Chapitre 23

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J'ai hyper mal dormis. Lauti et ses potes n'ont pas arrêter de parler... Et puis je ne sais pas ce qu'ils ont foutu ce matin mais la porte d'entrée n'a pas arrêté de claquer. Je n'ai qu'une envie, embrouiller mon p'tit reuf. Il est à peine dix heure du matin quand je me lève. Cinq malheureuses heures de sommeil qui jouent en défaveur sur mon morale. Lautaro dort à poing fermé sur le canapé. Je ne me prive pas pour le réveiller sans douceur.

«Oh ! Lève-toi ! dis-je en le secouant.»

Il grogne.

«Lautaro ! Lève-toi ! J'rigole pas !»

Il ouvre ses petits yeux.

«Tu dois ranger ce bordel... je lui rappelle.

-C'est bon j'le f'rai plus tard...

-Nan, maintenant.»

Il se redresse énervé.

«Ça sert à rien de souffler... je lui dis

L'odeur de clope est encore plus forte qu'hier soir. J'ouvre toutes les fenêtres. Je vois que les poubelles ont été descendues. Plus de cartons ni de bouteilles en vue, ce qui me soulage. Je bois plusieurs verres d'eau pour me désaltérer avant de repartir me rallonger.

«Tu vas pas m'aider ? s'indigne Lautaro.

-Nan.

-T'es sérieuse ?

-C'était quoi les conditions pour que j'te prête l'appart déjà ?

-Vasy toi... souffle Lautaro

Vers midi l'appart est presque propre. Au final, j'ai quand même aidé mon petit frère. Il faisait exprès de mal faire les choses ce p'tit con. Il repart à la maison et moi je retourne me coucher pour de bon cette fois.

_____

Une sonnerie me réveil. Nan... S'il-vous-plaît... Laissez moi dormir !

Je me lève et décroche le téléphone de l'interphone.

«Allô ?

-C'est Clément. Ouvre !»

Putain... J'ouvre et me tape plusieurs fois le front avec le combiné. Je suis dans la merde, je n'ai rien préparé à lui dire. Je cours jusqu'à ma chambre pour enfiler un joggo et un hoodie. J'entends qu'il toque à la porte alors je pars lui ouvrir.

«Salut, dit-il en entrant.

-Salut, je réciproque timidement

Il s'avance dans le salon pendant que je referme derrière lui.

«T'as mauvaise mine, me lance-t-il

Hop-là, petit pique gratuit.

«Ça va ? je demande pour faire semblant de ne pas avoir entendu.

-Pourquoi tu m'vessqui ?»

Purée... On y va cash comme ça ?

«J'te vessqui pas ! je nie.

-Amalia...»

Ah ouais, il est venu pour en découdre..

«J'étais occupée...

-Arrête de mentir. Qu'est-ce qui s'passe ?»

Je suis toujours au niveau de la porte et je regarde Clément au milieu du salon. Il n'a même pas fait de remarque sur les meubles qui ne sont pas à leurs place. Il fronce les sourcils et attend ma réponse. Comment est-ce que je vais lui dire que je sais ?

AléasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant