Chapitre sans titre 47 (2)

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  J'arpente le couloir de la maternité avec anxiété, cela fait dix minutes que je tourne en rond dans ce lieu sans jamais trouver une personne apte à m'indiquer où se trouve Aurore. 

-Mr Vitvikov? me demande un infirmier qui tient fermement un dossier. J'acquiesce en me plantant devant lui de toute ma hauteur. Veuillez me suivre, votre femme est en salle douze, elle vient d'avoir sa péridurale ainsi qu'une pompe à morphine, m'explique t'il d'une traite avant de se stopper devant une étagère. Veuillez revêtir la tenue que vous trouverez dans le sachet stérile. Je saisis le paquet qu'il me tend avant d'extraire une blouse, des sur-chaussures et une charlotte. Je tique en voyant la tenue que je dois porter. Croyez moi, cette tenue sera le cadet de vos soucis quand vous assisterez votre femme pour la naissance de vos jumeaux!  avout il en m'observant la revêtir, actuellement, elle s'est assoupie suite à la péridurale, mais cela sera de courte durée, alors parlez lui de tout sauf de l'accouchement, sa voix devient amusée, vous devriez lui raconter la façon dont vous avez refusé une anesthésie dans votre cuisse pour extraire la balle qui y logeait! ricane t'il, vous auriez pu demander une locale Mr Vitvikov! scande t'il en ouvrant la porte de la chambre où se trouve Aurore. Il me laisse entrer avant lui, je porte mon regard sur ma douce, elle est là devant moi, les yeux clos, sa respiration est calme. L'infirmier surveille les constantes sur l'appareil qui bip. Bien, tout est ok, je vous laisse, le gynécologue et la sage femme ne vont pas tarder. Je ne dis rien, je le laisse sortir avant de venir prendre place sur la chaise qui est placé à coté du lit qui porte la mère de mes enfants.

  J'observe le visage d'Aurore, je place ses cheveux qui couvre son visage sur l'oreiller qui maintient sa tête. Des griffures couvrent sa joue droite, des bleus trônent sur son avant bras, Loeizia m'a vaguement expliqué qu'ils avaient frappé ma compagne au visage quand elle s'est débattue pour fuir. Silas n'a rien d'inquiétant, il a juste son honneur de touché, je ricane légèrement en pensant à sa tête quand nous sommes descendu de l'avion avec Sergeï. Mais je ne remercierai jamais assez Drake, c'est lui qui a retrouvé Aurore et Loeizia, lui qui a tiré une balle en pleine tête dans celle qui a osé commanditer cet enlèvement, la mère de ma partenaire, pourquoi, tout simplement car elle désirait le collier qu'Aurore ne quitte jamais, je constate qu'elle ne le porte plus, Anton et Silas ont obtenus de Drake, l'information que ce pendentif était la clé d'une serrure dans une banque en suisse. Je sais qu'à cet instant, ils sont retournés au bunker où elles étaient enfermés pour retrouver ce collier et découvrir ce qu'il cache réellement.

 J'enlace délicatement la main d'Aurore que je porte à mes lèvres tout en fermant les yeux, j'ai agit comme le connard que j'ai toujours été avec elle, la considérant comme toutes les femmes avec qui j'avais eut une liaison, mais rien n'était comparable, Aurore est une femme pure, douce et qui, je reconnais, a un caractère bien trempé. Peut-être suis-je tombée dans le panneau de la compassion dès qu'elle m'a offert sa virginité, où ai-je ressentit de la pitié quand j'ai découvert la vie qu'elle avait, entouré de mensonges, de rancœur, je ne pourrais jamais le dire, mais je sais que je ne me vois pas vivre sans elle à mes cotés, qu'elle est ma faiblesse, la balle que je garde dans ma poche en est la preuve, si je n'avais pas été dans un état second dès qu'Anton m'a précisé par oreillette qu'Aurore était prête à accoucher, j'aurais entendu l'homme approché avant qu'il ne me tire dans la cuisse. Je chasse ses pensées néfastes de mon crâne quand le regard de ma belle se pose dans le mien.

-Nikolaï, souffle t'elle en m'offrant un visage tiré par la souffrance et la fatigue, tu vas bien?

-Je suis là, avoué-je en embrassant sa main que je maintient toujours, je vais bien, même très bien maintenant. déclaré-je en caressant son front de ma main libre. Comment te sens-tu? osé-je demander alors que je sens sa poigne m' écraser les doigts. Son souffle se coupe alors qu'elle ferme les yeux en grimaçant.  Les secondes s'écoulent avant qu'elle ne lâche son emprise sur ma main et que son souffle reprenne un rythme régulier. 

Le tatoué, le mafieux russeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant