Chapitre 30

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 Je marche sur le sable fin , sa douceur apaise la tension qui règne dans mes muscles.  j'ai besoin de réfléchir, de comprendre le sens des mots de Nikolaï qui tournent en boucle dans ma tête. Tout est si surnaturel, si insensé. Ma mère est vivante et mon père n'est pas mon père? je laisse mon fessier tomber au sol, je replie mes genoux que j'entoure de mes bras et je fixe l'horizon, rêvant secrètement qu'il m'envoie un signe pour répondre à mes questions.

-La vue est belle, me souffle Sergeï en prenant place à mes cotés. Je ne pipe mot, je le laisse s'intégrer au décor. Je suis navré de tout ce qui t'arrive Aurore. Déclare mon ami en attrapant une poignée de sable qu'il laisse couler entre ses doigts. Je tourne mon regard sur lui, il est passé au tutoiement et cela ne me dérange pas.

-Il ne faut pas être désolé pour moi, dis-je faiblement. Tu n'y es pour rien, tu n'es pas le fouteur de trouble de ma vie si minable et si fausse. Tu n'es que l'homme de main d'un mafieux qui ne prends pas de pincettes pour dire les choses. Je regrette qu'une seule chose, c'est d'être mise à l'écart d'affaires qui me concernent personnellement!

-Nikolaï en a décidé ainsi, je ne peux rien y faire!

-Cela je l'ai bien compris! quand le mafieux parle, les hommes s'inclinent! avoué-je en lui offrant un léger rictus.

-Aurore, ne t'attache pas à lui, tu n'en seras que détruite.

-Je constate que tu es au courant que lui et moi...

-Stop! lance Sergeï en m'offrant un regard noir. Je n'ai pas lieu de connaître les détails.

-Je n'allais pas rentrer dans les détails! je voulais juste te dire, que jamais je ne pourrais tomber amoureuse d'un homme comme lui, il est la copie conforme d'Anton. divulgué-je en portant mes orbes sur la mer calme. Il offre de belles paroles, il est attentionné durant l'acte mais c'est tout Sergeï. Nikolaï est un corps vide, sans amour, le seul désir qui vit en lui c'est la vengeance, la guerre, se souiller les mains de sang ne le dérange pas, je pense même que c'est une délivrance pour lui. Crois-moi, l'aimer ne fais pas partie de mes projets.

-Pourquoi? me questionne t'il

-Je ne saurais te répondre, mais il était là, j'avais envie de lui et tu connais la suite. Mais dis moi Sergeï, pourquoi Anton est présent ici?

-Il a des infos sur ta vie, Silas le questionne en ce moment même sur la raison de la puce que Loeizia t'a retiré du bras. Déclare t'il en se levant. Il me tend la main que je saisi quand il me tire à lui pour me porter sur son épaule. Mlle Dumont, je vais faire une chose qui risque de me couter la vie! mais vous méritez de découvrir qui vous êtes réellement!

  Je ne dis rien, je le laisse me mener comme un vulgaire sac à patate dans une grange à l'extrémité de la maison des Scappellonie. Mes pieds touchent le sol, je percute le regard de Nikolaï qui lorgne de rage Sergeï.

 La main de mon amant enferme mon bras, il me tire à l'écart de Silas qui parle avec Anton qui ne me quitte pas des yeux.

-Tu n'as rien à faire ici, ce qui se passe en ces lieux ne te concerne en rien! me crache t'il

-Je ne crois pas non, Anton est mon fiancé, ma vie est un tissu de mensonge, alors soit tu me laisse parler avec lui, soit je te jure Nikolaï que tu va découvrir qui je suis quand je suis en colère! et crois moi, il ne vaudrait mieux pas que tu le découvre!

-Oh, lance t'il en relevant le visage, tu veux parler de LA Aurore Dumont, gants de bronze de kick-boxing, celle qui a été interdite de pratiquer ce sport de combat suite à une bagarre de rue, celle qui a laissé un jeune de dix huit ans KO durant plus de vingt minutes! précise t'il un sourire victorieux sur les lèvres. Je le regarde surprise, Je sais qui tu es! Ta vie n'a pas de secret pour moi!

-En es-tu si sûr Nikolaï? demandé-je. N'importe qui peut découvrir ces informations sur moi. Oui je me suis battue, j'ai défendue une jeune fille qui se faisait agresser par cet homme. Et je ne regrette rien. Maintenant, j'apprécierais converser avec l'homme qui a partagé ma vie! Ah, et je ne te demandais pas la permission! Déclaré-je sans le quitter des yeux. Silas est à notre hauteur, je sais qu'il a entendue notre conversation.

-Aurore, Anton est tout à toi! Annonce t'il en obligeant Nikolaï à sortir de la grange. Sergeï me lance un clin d'œil qui m'arrache un sourire à son égard. Sans attendre, je me faufile vers Anton qui est assis sur une chaise au milieu de la pièce. Je prends place face à lui, il me détail avant de secouer la tête.

-J'ai besoin que tu me racontes toute la vérité Anton! fais le pour m'aider à comprendre tous ces mensonges qui m'entourent. Dis-je en posant ma main sur sa cuisse. 

-Aurore, souffle t'il en posant ses deux mains sur son crâne. Si tu savais comme je m'en veux de t'avoir mentit, de t'avoir laissé croire que...

-Je te pardonne Anton, je ne peux pas t'en vouloir, tu étais piégé par un homme qui croit être mon père. Peut-être que si nous étions dans une autre situation, toi et moi, pourrions sûrement essayer de nous connaître vraiment. Clamé-je en lui souriant timidement.

-Tu le désir vraiment? j'acquiesce de la tête.

-Mais pour que cela se réalise, tu dois m'aider à comprendre.

-Ta mère était un agent du KGB, elle devait infiltrer le cercle très intime du juge. Malheureusement pour elle, elle devait être plus qu'intime avec lui, au point de rompre avec ton père pour mener sa mission à bien. commence t'il à expliquer. 

-Je ne comprends pas, ma mère est vraiment vivante? Pourquoi m'a t'elle abandonnée si elle est en vie?

-Je n'avais tout simplement pas le choix! Déclare une voix féminine qui attire mon regard. Mes orbes percutent une femme d'un certain âge, je la détail, elle porte un jean avec un sweat, sa chevelure sombre est retenue par un élastique. Son visage m'est familier, elle me rappelle une personne que j'ai déjà croisé dans le passé mais je n'arrive pas à me souvenir. Bonjour ma fille! 

Le tatoué, le mafieux russeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant