Chapitre 22

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   Je reconnais que l'épouse de Silas est d'une tendresse incommensurable, quand elle est revenue à mes cotés après s'être excusée pour voir son époux, j'ai constaté un sourire angélique sur son visage. 

  Nous marchons dans le jardin entourée de la délicate essence des rosiers, j'inspire fortement cette effluve qui détend mes muscles tendus, d'être en débardeur sous le regard des personnes que nous croisons. 

-C'est ici que vous logerez avec Nikolaî, m'annonce t'elle en ouvrant la porte du cottage. Je pénètre en découvrant un lieu au charme ravageur. Le calme qui y règne apaise la tension qui danse en mon être. Le crème et le gris qui baignent sur les murs m'inspire pour me blottir sur le canapé recouverte d'un plaid et de m'abreuver du bonheur qui plane en cet endroit. Laissez moi vous montrer les vêtements que j'ai disposé dans votre armoire. Me précise t'elle en me tirant par la main. Je constate que les dires de Nikolaï sont fondés. Il a réellement fait parvenir des tenues ici. Quand elle ouvre la porte de chambre mon cœur s'emballe. Un lit de deux personnes se place entre deux fenêtres, la parure rouge qui le couvre me fait frissonner, je me laisse envahir par une image de deux personnes s'unissant dans cette alcôve. Vous aimez? me demande t'elle les mains jointent devant sa bouche.

-C'est... merveilleux, tout est si magnifique ici. déclaré-je les yeux remplis d'étoiles. Quand je me retourne pour la regarder, je perçois une fausse cheminée au timbre romantique. Des petits cris de bébé parviennent à mon ouïe. 

-Laissez moi vous présenter Léandro, clame t'elle avec une fierté dans sa voix. Une dame au teint avancé glisse le petit homme dans les bras de sa mère avant de disparaitre. Aurore, voici le plus beau cadeau que la vie m'ait offerte! exprime t'elle en me laissant découvrir la raison de son émerveillement. Je pose mon regard sur le petit être qui ne quitte pas sa mère des yeux. Une jalousie s'immisce en moi, je réalise que si j'avais épousé Anton, je serais moi aussi maman en ce moment. Je ferme les yeux un instant pour reprendre contenance devant elle qui m'observe les yeux inquisiteurs. Vous voulez le tenir? me demande t'elle sous mon regard qui panique légèrement.

-Non, je n'y connais rien aux bébés, je ne voudrais pas le mettre en danger!

-Ne dites pas cela Aurore, clame t'elle. Prenez place sur le lit, j'obéis à sa demande. Vous n'avez guère le choix, je dois vous aider à vous préparer pour ce soir! m'avout elle en déposant Léandro au creux de mon bras que j'ai replié automatiquement pour le maintenir confortablement. Je me perds dans les prunelles du petit être qui me regarde tendrement, une mèche de mes cheveux glisse le long de mon épaule pour venir se poser sur la main du bébé qui l'attrape. Par automatisme, je lui retire pour ne pas qu'il puisse la mettre à sa bouche. Léandro vous a adopté! glousse t'elle en ouvrant les portes de l'armoire que j'observe d'un œil avant de réaliser qu'une multitudes de robes trônent sur les cintres. Je me relève en approchant de Loeizia qui extirpe cinq robes longues pour aller les poser sur le lit.

-Loeizia, appelle je en caressant la main de l'enfant. Pourquoi devez vous m'aider à me préparer, le baptême à lieu ce soir? questionné-je d'un timbre légèrement vibrant. Elle se raidit en évitant mon regard.

-Non, ce soir c'est une surprise, dévoile t'elle. je vous en supplie Aurore, reprends t'elle en posant ses mains sur ses joues, mon dieu, clame t'elle, nous devrions cesser de parler de ce soir, promettez moi de ne pas insister? quémande Loeizia, je ne tiendrais pas et je vous révèlerai tout! finit elle par dire en éveillant ma curiosité qui me martèle le ventre de vouloir tout savoir. Promettez le Aurore. J'acquiesce quand elle pose sa main sur son torse en soufflant profondément. Me voilà soulagée! je souris de la voir autant stressée que moi. Je sais que vous n'aimez pas votre corps Aurore, me lance t'elle sans honte m'obligeant à la regarder. Vous êtes totalement inconsciente du charme que vous avez! Vos formes sont voluptueuses, désirables à souhait!

-Non...je... bégayé-je envahit par le rouge aux joues.

-Cessez de vous dévaloriser autant, regardez moi, j'ai des hanches, des fesses et du ventre.

-Vous avez eu un bébé! murmure-je

-Oui mais la seule chose que j'ai prise durant ma grossesse sont trois tailles de seins! le reste était déjà là bien avant. ricane t'elle, je fais une taille  quarante quatre et grâce à Silas, je me sens belle, désirable. se confit elle en prenant Léandro qu'elle dépose au milieu du lit pour qu'il puisse continuer à dormir. Croyez moi Aurore, les hommes préfèrent largement des femmes comme vous et moi que des filiformes sans saveurs qui se pavanent aux bras d'hommes fortunés dans le but d'être entretenue. m'explique t'elle en tenant mes deux mains entre les siennes. Certes, il y a des exceptions, mais faites moi confiance pour ce soir, voulez-vous? ma petite voix intérieure me pousse à accepter sa demande. Je clos mes paupières avant des les rouvrir pour lui donner ma réponse positive à sa requête. Bien, alors commençons, il nous reste guère de temps pour vous transformer en princesse! Prenez une douche le temps que je mène Léandro vers son père. me précise t'elle toute émoustillée. Je la regarde partir avec son bébé entre ses bras. Je souffle de regret d'avoir accepté quand je porte mon regard sur les robes qui jonchent sur le lit. Je les parcoures une à une de mes doigts, frémissant par le délicat tissu soyeux qui caresse ma main. Aucunes ne portent de longues manches, je tente par les mots qu'elle m'a dit, de contrôler la panique d'avoir les bras nus ce soir. 

-Ressaisis toi Aurore, clame-je à haute voix en cherchant la salle de bain dissimulé derrière une porte rouge dans la chambre. je l'ouvre doucement en percutant la beauté de cette salle de bain.  Bon sang, elle est magnifique. déclaré-je en entrant. tout est clair dans ce lieu, j'ai l'impression de me trouver dans une suite nuptiale. N'aimant pas me faire attendre, je cesse ma contemplation pour tourner le robinet de la douche italienne. Sans retenue, je me défait de mes habits que je plis pour les poser sur la chaise, je glisse ma culotte et mon soutien gorge dans mon pantalon avant de me faufiler sous les jets puissants du pommeau de douche. Je savoure littéralement le liquide tiède frapper mon épiderme, je prends le flacon d'une odeur de monoï pour me savonner. Je vis un rêve, ricane -je en me rinçant les cheveux, quand je frotte au niveau de ma cicatrice sur mon bras, la douleur que je ressens dès que je passe dessus, me fait grimacer. a mes quatorze ans, j'avais demandé à mes parents adoptif d'où provenait cette horrible boursouflure, ils m'avaient déclarés que j'étais tombé durant une ballade en forêt, qu'une branche s'était planté sur une dizaine de centimètre et que j'avais subit une légère opération d'où cette cicatrice affreuse. J'entoure mon corps d'un peignoir aussi doux que du coton en reniflant l'odeur floral qui en ressort. Quand je m'extrait de la douceur de la salle de bain, mon regard se pose sur Loeizia sourire aux lèvres.

-Venez Aurore! entonne t'elle en me tirant la chaise devant une coiffeuse, j'approche calmement. Elle extrait mes cheveux coincés sous une serviette, elle les caresses pensive avant de porter son regard dans le miroir pour m'observer. laissez moi vous montrer la beauté qui est en vous et que vous vous refusez de voir. Clame t'elle en saisissant une brosse qu'elle laisse glisser dans ma chevelure alors que moi je ferme les yeux pour ne pas percevoir mon reflet.

  

Le tatoué, le mafieux russeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant