Chapitre sans titre 35

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-Elle m'a demandé quand elle pourrait rentrer chez elle, Silas! expliqué-je à mon ami au téléphone.

-Et que lui as-tu répondu? attends laisse moi répondre.... Jamais! cancane t'il sous les pleures de son fils.

-Je n'ai rien répondu, et depuis je l'évite. Je n'ai guère envie de la renvoyer chez elle, alors que le juge est toujours libre! dieu seul sait ce qu'il pourrait lui faire. précisé-je en allumant ma cigarette

-Bordel Nikolaï, sa fait quatre jours que vous êtes rentré chez toi, et toi tu l'évites. Mais bon sang, quand vas tu ouvrir les yeux sur elle! scande le sicilien, Nikolaï, reprend t'il d'une voix calme, je te connais assez pour te dire qu'Aurore ne t'es pas indifférent comme tu le prétends. Je t'ai observé quand elle a disparut, tu devenais fou comme un lion en cage! reconnais que tu as le béguin pour elle!

-Je t'emmerde Scapelloni! crache -je. je veux bien reconnaitre que je suis inquiet quand elle n'est pas à mes cotés, que c'est une bonne partenaire de sexe, sa compagnie est agréable pour sergeï, mais ça s'arrête là!

-J'abandonne, tu m'exaspères! tu es une vrai tête de mule. Ouvre les yeux et tu comprendras! je te laisse, je dois gérer Anton qui je reconnais, a un fort potentiel pour pister les gens! conclut il avant de raccrocher.

  Je me lève de mon fauteuil pour me planter devant ma baie vitrée, m'offrant une vue sur mon parc recouvert de neige. Cette vue m'apaise, me confrontant avec mes pensées les plus profondes. Je pense à mon ex fiancé qui vit une vie parfaite, rangée, mariée avec des enfants. Je pense à Aurore, essayant de réfléchir aux dires de Silas, non des gosses hors de question, je n'ai pas la fibre paternel. Aimer Aurore, non je ne l'aime pas, je ressent de l'empathie pour cette jeune femme. Je porte mes orbes sur Aurore qui se promène dans la poudreuse, Sergeï est à ses côtés, je les observes, il lui a redonné le sourire. Elle tourne son visage dans ma direction, nos regards se croisent, s'accrochent, timidement, elle me sourit. J'inspire fortement avant d'expirer tout en me tournant pour briser cette connexion visuelle qu'elle nous a imposé.

  Je me saisis de ma veste avant de prendre la direction de mon garage. J'emboite mon corps dans le siège de la berline quand le corps d'Aurore se place devant la voiture.

-Je dois aller à la pharmacie, me lance t'elle en évitant de croiser nos regards.

-Bien! dis-je en lui faisant signe de tête pour qu'elle monte.

-Je vais chercher mon sac , je reviens! brame t'elle en courant.

-Nikolaï arrête de l'éviter! me conseil Sergeï. Tu l'oblige à rester enfermé ici, sois un peu plus sociable avec elle. Je pense que cela serait agréable pour elle! finit il par me dire sous le retour de Mlle Dumont qui grimpe maladroitement dans ma voiture.

  Je roule depuis de longues minutes quand je me gare devant une pharmacie de proximité.

- Je dois aller voir un ami, je serais là dans vingt-minutes! précise-je, attends moi au café d'en face. Ne parle à personne, ne traine pas dans la rue!

-Bien mon commandant! me lance t'elle en sortant du la bagnole, je la regarde s'engouffrer dans la pharmacie avant de disparaitre à mon tour.

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Je regarde la pharmacienne qui me sourit, j'avais espéré que Nikolaï vienne avec moi car je ne parle pas Russe. Je tends mon ordonnance à la femme qui tente de lire mais ne comprends pas les mots écrits.

-Ok, souffle-je. Me voilà en train de mimer, je lui fais le ventre rond de femme enceinte avant de faire non de mes mains, par la suite je lui explique que je veux des gélules à avaler en lui montrant ma gorge. Elle me fait un signe positif de la tête tout en me souriant. J'expire victorieuse d'avoir réussi à faire comprendre que je voulais ma pilule contraceptive. Après avoir réglé mon achat je prends la boîte, j'aime beaucoup le design que m'offre la version Russe de ma pilule.

  Je prends place à une table du café, je commande un chocolat chaud, la seule chose que je sais dire en Russe.   Au bout d'une heure d'attente et de mon cinquième chocolat, je perds patience. je me lève pour me diriger au toilette quand mon bras est retenue par une poigne puissante. La panique me gagne, je me revois durant mon enlèvement, mon souffle devient rare.

-Aurore, c'est moi! souffle Nikolaï après m'avoir collé à lui. Je suis désolé mais j'ai eu quelques imprévus. me lance t'il quand je relève mes yeux sur lui. Sa chemise est immaculée de sang, sa lèvre supérieur est fendue. Il faut rentrer maintenant! me lance t'il en me tirant pour m'extraire du café.

  Le retour est silencieux, il engage la voiture dans son garage. Sans se préoccuper de moi, il part s'enfermer dans sa chambre. 2nervée par son attitude, je rentre à mon tour dans la pièce. Nikolaï m'offre la vue sur son torse dénudé de tout habits. Une plaie sanguinolente aguiche mes nerfs. J'approche de lui me saisissant du produit pour l'aider à se désinfecter. Je pose deux strips pour l'aider à cicatriser. Je mène mes doigts à sa lèvre qui suinte, ni lui ni moi parlons, il se laisse faire sans broncher. Je nettoie sa plaie avant de descendre mes doigts sur son torse.

-Aurore grogne t'il d'une voix rauque.

-J'ai envie de toi Nikolaï, affirmé-je sans honte. Je... Ses doigts enveloppent ma queue de cheval qu'il tire en arrière, mes lèvres lui sont offertes, son regard me foudroie d'un désir qui glisse dans mon intimité. En une fraction  de seconde, ses lips sont collés au miennes, plus rien n'existe autour de nous, ses mains glissent sous mes fesses, mes bras entourent son cou, il nous mène sur son lit où il étend mon corps avec précaution.

 ses doigts glissent sur la peau de mon ventre, je frissonne dangereusement à son touché, il m'offre un rictus amusé avant de se lever pour se dévêtir entièrement. Son corps est a se damner, je ne tiens plus, mon ventre palpite d'un désir irréversible, je me débarrasse à mon tour de mes couches de fringues pour être dans le plus simple des appareils. Je l'observe fouiller dans sa table de chevet.

-Putain j'ai plus de capotes! crache t'il énervé.

-Je prends la pilule, bon sang Nikolaï, je te jure que je vais mourir si tu ne me prends pas maintenant! couiné-je pitoyablement sous son rire.

-Tu es sûr que tu prends la pilule Aurore!

-Bon sang! es-tu sérieux, crois-tu que je veux te piéger en te faisant un enfant dans le dos? craché-je coupé de toute envie. Tu sais quoi, tu me dégoute de penser cela de moi! ajouté-je en me levant pour récupérer mes habits. Tomber enceinte de toi relèverais de l'inconscience totale!

-Aurore! scande t'il en me poussant sur le lit avant de s'allonger sur moi. Je ne dis rien, malgré ses dires, je sens que mon envie de lui est toujours là. Ce n'est pas ce que je voulais dire, je sais que tu n'es pas ce style de femme et tu en es loin. me lance t'il avant de rentrer en moi. Ses orbes sont ancrés aux miennes, il me percute avec une fureur qui me plonge dans l'extase, je crie sauvagement par ses coups de butoirs, oubliant ses mots il y a peu, oubliant que lui et moi nous ne sommes rien l'un pour l'autre, oubliant que bientôt je rentrerai chez moi sans jamais le revoir. Son cri de délivrance contre mes lèvres m'émeut, il expulse au plus profond de moi son liquide en me procurant encore quelques coups de reins. Je le laisse s'allonger sur moi, avant qu'il ne se place sur le dos en m'attirant contre lui. Dans trois mois, tu seras libre de rentrer chez toi! m'annonce t'il sèchement avant de s'extraire du lit pour se faufiler dans sa salle de bain m'abandonnant avec les mots qu'il vient de prononcer....

Le tatoué, le mafieux russeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant