La Dernière Pensée (Fiction Marvel/Avengers)

Chapitre X : Washington D.C.

Je sentais au plus profond de moi que quelque chose clochait et que, malgré ma présence sur l'héliporter du Shield (qui devait être un endroit très sécurisé),  je ne me sentais pas en sécurité.  Le directeur Fury avait été attaqué. Il avait disparu. Je ne l'avais jamais porté dans mon coeur, mais j'avais toujours eu beaucoup de respect pour ce grand homme et c'était grâce à lui que j'avais pu intégrer l'agence. Lorsqu'on s'en prend à un homme de pouvoir, un homme qui a autant d'influence et d'information, ce n'était pas une simple envie de meurtre. C'était beaucoup plus que ça et je sentais que je devais m'en aller d'ici et rejoindre la terre ferme où, si j'avais des problèmes, je n'aurais aucun soucis à m'y cacher. Ici je n'étais pas en sécurité, j'étais prise au piège dans une prison volante. Je n'avais pas forcément envie d'utiliser ma téléportation : je n'avais pas encore assez de contrôle sur ce pouvoir pour déterminer précisément où j'allais atterrir. Je savais où je voulais être : à Washington D.C. Le bâtiment principal du Shield s'y trouvait, c'était le dernier endroit où l'on avait vu Fury et c'était également l'endroit où devait vivre Captain America d'après ce qu'il m'avait dit. Si les choses tournaient mal, il serait préférable de l'avoir à porté de main.

J'arrêtai de réfléchir et attrapai rapidement un sac noir en dessous-de mon lit que je déposai ensuite sur ce dernier, grand ouvert. Je pris quelques vêtements que je mis rapidement dans le sac ainsi qu'un pistolet. J'ouvris ensuite le tiroir de ma table de chevet avec une clé qui se trouvait autour de mon cou. S'y trouvaient des objets un peu plus précieux : une photo de ma mère et moi, de mon grand-père et moi, un collier en argent avec un pendentif et le pass que j'avais trouvé lors de mon séjour à l'hôpital. Hormis le collier que j'accrochai autour de mon cou, je plaçai le reste des affaires dans une poche à l'intérieur du sac. J'enfilai ensuite ma veste avant de prendre le sac et de sortir de la petite pièce qui me servait de chambre. Je ne jetai même pas un coup d'oeil en arrière, espérant peut-être que ce sentiment d'insécurité allait se volatiliser dans les prochains jours. Et si c'était le cas, j'allais me sentir vraiment bête d'avoir été aussi paranoïaque.

Mais je l'étais, j'essayais néanmoins de ne rien montrer aux agents que je croisais dans les couloirs. Mais je ne pouvais pas m'empêcher de les dévisager, de chercher après des indices, de chercher après un traître dans les rangs. Ils semblaient tous... normaux. En tout cas au vu des dernières nouvelles. Je regardai ma montre et fus satisfaite de l'heure : l'héliporter allait bientôt se poser sur l'océan et ce serait donc le moment où des transferts d'agents auraient lieu. Je sentis, quelques secondes plus tard, quelques secousses qui vinrent appuyer ma petite théorie. J'arrivai dans le couloir des débarquements et embarquements où d'autres agents attendaient également de pouvoir quitter l'héliporter. Deux minutes plus tard, une dernière secousse, plus puissante que les autres, se fit sentir. Je compris rapidement que nous étions désormais sur l'océan et les portes s'ouvrirent une dizaine de secondes plus tard. Plusieurs gros hélicoptères et petits avions étaient en train de se poser un peu partout sur l'héliporteur. Des agents y descendaient, tandis que d'autres commençaient à faire une file devant les différents engins. Je me dirigeai vers un des petits avions, sachant pertinemment que celui-ci se dirigeait vers la côte est des états-unis. Je me mis dans la file, attendant mon tour. Quelques secondes plus tard, je me retrouvai devant un homme aux muscles taillés et tenant un appareil électronique où il notait les départs.

-Agent Katherine Windsor, annonçai-je calmement.

-Destination ? demanda-t-il d'un ton las sans me regarder.

-New-York, répondis-je en me disant que répondre Washington pouvait éveiller des soupçons.

-La raison ?

-Je dois servir de baby-sitter à Tony Stark, prétextai-je avec le plus d'aversion possible dans la voix.

-Qu'avez-vous bien pu faire pour vous retrouver avec une telle mission ? me questionna-t-il avec plus d'intérêt.