Le tatoué, le mafieux russe

Chapitre 7

  Mon buste pend en avant, le tiraillement qui vibre dans mes bras me fait souffrir.  Mon pantalon est gorgé d'eau à cause de ma course dans la neige, malgré le feu qui crépite dans la cheminée, j'ai froid. Cela fait des heures que je suis assisse sur cette chaise, mes muscles me font mal.Depuis que mon ravisseur a quitté la pièce, personne n'est entrée dans la chambre. Je grelote, le bruit que j'entends ne provient que de mes dents qui claquent entres elles. Tout est si glaciale autour de moi, je ferme mes paupières qui pèsent une tonne. Le haut de mon corps penche, tangue, mon corps s'effondre au sol avec la chaise que j'ai emmené avec moi avec mon poids. Ma joue s'écrase contre le sol. Je n'arrive pas à ouvrir les yeux qui me brûlent. Des voix approchent, je les entends, des pas sont proches, une main se pose sur mon front.

-Bordel elle est brûlante! Sergeï va chez chercher Travis! Mon corps se soulève, mon visage bute contre un torse dégageant une chaleur que je désire contre moi. Je me blottis contre lui cherchant en vain que cette chaleur se glisse dans mon être frigorifié. Le médecin arrive Aurore, marmonne Nikolaï en m'allongeant. Ses mains s'attardent sur mon corps, il me déshabille, m'obligeant à me mettre nu devant lui. Sa voix résonne en russe quand il extirpe mon pantalon. J'aurais dû vous l'enlever plutôt, marmonne mon kidnappeur en retirant mes chaussettes, je sais qu'il me reste juste ma culotte, ma poitrine lui est offerte entièrement, je n'ai pas la force de me plaindre, je suis un pantin sans vie, une épaisseur se place sur moi sous l'affaissement du matelas. Désolé Mlle Dumont mais vous êtes frigorifié, susurre t'il en se collant à moi. Vous me détesterez quand vous serez sur pieds! mais pour l'heure, je dois vous réchauffer rapidement. Ses bras entourent mon buste, ma peau se colle à la sienne. Ses jambes collées à, mon corps me font sentir qu'il a toujours son pantalon, mais le haut de son être, est nu. Je tremble par le froid qui ne veut me laisser tranquille. Ses doigts glissent par frottement contre mon dos. C'est une façon que nous avions de nous réchauffer durant les durs hivers en prison. Me précise t'il sous des pas rapides qui résonnent dans les tréfonds de mon crâne.

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-Verdict? demandé-je à Travis qui venait d'ausculter ma prisonnière. Je porte mon regard sur Sergeï qui observe les yeux plissés le plateau d'échec qui repose sur la table de mon bureau.

-Elle a choppé froid, clame t'il en me déposant des boites de médicaments. Deux comprimés trois fois par jour de cet antibio! sa voix est contrariée, son regard ne se pose pas sur moi.

-Travis! craché-je en approchant de lui.

-Tu me fais chier Nikolaï, tu me demandes de t'aider, commence t'il, je viens et je vois quoi, une femme dans ton lit, une pauvre fille victime de kidnapping! me lance t'il en me dévisageant. Depuis quand? ose t'il me demander 

-Ce n'est pas ce que tu crois! répondé-je. Cette nana était au mauvais endroit au mauvais moment! clamé-je pour mon innocence. Et je pense que tu me connais assez bien pour savoir que je ne fais pas dans ce domaine! scandé-je dangereusement à mon ami. Je ne viole pas, je ne vends pas, je ne fais pas de prostitution avec cette femme ni avec aucunes autres d'ailleurs! et tu sais que je me bats pour faire arrêter tous ceux qui se servent d'elles pour se faire du pognon!

-Eh bien mon ami, ricane Travis, je devais m'en assurer, tu sais que je partirai le jour où tu oseras faire comme tous les autres en trempant dans le proxénétisme. Tu connais mon combat!

-Je sais travis, je sais. déclaré-je en lui offrant une étreinte avant de le laisser partir. Je pense à ce combat qu'il mène et que je conduis moi aussi. Lui qui a vus sa femme se faire violer avant de se faire tuer avec une rage infini. Lui qui était retenue par trois hommes alors qu'ils l'obligeait à regarder la scène macabre qui se déroulait devant lui impuissant.

-Elle m'avait mis en échec! grogne Sergeï attirant mon regard sur lui. J'ai replacé chaque pions comme ils étaient avant qu'elle se barre, putain elle est douée cette nana!

-Sergeï, Aurore est la fille  adoptive d'un champion d'échec! Précisé-je en ricanant sous le regard sombre de mon homme de main.

-Je finirai par la battre plusieurs fois d'affilés! clame t'il en se levant. Tu vas faire quoi d'elle?

-Premièrement, la remettre sur pieds, expliqué-je, deuxièmement, sympathiser avec elle en la caressant dans le sens du poil. et troisièmement, me servir d'elle pour arriver à mes fins envers le juge! 

-Comment vas tu faire, tu attises ma curiosité.

-C'est tout simple, en lui offrant tous ce que les femmes désirent! des cadeaux, des bijoux, et toutes les conneries que j'utilise pour baiser katarina. déclaré-je sous le regard peu convaincue de mon ami. En attendant, je dois voir Boris. conclue-je en me dirigeant vers la porte. Je te la confie Sergeï! ordonne je en m'extirpant de mon bureau. Avant de partir, je monte dans ma chambre ou dort la jeune femme. Elle geint faiblement, je tends l'oreille pour l'entendre appeler son fiancé. Silas m'a fait parvenir les photos de l'accident de Anton, j'y ais jeté un oeil rapidement mais je sais que quelque chose n'est pas tout à fait clair dans ce drame. Je me suis promis de m'atteler rapidement au détail des clichés qui dorment sur mon bureau. Quand je récupère ma veste, mon regard est attiré par une chaîne qui est au sol. Je l'attrape avec mes doigts avant de poser curieusement mon regard dessus. Je reconnais l'épée, la tête du tigre, comment peut elle avoir eut cette médaille transformée en médaillon de chaîne? comme nt peut elle avoir un symbole totalement différent de ceux que j'ai pus voir durant mon enfance? comment se fait il qu'elle porte un symbole du kgb? elle grogne, je glisse le collier dans ma poche et sans un mot, je me faufile hors d ela pièce, loin d'elle. Je conduis mes pas vers ma voiture où je me glisse pour rejoindre Boris. La route est assez longue avant que je ne puisse le retrouver. C'est avec un entrain peu commun, que je rentre dans la boite de nuit pour le voir se pavaner avec des gonzesses autour de lui, des gamines qui pourraient être ses filles!

-Boris! clamé-je en prenant place à ses cotés.

-Nikolaï, mon ami! pourquoi vouloir me voir ici? me demande t'il en tripotant sa compagne

-Fais dégager tes putes! ordonné-je la voix grave et autoritaire. Boris éxécute mon ordre, car il sait que si il refuse, je ne soutiendrais plus ses actions qu'il mène dans ce lieux. Bine, maintenant que nous sommes seuls, nous pouvons parler! Commence 'je en portant le verre de vodka que la serveuse qui me fais un clin d'œil m'offre. Je détourne mon regard sur mon ami boris. Tu dois me trouver deux entrées pour le grand bal!

-NikolaÏ! scande Boris, te rends tu compte de ta demande! il y a bien longtemps qu'il n'y a plus de place! Il a lieu dans un mois! Et si mes souvenirs sont bons, tu as refusé l'invitation que tu as reçu il y a de cela trois mois!

-Mes plans ont changés, a toi de me remettre sur la liste des invités et tu ajouteras le nom de Aurore Dumont, elle sera ma cavalière. Affirme-je en vidant le verre d'une traite avant d eme lever pour partir de ce lieu. Le froid me saisit,  je fais signe à mon chauffeur que je vais marcher quelques pas pour rejoindre le square qui comble l'angle de la rue. Je marche tranquillement avant de prendre place sur un banc, sur le banc, notre banc. Je frôle de mes doigts les initiales que j'ai gravées il y a de cela des années. L + N, Je croise mes jambes en posant mon coude sur le dossier de cette assise miteuse et rouillée. Je ferme les yeux pour revivre à travers mes souvenirs nos moments que jamais personne ne pourras me voler. JE sais qu'elle est libre, qu'elle est heureuse, qu'elle a une vie meilleure maintenant. Je la vois courir vers moi, les cheveux flottant au vent, sa jupe rouge qui danse le long de ses jambes, ses lèvres rouges qui ne cessaient jamais de me donner envie d'elle. J'ouvre mes paupières en levant les yeux au ciel, où es-tu Léana?