CHAPITRE 57

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Bonjour, bonjour ! Me voici de retour avec (enfin) la suite de Silverberg ! Nous sommes toujours en train d'essayer de réparer les bêtises de Shinddha.

CHAPITRE 57

Balthazar avait froid. Il toussa un coup pour évacuer le reste d'eau qu'il avait encore dans les poumons avant de se forcer à se mettre en position assise. Sa robe était trempée et il n'avait aucune idée d'où il était. Il faisait déjà noir et à en croire le sang qui coulait encore le long de son visage, l'atterrissage n'avait pas été de tout repos. Il poussa un grognement et, à quatre pattes, chercha son sac en tâtant le sol. Il l'avait senti en se réveillant, il ne devait pas être loin. Ses paumes touchèrent à la place quelque chose de gros et avec des poils. Eden releva la tête et le dévisagea intensément. La louve n'était pas blessée, ni même mouillée. Avait-elle trouvé un moyen de s'en sortir sans leur aide ? Il ne se rappelait pas l'avoir vu sauter sur le radeau de glace de Shinddha.

"Il a toujours fait aussi froid ou c'est moi ?"

La louve le poussa du bout du museau avant de poser le cadavre d'un lapin dans ses mains. Le mage tira une grimace dégoûtée. La bête ne devait pas être morte depuis longtemps puisqu'elle perdait encore son sang. Il lâcha la proie à terre et se redressa. Il s'accrocha à la branche d'un arbre et força sur ses jambes. Elles tremblaient, mais il sentait que s'il restait ici plus longtemps, quelque chose de mauvais lui tomberait dessus.

Derrière lui, la cascade vrombissait sans s'arrêter. Où étaient les autres ? Une chute pareille ne se faisait pas sans conséquences. Le pyromage avait lâché Shinddha assez tôt, mais il savait que l'archer avait essayé d'amortir la chute. Avec un peu de chance, ils ne se trouvaient pas loin. Un peu endolori, il s'en sortait plutôt bien. Quelques égratignures et vraisemblablement un mauvais coup sur la tête. Rien qu'une sieste et une potion de soin ne pouvait arranger.

Il s'apprêta à avancer, quand il entendit des bruits de pas derrière lui. Il fit volte-face. Les cheveux dans un état abominable, Tesla boita dans sa direction. Elle atteignit le buisson le plus proche avant de tomber à genoux en poussant un gémissement de douleur. Le mage hésita. S'il la touchait et qu'elle ne le voulait pas, il allait se faire virer de la Tour des Mages. S'il ne la touchait pas et qu'elle mourait... Il allait probablement aussi se faire virer de la Tour des Mages, avec une armée de mercenaires aux fesses.

Avec prudence, il s'accroupit près de l'archimage et la retourna sur le dos. Elle haletait, salement amochée. Sa robe était déchirée au niveau de son ventre d'une marque qu'il reconnut sans mal : des griffes. Quelque chose l'avait attaquée. Le visage du mage se ferma et il entreprit de désinfecter l'énorme plaie à l'aide de différentes plantes qu'il trouvait dans les parages. Malheureusement, Grunlek avait la trousse de soin, il devait donc se débrouiller avec les moyens du bord. Il savait que ça ne suffirait pas. La blessure était profonde et Tesla avait perdu connaissance.

Le mage ne pouvait pas laisser son mentor seule ici. Une autre bête terminerait le travail. Il tenta bien de la porter dans ses bras mais réalisa bien vite qu'il n'avait pas la même condition physique que Théo. Il était coincé. À moins que ? Il se tourna vers la louve. Assise, elle le fixait en silence.

"Eden, va chercher Grunlek."

Les oreilles du canidé se tournèrent vers l'avant. Il répéta sa demande. D'un bond, elle disparut dans les fourrés. Balthazar espéra qu'elle avait compris. Il n'avait pas vraiment d'autre choix que de lui faire confiance.

**********

L'aube était bien avancée. Côte à côte, Théo et Shinddha avançaient entre les arbres en silence. Le regard alerte, ils cherchaient des yeux des traces de passage, des empreintes de pas, n'importe quoi pouvant leur confirmer que Balthazar (ou les autres) était en vie. Cela faisait plus de deux heures qu'ils longeaient la rivière, en vain. Ils n'avaient trouvé aucune trace de leur ami pour l'instant. À mesure que les minutes s'écoulaient, le visage de Théo se liquéfiait un peu plus. Il détestait cette situation. Il détestait ne pas savoir à quoi s'attendre.

SILVERBERG | Fanfiction AventuresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant