Le tatoué, le mafieux russe

Chapitre sans titre 34

 Depuis trois jours, je reste dans le couloir qui mène à la chambre d'Aurore, Sergeï, silas ou bien Loeizia, veille sur elle à tour de rôle. Je n'arrive pas à franchir le seuil de sa chambre, d'après Sergeî cela serait dû au fait que je me sens coupable de ce qui lui est arrivé. Il a peut-être raison, mais je sais que je ne peux pas la regarder en face sans sentir une colère m'envahir.

 Loeizia l'a placé sous oxygène, elle a dû aspirer des secrétions qu'elle avait en elle, elle a employé un nombre incalculable de termes médicaux dont je n'ai rien compris de leurs significations. Je sais qu'elle a été sous antibiotiques, hydraté par  perfusion. Moi, je reste assis là sans rien dire ou faire. Aucuns de mes amis ne m'oblige à aller la voir, à quoi cela servirais, elle dort profondément surement dû à la sédation que la femme du sicilien lui a injecté pour que son corps retrouve sa force par lui même, je n'en sais strictement rien.

 La nuit est tombée depuis de longues heures sur le domaine. Tous le monde est partis se coucher. Je termine ma conversation téléphonique avant de porter mon regard sur Aurore qui me regarde de l'entrée de sa porte.

-Nikolaï, souffle t'elle en tanguant légèrement.

-Tu devrais être couché, déclaré-je en arrivant à sa hauteur, lentement je la prend dans mes bras pour la mener à son lit. Je vais aller chercher Loeizia.

-Non, sanglote- t'elle en s'accrochant à ma chemise. Je veux pas être seule, j'ai... j'ai peur. m'avout elle en fermant ses orbes. Sans réfléchir, je me glisse à ses cotés en prenant soin de ne pas toucher son hématome qui orne sur les trois quart de son dos. Jure moi que tu ne partiras pas dès que je serais endormis.

-Je te le promet, je vais rester vers toi. Tu ne crains plus rien maintenant. déclaré-je en la sentant se blottir contre moi. Je la laisse mener ses gestes à sa vitesse. Ses bras sont recouverts de bleus, une de ses côtes est fêlées. Prends ton temps Aurore, précisé-je en posant délicatement mon bras sur ses épaules.

-Ne me laisse pas Nikolaï, sanglote t'elle avant de plonger dans le sommeil sous les effets du sédatif.

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 J'écoute silas me détailler les fichiers trouvés sur la puce du bras d'Aurore. Des documents de personnes trempant dans des affaires criminelles, le juge qui se croit toujours le père d'Aurore est en tête de liste des dossiers. Une seule de ces affaires dévoilés à la justice et il est enfermé à vie. La véritable identité du père biologique d'Aurore est dévoilé, un nom qui a fait fureur durant des années en Russie. Un haut commandant de la Russie. Une chose, plutôt une personne est toujours dans notre ligne de mire, la mère biologique d'Aurore. L'enlèvement de sa propre fille était commandité par elle. Elle voulait faire tomber Drake, mais pourquoi?

-Nikolaï, aurore te demande. m'informe Sergei légèrement vexé. Je prends congé de mes mais avant de me diriger vers elle. En chemin, Loeizia me tend un plateau repas pour Aurore.

- C'est l'heure du petit déjeuner! clame-je sous son regard larmoyant.

-Merci de m'avoir sauvé, me lance t'elle le regard vide. j'ai vécu des horreurs avec lui. Je l'ai vu, commence t'elle à relater les larmes aux yeux, éventrer un homme avant de l'égorger. Chaque jours, il me balançait un seau d'eau glacé, il me disait des phrases que je ne comprenais pas sur une femme. Il me frappait quand je ne le regardait pas tuer ces hommes qu'il maintenait harnaché au mur. Je...

-N'en dis pas plus Aurore, conseillé-je en prenant place à ses côtés pour la prendre dans mes bras.

-J'ai cru que j'allais mourir là-bas. Pleure t'elle en me serrant fortement.  Je ferme les yeux en lui offrant une étreinte profonde contre moi. Mon corps est allongé, sa tête repose lourdement sur ma poitrine, elle s'est endormie en une fraction de seconde. Je sers mes poings par la colère qui s'immisce en moi, par cette rage de savoir la souffrance qu'elle a enduré. Epuisé par le manque de sommeil, je sombre à mon tour sans jamais lâcher ma prise sur Aurore.

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-es-tu sûr, me demande Sergeï

-Je le suis, elle sera mieux en Russie qu'ici à se remémorer sans cesse le calvaire qu'elle a vécue. déclare-je en fermant la valise. Un autre paysage lui sera que bénéfique.

-Qu'en pense Loeizia?

-Elle est d'accord avec moi ainsi qu'Aurore. Nous partons dans une heure! précisé-je en remontant dans la chambre ou loge aurore. Tu es prête?

-Oui, son sourire léger qu'elle m'offre me laisse perplexe mais je ne dis rien. J'aimerais dire aurevoir à Loeizia et Silas.

-Ils nous attendent. Viens.

 Nous marchons lentement sans rien dire, Silas et Loeizia viennent à notre rencontre avec Léandro dans les bras. Tendrement, nos aurevoirs sont une promesse à de futur retrouvailles. Le temps passe rapidement, nous prenons place dans le jet qui ne tarde pas à décoller. Aurore s'endort rapidement sans jamais se réveiller durant le trajet. A notre atterrissage, je la porte pour la placer dans la voiture qui nous ramène chez moi au domaine. Nous franchissons les grilles quand elle commence à se réveiller en grognant. Sergei lui précise que nous sommes arrivés avant de s'extraire de la voiture. Je l'aide à descendre avant de récupérer nos valises pour les mener dans la maison.

-Nikolaï, m'appelle Aurore, je me retourne pour lui faire face. Quand est-ce que je vais rentrer chez moi? me demande t'elle glaçant mon sang. Une part de moi ne veut pas entendre sa question, je me tourne pour reprendre ma route, voulant oublier sa demande, oublier qu'elle ne m'appartient pas!