chapitre 16

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Je glisse mes mains dans le cou d Aurore. Sa peau aussi douce soit elle frémit sous mes doigts. J'inspire profondément quand je sens ses mains se glisser sous la veste de mon costume. Mon épiderme s'affole en érigeant un millier de petits grain de peau tout le long de mon corps. Mes paumes toujours en place, je caresse le bas des joues de ma partenaire du bout de mes pouces.  Elle lève légèrement ses orbes pour les plonger dans les miennes. je n'interrompt pas mon geste, nos regards restent ancrés ensemble durant de longues minutes. En mon être, une sensation étrange s'immisce à travers mes pores. Je rompt notre étreinte en plissant les yeux, ce n'est pas le désir qui vit en moi mais une sensation tout autre.

-Je suis désolée, déclaré-je en me reculant.

-Moi aussi, murmure t'elle, je... je n'ai pas envie de vous. avout elle. Non pas que vous êtes attirant, mais je ne ressens pas ce petit truc. précise t'elle  en gesticulant ses doigts.

-J'ai compris Aurore, dis-je en lui tournant le dos pour fixer l'horizon. Je dois dire que moi aussi je n'ai pas ce petit truc et grand dieu, jamais avant ce soir, je devais ressentir un truc pour coucher avec une femme! Je réfléchis à cette sensation qui est là au fond de moi, qui me laisse perplexe face à cette situation, j'ai le sentiment, que si je couche avec elle, je le regretterais tout comme elle... Je vous souhaite une bonne nuit! déclaré-je alors qu'elle attrape ma main. Je tourne mon visage sur sa peau

-J'ai pas envie de rester seule, me souffle t'elle en lâchant ma main pour se saisir de son pendentif que j'observe.

-Savez-vous la signification de votre collier Aurore? questionne-je en la menant prendre place sur le fauteuil.

-Non, juste que c'est un cadeau de ma mère. déclare t'elle en blottissant ses jambes contre elle. J'aime beaucoup la forme qu'il a. Une étoile avec des pics qui pourraient s'avérer assez tranchants entourent l'insigne du kgb, ce symbole qui a été retouché pour en faire un simple pendentif me laisse songeur sur la vraie origine de ce bijoux. Pourquoi a-t elle ce collier?

-C'est une représentation de l'ancien KGB Aurore. déclaré-je sous son regard arrondis qu'elle porte sur le pendentif qu'elle tient au creux de sa main.

-Mais non, pourquoi ma mère m'aurait elle offert le signe du KGB? me réclame t'elle légèrement tremblante. Mon dieu,  je commence à me demander si je ne suis pas dans un monde parallèle! expulse t'elle en posant ses mains sur ses joues. Vous vous trompez NikolaÏ, ricane t'elle fébrilement. Parlez moi de vous, assure t'elle en ancrant son regard au mien. Comment étaient vos parents? ose t'elle me demander. Mes muscles se tendent, je déglutit difficilement suite à sa question qui me plonge dans de mauvais souvenirs.

-Ma mère est partit quand j'avais six ans, dieu seul sait où elle est actuellement! crache -je de dégout en tentant de me souvenir de son visage. Mon père a jeté toutes les photos où elle était dessus, quand j'avais demandé pourquoi, il m'avait expliqué que c'était mieux ainsi. Malgré tout , j'ai toujours su qu'il aimait ma mère. Tandis que mon père, vous savez ce qu'il en tourne.

-Je suis désolée pour vous Nikolaï, souffle t'elle, je constate que nos vies ont énormément de point communs. N'avez-vous jamais tenté de la retrouver ?

-Jamais! si elle avait aimé être avec nous, elle ne serait jamais partie. Il se fait tard Mlle Dumont, vous devriez dormir! conclue-je pour faire cesser cette conversation sans grand intérêt. Je me dresse devant elle, je lui souhaite bonne nuit avant de rejoindre mon bureau.

 Après avoir versé une quantité importante de whisky dans un verre , je rejoints mon siège en attrapant le combiné.

-Que me vaut ton appel aussi tardif  Nikolaï? quémande la voix de mon ami au bout du fil.

-Scapelloni! je l'entends grogner, je lui offre un rictus qu'il ne voit pas. Silas, déclaré-je. Comment va ta petite famille?

-Très bien mon ami, mais je pense que le bien-être de ma famille n'est pas la cause de ton appel! reprends il avec ironie.

-J'aurais besoin que tu me cherches toutes les informations sur la mère de la jeune fille qui est chez moi. Je veux tout ce que tu pourras trouver sur elle!

-Que se passe t'il avec Mlle Dumont pour que tu veuilles éplucher sa vie à ce point?

-Je ne sais pas encore... le médaillon qu'elle porte m'intrigue, elle n'était même pas au courant qu'il représente l'insigne du KGB! expliqué-je sous les ordres qu'il donne en même temps. Je sens que quelque chose se cache derrière cette femme!

-Tes recherches sont lancés, Nikolaï, ne soit pas salaud avec elle! c'est qu'une gamine.

-Dixit celui qui a giflé et enfermé sa femme, ironisé-je en étirant mes lèvres.

-Comment pouvais-je le savoir! elle est là maintenant et je remercierais jamais assez le ciel de me l'avoir rendue! précise mon ami la voix remplit d'amour. Tu sais que tu n'as qu'un mot à me dire pour que je retrouve Léana! Je ferme mes paupières à l'entente de ce prénom. La femme qui a su me faire sentir l'amour, le bonheur. celle qui a disparut la première année de mon emprisonnement, disparut sans laisser de traces... Nikolaï, tu es en droit de savoir ce qu'elle est devenue et connaître la raison de sa fuite!

-Silas, souffle-je, si elle est partie, c'est qu'elle avait de très bonnes raisons. Tout ce que je souhaite, c'est qu'elle soit heureuse, jamais je n'aurais pus lui offrir la vie qu'elle désirait secrètement. Avoue-je en visionnant sur l'écran de mon ordi, l'image que ma caméra extérieure m'offrait. Un homme munit d'une lampe torche se faufile le long des bosquets. J'ouvre mon tiroir pour en extraire mon arme. Tiens moi au courant! déclare-je avant de couper la conversation. 

 Je m'extraie lentement de mon bureau m'assurant qu'Aurore est bien dans sa chambre. Je descend dans l'ombre de ma demeure pour rejoindre la personne qui en ce moment même tente de se faufiler par la fenêtre de ma cuisine. Je peste intérieurement après Sergeï qui a laissé cette vitre ouverte. Je le laisse venir à ma hauteur avant de déposer le canon de mon arme contre l'arrière de son crâne tout en allumant la lumière pour dévisager mon ennemi après l'avoir obligé à se retourner. Je plisse mes yeux quand je constate que je connais cet homme.

-Vadim korosesky, que me vaut l'honneur de votre visite si tardive dans mon humble demeure! ironisé-je en déviant mes orbes sur Aurore qui descend les escaliers sans remarquer notre présence. A la dernière marche, elle stop ses pas en nous regardant sévèrement. Les larmes baignent dans son regard. Je constate qu'Anton l'observe avec tristesse.

-C'est pour elle que je suis ici! déclare t'il sous la démarche folle de la jeune femme qui le gifle à plusieurs reprises. Sans crier gare, Anton maintient Aurore entre ses bras en la suppliant de lui pardonner. Je dois vous parler à tous les deux! Déclare t'il après l'avoir lâché. Sa vie est en danger Nikolaï. annonce t'il en serrant les poings. Son père veut la tuer! déclare t'il sous le corps d'Aurore qui s'écroule au sol...

Le tatoué, le mafieux russeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant