Chapitre 13

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 Aurore

  Après que Nikolaï soit sortis de ma chambre sans rien dire, je suis restée à fixer la porte. Cet homme a su en une fraction de seconde me confronter à mon passé, au cauchemar de mon enfance. Le couple qui m'a adopté  étaient des amis proches de ma mère, jamais ils ne m'ont cachés qui j'étais,  l'identité de mes parents. jamais je ne voulais rencontrer mon père sans avoir prévue cette rencontre, je le déteste profondément, la lettre de ma mère que j'ai obtenu le jour de mes dix-huit ans, notifiait que mon père nous aimait profondément, qu'il désirait au plus profond de lui de me garder à ses côtés mais que la situation en Russie a cette époque ne lui permettait pas.  J'ai rangé la lettre en laissant grandir une haine contre mon paternel.

 Quand j'ai découvert que Nikolaï s'était servis de moi, j'avais envie de fuir loin de tout, de cette ville, de ce bal et de celui qui m'avait prise pour une tueuse. Sergeï a su par ses mots, apaiser la rage qui m'enveloppait, lui, s'est excusé du comportement de son ami, que je ne devais pas lui en vouloir mais comprendre son geste. Je n'ai pas répondu, j'ai juste fermé les yeux en canalisant mon côté machiavélique qui voulait prendre le dessus sur moi.

  Je sors doucement de ma chambre, je ne veux pas que mon hôte m'entende marcher dans le couloir, j'arpente les quelques mètres qui me sépare de la chambre qui suit la mienne. Je frappe deux petits coups avant que mon gorille ne m'ouvre en m'offrant un rictus amusé.

-Une partie d'échec? me demande t'il en retirant sa cravate. Je lui confirme en hochant simplement de la tête tout en glissant mon corps dans son antre.

-vodka? me propose t'il en me montrant la bouteille.

-Soyons fou! lâché-je sous son rire, je réalise que c'est la première fois que j'entre dans sa chambre, je tourne sur moi pour épier cette pièce.

-C'est une chambre d'ami! je ne vis pas ici, ma femme et mes filles habitent dans la ville voisine! m'annonce t'il tout simplement en m'apportant mon verre.

-Sergeï, vous êtes marié? demandé-je en me frottant l'arrière de ma tête en rigolant nerveusement. Qu'est-ce que vous faites ici?

-Je prends soin de Nikolaï et des conneries qu'il enchaine, comme celle de ce soir! explique t'il en prenant place autour de la petite table. Je dois dire, pour une fois que les infos qu'il a obtenues sur vous était loin d'être complète.

-Pourquoi s'est il servis de moi? je pense que je suis en droit de connaître le fond de sa pensée!

-Nikolaï, souffle t'il en prenant place confortablement dans son fauteuil, est un homme bien malgré l'image qu'il vous a montré de lui ce soir. Je pense qu'il s'est fait prendre à son propre piège, ironise t'il en portant son verre aux lèvres. Votre père est un homme à l'âme obscur, il veut faire plonger mon ami pour des crimes qui ont étés commis par son père.

-Comment ça?

-Durant les premières années de la majorité de Nikolaï, sont père s'est servis de lui pour faire passer par la frontière des femmes et des jeunes filles encore vierge, ils les avaient vendus pour grandir dans ce milieu, détails il 

-Je ne comprends pas, il aurait dû s'en apercevoir.

-Sergeï laisse nous veux tu! entonne la voix de Nikolaï qui me scrute. Rentre vers ta famille mon ami, profites des deux jours qui vont suivre, explique t'il en posant sa main sur l'épaule de mon gorille.

-Dans ce cas, je vous abandonne, siffle t'il en attrapant sa veste pour fuir de la chambre qui devient petite

. Sans me quitter du regard, Nikolaï prends possession du fauteuil qu'occupait Sergeï avant lui.

-Oui j'étais au courant que dans le coffre, il y avait des femmes et de très jeunes filles! annonce t'il en déplaçant un pion. A dix-huit ans, nous sommes stupide et ingrat, souffle t'il sous mes doigts qui approche du plateau de jeux. Je voulais simplement faire plaisir à mon paternel en lui prouvant que j'étais apte à reprendre son organisation! mais au lieu de cela Mlle Dumont, quand j'ai atteint mes vingt huit ans, et que j'excellais dans le trafic de toutes les choses que je vous ais énuméré ce soir, mon père a comprit que je lui faisais de l'ombre. Echec et Matt! vous devriez vous concentrer Aurore, me souffle t'il langoureusement en plongeant son regard dans le mien, j'ai traversé la frontière et je me suis fait arrêté. Il a fallut exactement trente minutes aux autorités pour m'enfermer en prison.

-Je ne comprends pas.

-Mon père m'a vendue à votre père. avoue t'il en allant se servir un verre de bourbon, par la suite, ma tête fut mise à prix, un beau contrat planait sur moi. En prison, j'ai su prouver à certains mafieux, que je n'étais pas l'homme que mon propre père avait décrit. il revient prendre place face à moi. Mon ami Sicilien, m'a apporté son aide et grâce à ses contacts et son soutiens, j'ai su me relever de tout cela, m'explique t'il d'une voix songeuse en portant ses yeux sur ma personne. Reprendre ce qui me revenait de droit! mais il y a une chose qui me tarde de prendre!

-Laquelle est-ce? demande -je curieuse

-La vie de mon père! souffle t'il froidement

-J'ai une idée, qui je pense peut me permettre de me venger et pour vous, vous aider à retrouver votre père. Déclaré-je en posant mes avant bras sur mes cuisses. Je veux voir mon père souffrir comme ma mère a souffert quand il l'a quitté.

-Continuez Aurore, j'aimerais entendre votre proposition.

-Ce n'est surement pas la meilleure des idées, mais Sergeï m'a avoué avoir entendu mon père vous menacer si vous me touchiez! alors faisons lui croire que vous et moi....

-Sommes mariés! scande t'il en se levant pour approcher de mon fauteuil. Je reconnais que cela peu marcher, cette situation le déstabiliserait, me laissant le temps de retrouver les personnes qui aident votre père a accumuler des preuves pour me faire plonger.

-Non, non, ce n'est pas cela que je voulais dire! précisé-je sous son sourire en coin, enfin, voyons Nikolaï, mon but est de détruire mon père, pas de jouer à une femme marié!

-Croyez moi Mlle Dumont, être marié à moi vous apportera énormément de notoriété. Me souffle t'il sensuellement.

-Arrêtez! crié-je plus fortement que je ne l'aurais voulue! bon sang, nous ne sommes plus au dix-huitième siècle. Je voulais juste que nous puissions lui faire croire que vous et moi avons passé du bon temps ensemble, cela suffira amplement à le faire réfléchir sur ses accusations à votre égard! crache je le regard appuyé. Jamais il n'a été question de mariage! 

 -Je commençai à me voir jouer le mari exemplaire attentif à sa femme.  Ironise t'il en prenant place sur le lit.

-Soyez sérieux! souffle je amusé de le voir se comporter comme un enfant. Vous savez quoi, demain j'appellerai mon père, avoué-je éreinté sans me soucier de la dangerosité qui m'entoure. Sans prendre conscience que je ne suis pas dans un rêve mais dans une réalité qui va me faire comprendre que ma vie n'est qu'un mensonge....

Le tatoué, le mafieux russeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant