Chapitre 2

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Ma tête me fait mal, un martèlement inexplicable et incessant m'arrache de légers grognement. Mes épaules me tiraillent dangereusement, je tente d'ouvrir les paupières mais ces dernières pèsent une tonne. Je tente de me remémorer ce qui m'a conduite dans cette situation, je parlais avec un homme qui m'empêchait de courir après le voleur de mon sac.  Je me sens partir de nouveau dans les songes. Une eau d'une froideur qui je suis sur provient directement d'un glacier, me glace le sang, m'obligeant à reprendre conscience, les gouttes perlent sur mon visage. Il me faut peu de temps pour poser mes orbes sur l'homme qui me parlait devant le restaurant.

-Qui êtes-vous? m'ordonne t'il  d'une voix exécrable et irritante. Le timbre qu'il emploie accentue la douleur qui persiste dans mon crâne. Je n'ai pas envie de répondre, je ferme de nouveau mes paupières pour le chasser de ma vue. Mon corps est ankylosé par le maintient qu'ils lui ont octroyés. Pour la deuxième fois, mon anatomie reçoit de l'eau glacé. Mes membres tremblent par la froideur qui s'est infiltré dans mes os.  J'ouvre de nouveau mes orbes pour les reposer sur cet être infâme qui me fait face. Qui êtes-vous? redemande t'il avec un accent plus prononcé. Je rigole stupidement en tentant de parler Russe. Taisez-vous! vous faites honte à ma langue! crache t'il en sortant de cette pièce. 

  La nuit plane autour de mon être, une petite table bancale fait office de bureau, un journal russe est posé dessus. Avec le peu de force qui me reste, je lève mon visage pour poser mes prunelles sur mes poignets attachés à un anneau d'une grandeur inimaginable. Je suis une prisonnière pesté-je intérieurement. Moi qui avait économisé pour m'offrir ce voyage pour lui, celui qui manque à ma vie, je voulais lui rendre hommage mais regarde moi, dans l'état que je suis. Je pends comme une proie à une chaîne qui m'arrache la peau. Je suis méconnaissable, je suis retenue contre mon gré par un homme que je ne connais pas. Je savais que quelque chose allait m'arriver ici dès que j'ai posé les pieds en Russie.

Chaque fois que le russe entre dans la pièce, il me donne la date et l'heure et cela deux fois par jour quand il vient me nourrir d'une soupe divinement appétissante.  Durant trois jours , je reste  ainsi prostré dans cette position. Ils me détache que pour aller au toilette sous la surveillance du gorille machiavélique qui m'épie d'un regards sadique.

-Qui êtes-vous! reprends le mafieux sans perdre patience face à moi.

-Vous préférez quoi, souffle je prise d'une fatigue incommensurable. Les nuits que je passe attachés ainsi ne sont pas réparatrice pour moi. Je commence à divaguer mentalement, Anton est là à mes cotés, le regard amoureux comme avant. Anton marmonne je en sanglotant.

-Je préfère la vérité Mlle Dumont! crache le russe, votre identité est totalement inconnus! qui vous a envoyé à moi! reprends le mafieux.

-Personne, je ne vous connais pas. Bafouille t'elle en perdant le fil de la réalité. Je suis qu'une institutrice en vacance, finit je par avouer à mon ravisseur qui plisse les paupières en croisant ses bras devant lui. Je ferme mes paupières pour me laisser happer par le sommeil qui m'emporte quelques minutes par heures.

  J' ouvre les yeux agressé par une lumière chaude. Je papillonne quelques secondes des paupières avant de réaliser que je suis allongée dans un lit d'un moelleux divinement agréable. 

-Deux jours à dormir, je pense que vous êtes assez reposé pour reprendre la où nous en étions! réclame le Mafieux assis sur un fauteuil dans l'angle du mur qui me fait face. Je vous offre la chance de vivre Mlle Dumont mais en échange, vous devez m'offrir le nom de l'homme qui vous a envoyé ici! et de me décliner votre réelle identité. quémande t'il en tirant sur ses manches.

-Personne ne m'a envoyé ici, redis-je encore. Je suis ici pour honorer la mémoire d'un ami. confié-je en tirant le drap sur moi , je n'aime pas les regards du gorille qui se tient droit devant la porte. Je vous jure que si vous me laissez partir, jamais personne ne saura que j'ai été enfermé chez vous! proposé-je sous le rire du russe qui dévie son regard vers le monstre qui fait office de barrière si je tente de me sauver.

-Malheureusement, Mlle Dumont, Sergeï et moi-même seront au courant! Donc ne croyez pas vous en sortir aussi facilement! Je suis tolérant sur certaines choses, mais pas sur les menteuses! Clarifie l'homme distinctement sous mes orbes démunis de vie. Je laisse tomber mon torse contre l'oreiller qui accueille ma peine. Je déverse des larmes débordantes de douleur, de tristesse, d'angoisse, tout ce mélange d'émotions ont raisons de moi. Je suis retenue contre ma volonté entre les mains d'un homme sans scrupule, sans compassion. Je les entends disparaître de ma prison, m'abandonnant à mon triste sort. Personne ne signalera ma disparition car je n'ai pas d'amis, je les ais tous perdus après qu'il m'ait quitté pour toujours, les chassant un à un de ma vie. Voulant oublier à travers leurs regards que nous étions un nous et pas un je comme je le suis maintenant depuis quatre ans. J'ai déménagé loin de mon ancienne vie, notifiant à personne où j'étais, mes parents je n'en ai jamais eut. La famille qui m'a élevé a disparut elle aussi, la vieillesse les a emportés arrachant la douleur de mes entrailles. Je me dois de ne pas me laisser sombrer, non Il n'aurait jamais voulus que je baisse les bras, je me lève auscultant de mon regard les issus de sorties qui s'offrent à moi Seule une fenêtre minuscule est déverrouillée, la grande baie vitrée est fermé à double tour, je pourrais casser la fenêtre mais ils entendraient ma fuite. Je tire le fauteuil doucement pour le placer sous la petite lucarne. Je me glisse avec du mal à sa hauteur, non ce n'est pas vrai déclaré-je sous le rire du russe qui est face à moi les bras croisés sur le balcon. Ma posture l'amuse, dans d'autres circonstances, moi aussi cette situation m'aurait surement fait rire mais là je pleure de colère.

-J'avais oublié de vous préciser, que le balcon qui est devant votre fenêtre communique avec le mien, car Mlle Dumont votre chambre et collée à la mienne! Et j'apprécierai que vous cessiez de penser que votre bassin passerait par l'entourage de cette fenêtre, il manque quelques centimètres pour que cela soit possible! promulgue mon kidnappeur  en se moquant de moi. Je vous souhaite une bonne Nuit Aurore souffle t'il en me laissant ainsi coincé dans un entourage de fenêtre. Je reste bloquée durant de longues minutes, je tente à plusieurs reprises à m'extraire de mon carcan quand des bruits d'une femme qui couine d'extase me parvient aux oreilles. Ecœurée d'entendre japper cette fille, je force pour me reculer, je lâche un râle de souffrance par l'ouverture que je viens de me faire sur le flanc gauche. JE grimace par la souffrance qui irradie sur ma peau. Le sang coule comme ma peine. J'ouvre une porte qui m'offre une salle de bain, sans observer la disposition qui y loge, je me glisse sous les jets d'eau, pour enlever cette colère qui me plonge dans les abysses de la maffia!

Le tatoué, le mafieux russeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant