Le tatoué, le mafieux russe

Chapitre sans titre 40

- Frappe! crié-je à Sergei qui me frappe de ses poings depuis de longues minutes. Déverse ta colère, hurlé-je en écartant les bras pour qu'il continu à marteler mon visage.

-Tu me dégoute Nikolaï! tu.. tu, dit il en fermant les yeux, n'a rien fait pour l'empêcher de partir! elle est mon amie!

-Elle est enceinte! avoue-je en laissant mon corps glisser au sol. 

-Tu as laissé partir la femme qui porte ton enfant! scande mon ami les deux bras sur la tête. Aurore était une bénédiction pour toi, tu as fais des choses avec elle que jamais tu n'as faites avec Léana. Je ne te comprends pas Nikolaï. Tu dois cesser de refouler tes émotions où les sentiments qui vivent en toi! Me lance t'il, A plusieurs reprises, elle t'a prouvée qu'elle n'était pas celle que tu pensais, une femme vénale et avide d'argent!

-Je ne me comprends pas moi-même Sergeî. Je..je dis-je en me levant pour me diriger vers ma chambre, vais partir quelques temps d'ici, avoue-je. Je te laisse les rênes, le temps que mes esprits me reviennent!

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-Eh ben Nikolaï, toi ici, totalement débraillé. ricane Silas en me servant un chianti tout en souriant à son fils qu'il prend dans ses bras.

-Comment as tu réagis quand tu as appris que Loeizia était enceinte?. demandé-je en ancrant mon regard à celui de Léandro, je sens un sentiment étrange m'habiter en présence de cet enfant.

-Tu connais notre passif sur sa première grossesse, exprime t'il mélancolique, quand elle m'a annoncé qu'elle était enceinte, elle m'a offert une tasse pour me l'apprendre. Silas me parle avec une voix nostalgique, je sais qu'il repense à ce moment en me parlant. J'étais l'homme le plus heureux, le plus fou de bonheur sur cette terre mon ami. Au moment précis où j'ai pris conscience que j'allais devenir père, plus rien n'existait autour de moi, la mafia, mes hommes tout cela avait disparus, il me restait Loeizia est le bébé que j'avais conçu avec elle. Ma famille Nikolaï. 

-Excusez-moi de vous déranger, entonne Loeizia en entrant pour prendre son fils dans ses bras qui offre un sourire à sa mère. Je laisse tomber mon regard au sol évitant de croiser celui de la femme du sicilien. Je t'ai fais préparer la maison que tu occupais avec Aurore! me lance t'elle froidement avant de sortir de du bureau de son mari.

-Ne lui en veut pas! elle apprécie énormément Aurore, cette jeune femme est attachante. Précise t'il en prenant place sur le fauteuil devant moi tout en déboutonnant ses boutons de veste. Pourquoi es-tu là Nikolaï? 

-Même moi j'en sais rien! souffle-je en posant mon dos sur le dossier du canapé tout en frottant mon visage de mes deux mains. Je...

-Depuis quelle est partie comment te sens -tu? et sois honnête!

-C'est bizarre, j'ai envie de cogner tout et n'importe quoi, déclaré-je en observant le plafond. j'ai comme un espèce de vide!

-Elle te manque?

-Sa présence me manque, sa maladresse aussi. ironisé-je en pensant à ses chutes totalement maladroites.

-Pourquoi ce n'est pas vers elle que tu es en ce moment?

-Tu veux savoir pourquoi Silas, dis-je en le fixant, car elle est enceinte! non laisse moi finir! je lui ai dit que cet enfant je n'en voulais pas car je ne suis pas prêt d'être père! et qu'elle m'avait piégée en me faisant croire qu'elle prenait la pilule.

-Comment! scande Loeizia en entrant dans le bureau le visage couvert d'une colère sans nom. Comment un homme peut renier son propre enfant! Tu étais là pour le concevoir! sais-tu la souffrance qu'elle endure depuis plus de trois mois Nikolaï!

-Vous étiez au courant? Déclaré-je enragé en voyant Silas baisser les yeux.

-Oui nous l'étions, mais c'était à toi de nous en parler en premier pas à nous Nikolaï! m'explique le Sicilien en obligeant sa femme à sortir du bureau. Une simple précaution, Loeizia en colère c'est une horreur! ironise t'il en se dirigeant vers sa fenêtre. Je suis déçue de toi, de ton comportement. Nous avons subit des épreuves dramatiques toi, Zahir, Sergeï et moi. reprends t'il en glissant ses mains dans les poches, Te souviens tu de ce que tu m'as dit un soir où je partais en vrille après la disparition de Loeizia?. me demande  t'il en tournant légèrement son visage sur moi. Le jour où moi aussi je trouverai une personne comme tu as trouvé en Loeizia, jamais je ne la laisserai disparaitre de ma vie, et si comme toi je pars en vrille, promets moi de me faire comprendre que c'est elle dont j'ai besoin par tous les moyens qu'il faut! conclut il. Je ne te ferais rien comprendre Nikolaï car tu l'as compris tout seul, tu le sais au fond de toi, mais je te connais et je sais que tu n'as pas parlé avec ton cœur quand tu as prodigué ces mots, tu as parlé avec ton passé! Tu as peur mon ami, peur d'être comme ton père! finit il en se retournant pour se planter devant moi sans dire un mot de plus.

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 j'arpente la maison que j'occupais avec elle. Depuis de longues minutes je suis assis sur le lit, là où elle m'a offert sa virginité, je revois son visage quand je l'ai pénétré, sa façon de se mouver, son souffle qui caressait ma peau. Ces souvenirs m'arrachent un cri de colère, quand j'ouvre les yeux, je perçois mon poing dans le mur. Un bruit à la porte m'attire, je descend rapidement pour ouvrir.

-Je peux entrer? me demande Loeizia, je m'écarte de la porte pour la laisser entrer, elle prend place à table. 

-Tu sais , je sais que tu me détestes, que tu m'en veux au point que tu aimerais que je dégage de ta vue et je te comprend. J'ai fais et dit des choses malsaines. Mais à l'heure où je te parle, même si je voudrais arranger les choses, je ne le pourrais pas, car de un elle a avorté et de deux, elle ne me pardonneras jamais mon comportement envers elle. Déclaré-je en fermant la porte avant de venir m'asseoir face à elle.

-Elle n'a pas avorté, elle n'a jamais pu s'y résoudre, ce bébé Nikolaï elle le désir du plus profond de son cœur, je vais te dire les mots qu'elle m'a dit quand je l'ai vue il y a un mois, cet enfant n'est pas voulue mais il est mon bonheur à moi, celui que l'on m'enlèvera jamais!

-Elle n'a pas avorté, la aussi elle m'a mentit! craché-je les traits bandés du visage.

-Elle ne t'a jamais mentit, je dirais qu'elle a une de la malchance le jour où elle a été chercher sa pilule en Russie! tu le croiras ou non, et je l'ai constaté de mes propres yeux, que la pilule que la pharmacienne lui a vendu, est certes une pilule mais de vitamines pour femmes enceintes! Aurore ne parle pas Russe, elle a essayé de faire comprendre en mimant et je dois dire que moi-même quand elle m'a montré ses mimes, j'ai cru qu'elle demandait des comprimés pour la gorge mais pour femme enceinte! sourit elle en penchant légèrement sa tête en avant. Alors non, rien est de sa faute ni à toi pour la conception de votre bébé.

-Si j'avais prit le temps de l'accompagner, rien de cela ne serait arrivé! grondé-je en serrant les poings.

-Je vais te parler de ce bébé que tu le veuilles ou non! assure t'elle, Elle a eut des saignements qui se sont résorbés rapidement, elle ne mange que très peu et malgré cela, elle prend du poids, ce qui est bon pour le bébé. elle entame son cinquième mois dans peu de jours, l'enfant se développe bien, son gynécologue qui est un ami me tient au courant de ses examens. D'après lui, elle ira à terme. Si cela t'intéresse, dans un mois jour pour jour, elle a une échographie qui révèlera le sexe de votre enfant! sa voix est victorieuse, fière des mots qu'elle m'a envoyé au visage. Je la regarde se placer devant la table, oh j'oubliais, tiens c'est pour toi, l'échographie des trois mois! glousse Loeizia en posant l'image sur la table avant de partir en faisant claquer la porte sonnant sa victoire contre moi! Je glisse lentement ma main vers cette photo avant de la ramener vers mes yeux, quand je percute le petit être allongé bien au chaud dans le ventre de sa mère, je sens en moi un sentiment prendre part de mes entrailles, mon bébé est là devant moi, un petit être qui n'a rien demandé. La forme de son visage, son corps tout se forme lentement.  je prends une claque dans la gueule, car en la laissant partir avec mon enfant en elle, je suis exactement comme mon paternel!