Chapitre 24

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  Le repas se déroule sans un mot, elle disperse ses aliments, elle est songeuse.

-Vous me paraissez ailleurs Aurore? questionne-je en calant confortablement mon dos contre le dossier du divan.

-Non, me lance t'elle le sourire aux lèvres. Je tentais de vous imaginer avec un enfant, révèle t'elle. Je dois dire que c'était laborieux! précise t'elle en ricanant faiblement.

-Je ne pensais pas envahir vos pensées, voilà qui est intéressant Mlle Dumont! rétorqué-je sous son hoquet dû à ma réponse. Comme vous l'avez entendu, je ne veux pas d'enfants, ce n'est pas que je ne les aimes pas, c'est que je les trouves tout simplement, inintéressants. Déclare-je en portant mon verre de vin à mes lèvres.

-Chacun est libre de penser ce qu'il veut. prononce t'elle en tournant son regard sur la mer qui se montre calme.  Avoir des enfants, est pour moi, un désir profond. Je croyais en Anton, me souffle t'elle timidement en baissant son regard sur son assiette vide. Vous savez Nikolaï, il m'avait dit, qu'il voulait des enfants avec moi.

-Il était payé pour vous dire cela Aurore! dis-je froidement en déposant ma main sur la sienne. Vous aurez la famille que vous désirez, vous trouverez celui qui vous est destiné Mlle Dumont. Conclue-je tout en plongeant mon regard dans le sien. Ses lèvres s'entrouvrent, mais rien ne s'extirpe de ses lippes. Elle dévie ses orbes des miennes quand le serveur revient avec le dessert. Aurore, commence-je calmement à dévoiler quand la sonnerie de mon téléphone vient interrompre mes mots. Veuillez m'excuser, je dois répondre! précise-je tout en me levant pour sortir du restaurant. Je perçois deux hommes porter leurs regards sur Aurore en plissant légèrement les yeux. Je m'éloigne des badauds pour entamer discrètement la conversation avec Sergeï.

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Aurore

 De longues minutes s'écoulent avant de décider de me lever pour rejoindre la plage en contrebas du restaurant. Nicolaï est sûrement encore au téléphone et je commence sincèrement à me sentir mal à l'aise face aux regards déplacés de l'homme qui est à la table devant moi.

  Je retire en inspirant, les talons qui me blessent, quand je glisse mes pieds sur l'étendue de sable, je sens une chaleur m'envelopper. Par fainéantise, je laisse les chaussures sur le sable pour commencer ma promenade . J'ai parcourue une longue distance quand je sens une poigne ferme et douloureuse sur mon bras qui me retourne violemment. Je percute le visage de l'homme qui ne cessait de me regarder.

-Je dois dire que les gouts de Nikolaî ont bien changés depuis son séjour en prison! me crache t'il avec amertume. Il aime les femmes avec des rondeurs! ricane l'homme en serrant mon visage entre ses doigts. Sa pression sur ma mâchoire me foudroie de douleur. je tente de me libérer mais mon corps se retrouve allongé sous son poids. Je mène mes mains sur son bras pour enfin le faire lâcher prise, sans réfléchir, je le mords de toute ma force. Sa main s'écrase sur ma joue, sa force est-elle que mon visage bascule du côté gauche, je grogne suite à la douleur qui s'élance dans mon œil. Le tissu de ma robe qui se déchire résonne dans mon être.

-Arrêter! crié-je en me débattant dangereusement. Lachez-moi! supplié-je en essayant de le dégager de mon corps.

  Une masse percute l'homme qui me violente, deux corps s'affrontent devant moi, je reconnais NikolaÎ qui inflige un panaché de coups de poings à mon agresseur qui se relève face à lui.

-Je savais que je te connaissais, Scande mon ami en attrapant le cou de l'homme. Tu as touché la mauvaise personne! gronde t'il en sortant son arme qu'il pose sur la tempe de l'inconnu. Sans un mot de plus, une faible détonation retentit autour de moi. Le corps de l'étranger s'écroule au sol. Je ne bouge plus, le regard fixé sur le corps inerte qui est étendue. Plus rien ne me parvient, tout est flou dans ma tête, tout est embrumé.

-Il.. tu..vous... bégayé-je en levant mes yeux sur Nikolaï qui range son arme en observant autour de nous. Il dégaine son téléphone avant de se mettre à parler en italien. Pourquoi? questionné-je alors qu'il me glisse sa veste sur mes épaules.

-Pourquoi? ricane t'il en m'obligeant à m'éloigner en me tirant par la main. Viol sur mineur, kidnapping d'enfants, prostitutions sur mineur et j'en passe Mlle Dumont, vous risqueriez de faire des cauchemars si vous découvrez tout ce qu'il était capable de faire. M'annonce t'il comme si il me lisait la une d'un journal. Vous, il vous aurait violé, vendu au plus offrant et vous auriez finis dans une maison comme un simple morceau de viande qui aurait servis à satisfaire les besoins de celui qui vous aurait acheté! me lance t'il alors que nous arrivons vers la voiture. Je pense aux mots qu'il m'a dévoilé, pour la première fois, je dois dire que l'homme étendue sur le sol à ce qu'il mérite, je ressens une peine mais pas de pitié. Nous allons rentrer, vous devez vous reposer Aurore, les émotions ont étés fortes. Avez-vous mal quelque part? me questionne t'il en étudiant mon corps.

-J'ai juste une douleur à l'épaule gauche. Avoué-je alors qu'il se rapproche de moi pour retirer sa veste qui cache la rondeur de mon épaule. 

-Vous saignez là où il y a votre cicatrice Aurore. A notre arrivée, nous irons voir loeizia. Constate t'il soucieux en inspirant, je vous présente mes excuses Aurore, votre soirée ne devait pas se dérouler de cette façon. Jure t'il en couvrant la peau de mon épaule.

-Je suis désolée moi aussi, car si je n'avais pas quitté le restaurant, rien de tout cela ne se serait produit. Confié-je en baissant mon visage. Il a déchiré la robe, je vais vous..

-Taisez-vous! m'ordonne t'il en levant le bras. Je préfère qu'il vous ais déchiré la robe qu'autre chose. Scande t'il en serrant les poings

-Vous vous rendez compte de ce que vous dites? clame-je en serrant fermement sa veste sur moi. Je sais que mes joues sont rouges de honte, je sens la chaleur les envahir. 

-Un viol pour une première fois Aurore n'est pas dû tout le plus beau des souvenirs qu'une femme désir pour sa première expérience. Précise t'il en frottant son visage de ses deux mains. Si je n'étais pas arrivé à temps, je m'en serais voulus jusqu'à la fin des temps! souffle Nikolaï en portant son visage à l'opposé de moi. Nous voilà arrivé. lance t'il sous l'arrêt du chauffeur.

 Ma portière s'ouvre sur le visage grave de Loeizia. Elle porte ses orbes sur Nikolaï qui ne réplique pas quand elle m'aide à m'extraire du véhicule.

-Est-ce qu'il vous a touché? me questionne t'elle en me conduisant dans son cabinet. Je vous jure que si Nikolaï ne l'avait pas tué! c'est moi qui l'aurait fait! bon sang comment cela a t'il pu se passer Aurore, vous deviez passer une soirée calme, romantique, Déblatère t'elle en découvrant ma cicatrice ruisselante de sang.

-C'est de ma faute. Déclare-je alors qu'elle désinfecte ma plaie.

-Ne dites pas cela, car c'est faux! elle palpe avec minutie la boursouflure qui m'extirpe des grimaces. Vous avez mal?

-J'ai toujours mal dès que l'ont touche cet endroit.

-Je sens une masse, annonce t'elle en plissant les orbes. Aurore, m'autoriseriez-vous à pratiquer une incision sur votre bras?, ne craigniez rien, j'endormirais localement avant d'inciser.

-Si cela est nécessaire et que sa puisse me retirer la douleur, alors oui, vous avez ma permission Mme Scapellonie! déclaré-je sans être sûr de ma décision.

-Demain matin, soyez à jeun à partir de minuit, même si c'est local, je préfère être prudente. J'acquiesce en la laissant continuer ses soins avant de rejoindre Nikolaï qui m'attend dans le salon avec Silas.

Le tatoué, le mafieux russeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant