Chapitre XIV : Un havre de paix

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Je me réveillai. Enfin pas tout à fait, j'avais tellement mal la tête que je n'arrivai pas encore à ouvrir les yeux. Où étais-je ? C'était la première question qui me vint à l'esprit. Il me fallut quelques minutes pour recouvrir mes esprits et de me remémorer mes derniers souvenirs. On m'avait attaqué et ma voiture avait fait un vol plané. Après c'était le brouillard dans mon esprit. Étais-je chez l'ennemi ? Je priai de toutes mes forces pour cela ne soit pas le cas. « Sean ! », ma deuxième pensée fut pour lui. L'avais-je entraîné vers une mort certaine en lui demandant mon aide ? Je m'étais fait prendre tellement rapidement... Cela en était tellement pathétique que je m'en voulus au plus haut point. Qu'allait-il faire de moi ? Me torturer pour avoir des informations ? Mais quelles informations ? Me tuer ? Ne l'aurait-il pas déjà fait ? Toutes ces questions sans réponse me donnaient encore plus mal la tête.

Tout était calme, je ne sentais aucune présence humaine aux alentours. J'ouvris doucement les yeux et regardai le plafond blanc. Je m'attendais plutôt à quelque chose d'obscur. Je tournai la tête vers la gauche et vis que la pièce ne correspondait pas à une cellule : le blanc et les couleurs pastel étaient forts présents, il y avait une table basse et des coussins tout autour, le sol était un tapis qui semblait très doux. Quant aux murs, c'étaient des cloisons japonaises. La pièce m'apporta un peu de zénitude et me semblait familière, mais je n'arrivai pas à savoir pourquoi. Je me levai doucement et précautionneusement, bougeant chaque partie de mon corps une à une pour cibler mes blessures. J'avais quelques hématomes, une épaule un peu douloureuse et encore une grosse migraine. Rien d'autre. J'aurai dû sauter de joie, mais on ressort avec plus de séquelle que cela après un accident. De nouveau, la première question à laquelle j'avais pensé revint me hanter : « Où étais-je ? ». Je me retournai et vis que le mur qui se trouvait près du lit, accueillait une grande baie vitrée. La vue me coupa le souffle, on aurait dit un véritable havre de paix avec des tonnes de fleurs, des arbres impressionnants et à quelques mètres un petit ruisseau. On pouvait apercevoir, à quelques kilomètres, une montagne enneigée. Cette vue m'apaisa d'autant plus. Cette vue était irréaliste...

Peut-être était-ce un piège pour avoir ma confiance ? Ce n'était peut-être qu'un simple décor pour adoucir mon esprit pour mieux attaquer tel un serpent. Je m'avançai vers l'une des cloisons et la poussai légèrement vers la gauche. Elle s'ouvrit facilement, sans la moindre résistante, ce qui ne fit qu'éveiller mes sens encore un peu plus. Je sortis et je remarquai que j'étais pieds nus : je sentais la fraîcheur de l'herbe qui me chatouillait les pieds. En avançant, je sentais bien d'autres choses : une légère brise faisait envoler mes cheveux, l'odeur des fleurs emplissait mes poumons et le soleil réchauffait mon corps. Je fermai doucement les yeux, profitant de son moment de calme. Mes sens pouvaient-ils à ce point me duper ? Cela ne ressemblait pas du tout à une pièce que l'on aurait transformée pour me tranquilliser avant de venir me chercher. Tout semblait réel : les sons, les odeurs, les sensations que je ressentais en marchant et en touchant les arbres qui m'entouraient. Je m'approchai un peu plus du ruisseau. Pouvait-il également m'embobiner ? Je m'accroupis et touchai le cours d'eau, je pris ensuite avec mes mains un peu d'eau et en bus une gorgée. Rien ne se passa, cela devait bien être de l'eau.

-Tu es réveillée, clama une voix satisfaite derrière moi.

Je ne mis qu'une demi-seconde pour le lever et faire volte-face vers mon ennemi. C'est du moins comme ça que je le considérerai jusqu'à ce qu'il me donne une raison valable de lui faire confiance. Il ressemblait à Steve : il devait avoir la même taille et le même poids que lui, il possédait d'ailleurs des cheveux blonds et des yeux bleus. Néanmoins il avait des cheveux un peu plus longs et ses traits étaient plus durs : il semblait avoir vécu pas mal de choses dans sa vie. [Voir photo] Un sourire apparut sur son visage qui le rendit un peu plus amical, mais je restai sur mes gardes. 

La Dernière Pensée (Fiction Marvel/Avengers)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant