Chapitre IV : Une visite des plus spéciales

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Il était rare que je ne comprenne pas. Je savais identifier la douleur, mais surtout sa cause. Cette fois-ci pourtant... C'était différent. La douleur avait été présente dans chaque partie de mon corps et sans aucune raison apparente. Elle était arrivée d'un coup avant de se stopper subitement. Elle avait d'ailleurs été si forte que je m'étais évanouie après avoir aperçu une silhouette s'approchant de moi. Après j'avais tout oublié.

Voilà ce dont je me rappelais de cette mission qui m'avait parue étrange dès le début. J'avais toujours les yeux fermés et je ne voulais pas les offrir : je préférais prétendre être toujours endormie et essayer d'analyser tout ce qui m'entourait pour déterminer la situation : avais-je été récupérée par le S.H.I.E.L.D ou par l'obscure menace qui avait attaqué ? J'avais l'impression d'oublier quelque chose, comme une partie de mes souvenirs avant de m'être effondrée. Qu'est-ce que j'oubliais ? Cela devait être une information importante si j'y pensais aussi fortement. Une information cruciale qui devait probablement me faire comprendre où est-ce que j'étais.

Dans les deux options j'étais certaine d'être surveillée. Je n'avais détecté aucune présence dans la même pièce que moi : j'avais une ouïe et une perception des choses assez bonnes. Je décidais alors d'évaluer mon corps sans pour autant bouger. J'avais très rapidement compris que deux petits tubes se trouvaient dans mes narines m'apportant de l'oxygène si j'en avais besoin. J'en déduisais que j'avais probablement eût des difficultés à respirer durant mon évanouissement. Je sentais également plusieurs capteurs sur mon corps : ils étaient là pour contrôler minutieusement mon taux de sucres, mon pouls, quelle partie de mon cerveau étaient les plus actifs. Je n'aurais donc pas été étonnée qu'ils sachent que j'étais réveillée. Le capteur devait même contrôler les injections que je recevais grâce à la seringue dans mon bras gauche que je venais de ressentir. 

Quant à mes blessures, je ne sentais pas grand-chose : je n'avais pas vraiment reçu de coup pendant la mission et je n'aurais pas été étonnée que la douleur que j'avais ressentie soit du à un dispositif neuronal ; il y avait, je l'espérais en tout cas, peu de chance pour que j'en aie des séquelles. Telles que des côtes cassées, des foulures ou encore des hématomes.

La seule façon de le savoir était de bouger. Pour cela je devais ouvrir les yeux, ce que je fis. Il y avait assurément des caméras quelque part dans la chambre. La chambre était d'ailleurs bien commune : il m'était difficile de savoir si c'était du S.H.I.E.L.D ou pas, n'ayant jamais eu l'occasion d'en voir une de près.. Je pris quelques secondes pour évaluer le risque avant de daigner adresser la parole aux personnes qui me regardaient sur leurs écrans.

-Est-ce que l'un d'entre de vous, bande de petits vicieux, consentirez à venir me rendre une petite visite ?

Je n'obtins aucune réponse , ce qui ne m'étonna guère d'ailleurs. N'étant pas attachée (cela me poussait d'ailleurs à penser que j'étais plutôt au S.H.I.E.L.D que chez les ravisseurs), je sortis du lit, avec beaucoup de précaution (tout en gardant la seringue dans mon bras) et inspectais rigoureusement la chambre. Mais cela me semblait toujours aussi commun que lorsque j'avais ouvert les yeux. Il restait deux solutions : la fenêtre et la porte. J'écartais rapidement la première en voyant que c'était une fausse. Il ne me restait donc plus que la porte devant moi. Je n'étais pas bête et décidais d'attraper le coussin et de le lancer sur mon issue de secours : rien ne se passa. Je ne comptais pas être enfermée encore longtemps sans avoir de réponse, il ne me restait donc qu'une seule option. Je m'approchais alors doucement, attrapa la poignée, la tourna vers la droite et un cliquetis se fit entendre. J'ouvris la porte, prête à m'enfuir même si j'étais pieds nus et fis face à un homme d'une dizaine de centimètres plus grand que moi, avec également une carrure imposante, la peau noire et un cache-oeil sur son oeil gauche.

La Dernière Pensée (Fiction Marvel/Avengers)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant