enlèvement sur Sergeï, il est tellement attaché à elle qu'il devenait fou de ne pouvoir agir pour la retrouver. Je lâche sa chevelure pour m'allonger sur le dos, une main sous mon oreiller et l'autre posé sur mon ventre, je regarde le plafond éclairé par la lune, les branches d'arbres qui dansent sous le vent  m'offrent des ombres qui se dessine au plafond. 

   le corps de ma compagne gesticule, ses lèvres expulsent des cris, je me saisi de son torse que je colle contre moi, je joue ce ballet chaque fois qu'elle dort, elle revit dans ses rêves les horreurs qu'elle a vécue avec Drake. Ils la hanteront durant un long moment. Elle s'étire avant d'ouvrir les yeux.

-Je t'ai réveillé? me demande t'elle dans un murmure suave. Je lui souris en replaçant une mèche de ses cheveux derrière son oreille. Elle se lève les yeux embués de fatigue, je l'observe revêtir ma chemise avant de disparaitre de la pièce. Cette scène m'est pathétique, j'ai l'impression que nous sommes un couple de jeune mariés qui profite de leurs lune de miel. Rien que de penser à cela, je sens mon estomac se révulser dangereusement. A mon tour, je me lève pour enfiler mon caleçon et de partir la rejoindre. Tu veux un verre d'eau? me demande t'elle en portant le sien aux lèvres.

-Non, je vais prendre un café! lancé-je froidement en lui tournant le dos. Je pose mes deux mains sur le plan de travail. Aurore! dis-je sans me retourner, tu sais que ce que nous vivons n'est pas quelque chose de sérieux. avoué-je détaché de toutes émotions.

-Nikolaï, pourrais-tu me regarder! m'ordonne t'elle d'une voix neutre. Je me tourne pour lui faire face en collant mes reins à l'ilot central de ma cuisine. Merci, souffle t'elle, pourquoi me dis-tu cela à quatre heure du matin?

-Je veux que les choses soient claires entre nous deux, je ne veux pas que tu tombes amoureuse!

-  Ce n'est pas parce que je t'ai offert ma virginité qu'obligatoirement je tomberai amoureuse de toi clame t'elle en approchant de moi. Tu as une vie bien à toi, je suis française et toi Russe, nous prenons du bon temps tous les deux au lit, mais ça s'arrête là! me confit elle, je plisse les yeux pour percevoir un signe qui trahirait ses dires, mais rien ne se projette à mon regard. Je ne peux qu'en conclure qu'elle est sincère dans ses dires. Crois moi Nikolaï, je n'attends qu'une chose, c'est rentrer chez moi et reprendre ma petite vie minable et sans intérêt! proclame t'elle en buvant son verre d'une traite.

-Dans ce cas, annonce-je en voulant la prendre dans mes bras.

-Bonne nuit! me lance t'elle, ne crois pas que je vais tomber dans tes bras après les imbécilités que tu viens de me jeter en pleine face! Je suis vexée donc vas te faire foutre! me balance t'elle en partant dans la chambre, le claquement de porte me fais comprendre qu'il vaut mieux pas que je tente de l'approcher avant demain.

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 Une semaine s'est écoulée depuis notre dispute, j'ai réussi à l'approcher au bout de deux jours. Nous avons visité des musées, des sites, pour la première fois je voyais Aurore le sourire épanouie sur ses lèvres, une plénitude baignait en elle. Mon téléphone sonne durant le repas, je quitte la table précipitamment sous le regard curieux des badauds qui comblent le restaurant.

-Je t'écoute Zahir, dis-je une fois dehors.

-Ton juge est là, il ne manque plus que toi pour la fête! m'avout il ironiquement.

-Bien, je serais là dans trente minutes! affirmé-je en raccrochant avant de retourner vers Aurore qui savoure son dessert. Je suis désolé mais nous devons rentrer, une affaire urgente à régler! précisé-je alors qu'elle glissait une dernière cuillère dans sa bouche. Elle se lève sans un mot pour rejoindre la voiture. Aucun mots ne s'extirpe de ses lèvres durant le trajet. Fermes les volets, les portes à clés, je ne sais pas quand je serais de retour.

-Bien, fut la seule réponse de sa part avant de s'extraire de la voiture et rentrer dans la maison. Je reste quelque instant à observer quand je vois les volets descendre. En peu de temps, je rejoins la grande route pour me confronter au juge et rendre la liberté à Aurore!

 Je me gare discrètement dans le parking privé de l'hôtel de zahir, mon ami du Kizadjan, un cheik respecté et fidèle à ses principes.

 Quand j'entre dans le penthouse de ce dernier, il m'accueille à bras ouverts.

-Pourquoi es-tu seul, questionne t'il. J'aurais cru que tu serais venue avec ta compagne et Sergeï.

-Je n'ai pas de compagne! réponde-je sèchement. Où est-il?

-Toujours aussi pressé, il est dans la chambre capitonné du fond. tu es libre d'en faire ce que tu en veux! mes hommes attendent mes ordres si besoin de le faire disparaitre, mon palais a de très froid et humide cachots qui sauront accueillir un homme tel que lui! ricane t'il en prenant place sur son canapé.

 J'arpente le long couloir avant d'ouvrir la porte qui me sépare de mon ennemi, quand j'entre dans la pièce, je pose mon regard sur un homme agenouillé au sol, les mains attachés dans le dos. Le juge me regarde avec mépris, dégout et hargne. Je fais claquer la porte pour cacher ce qui va suivre entre lui et moi. En peu de temps sous la torture j'obtiens les réponses à toutes mes questions, Aurore est libre, libérée de cet être infame et sans cœur. J'extirpe mon couteau de mon dos en me plaçant derrière lui, je glisse ma main sous son menton et d'un coup sec, je tranche sa gorge qui m'offre une coulée de sang, clamant ma victoire sur lui. Je le regarde agoniser , sans jamais quitter ses yeux. son dernier souffle rendue, j'essuie ma lame sur lui avant de sortir de cet antre et de prendre place à mon tour sur le canapé près de Zahir qui converse calmement avec une fille qu'il ne cesse de nommer Lili.

-Alors?

-Mort! déclaré-je, elle est libre maintenant! répété-je en observant l'horizon. Par contre, je t'ai pourrie ton sol.

-Comme à chaque fois! ironise t'il, je t'ai fais préparer la chambre d'ami, reste autant que tu veux Nikolaï,

- Je vais passer la nuit ici, merci zahir! merci d'être mon ami! avoue-je en posant mes coudes sur mes cuisses, tout en pensant à Aurore et à l'annonce que je lui ferais demain quand elle apprendras qu'elle peut retourner chez elle en France....

Le tatoué, le mafieux russeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant