Chapitre XXI : As Time goes by.

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En "bonus" : une chanson. Vous pouvez l'écouter avant ou après le chapitre. Mais je vous recommande de mettre la chanson quand vous verrez : (Mise en marche de la chanson). Je vous souhaite à tous une bonne lecture et j'espère sincèrement que ce chapitre vous plaira :)


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Les jours qui suivirent la "catastrophe", comme je l'appelle, furent des plus pénibles.

Comme demandé au Captain, on me transféra dans une pièce plus sécurisée avec un mur pouvant m'enfermer, un mur qui pouvait se rendre invisible et visible, tout dépendait de l'envie de celui qui tenait la commande. Je disposai d'un lit et d'un bureau, avec bien entendu une chaise. Lorsque je devais aller aux toilettes ou tout simplement prendre ma douche quotidienne, j'étais accompagnée par deux gardes lourdement armés. On faisait en sorte de passer la pièce au peigne fin pour qu'aucun objet contondant ne tombe dans mes mains, au cas où ma double maléfique reprendrait le dessus.

Ce qu'elle fit plusieurs fois par jour pendant plusieurs semaines. Ces brusques changements d'état étaient toujours difficiles et m'imprégnaient de doutes et de peur. Mais il suffisait d'une visite de la part de Clint ou du Captain, bien qu'il me fût impossible d'entrer en contact physique avec ces derniers grâce au mur, pour m'apaiser.

Ils essayaient de venir me voir une fois par jour. Il m'était plus facile de me confier à eux qu'à un thérapeute, surtout à Clint étant donné la relation que nous entretenions. Nous parlions de tous : des missions, du Shield, de moi. Ce dernier thème ravivait des souvenirs douloureux. La ravivait elle.

Le plus dur, c'était quand j'étais seule. Je n'avais ni Clint, ni Steve, pour m'aider à penser à autre chose. Je n'avais que moi pour trouver une force intérieure, pour me retrouver et l'anéantir de l'intérieur. Au bout d'une semaine de galère, je décidai de me mettre à la méditation et autres techniques que m'avait enseignés Ikaris. Le mois passé avec lui ressemblait désormais à des vacances face à l'enfer que je vivais tous les jours.

Il fallut trois semaines. Trois semaines de souffrances et de désarroi pour voir apparaître une lueur d'espoir.

C'était un mardi. Je m'étais réveillée, comme chaque jour. J'avais avalé mon petit déjeuner, m'étais ennuyée toute la journée. Seule ma douche quotidienne était ma seule distraction. Bien entendu, j'avais médité toute la journée. Plus les heures passaient, plus j'étais perplexe par ce qui se passait. Ou plutôt, par ce qui ne se passait pas. Mais j'avais rejeté tout espoir. Jusqu'à ce que je me sois finalement endormie aux alentours de minuit.

Ce fut la première journée où elle ne s'était pas manifestée. Ma première journée de délivrance.

Mais ma joie ne fut pas très longue, car elle fit sa réapparition le lendemain. Ce fut un jour sur deux. Puis un jour sur trois. Ensuite elle n'apparut qu'une fois par semaine. Jusqu'à disparaître il y a deux semaines.

Voilà deux mois que j'étais congédiée, que j'étais enfermée dans cette chambre que j'avais demandée. Voilà deux semaines que je pouvais enfin respirer librement. Elle était partie. Pour toujours ? Peut-être pas, mais avec une telle avancée on m'avait permis de sortir un peu plus de ma cellule. C'était un Lundi. Néanmoins, j'avais décidé de ne pas encore en profiter.

Je me réveillai quelques jours plus tard, finalement décidée à sortir de ma cage. Me promener, manger à la cafétéria, m'entraîner au combat ou au tir. J'avais tellement de choses que je pouvais désormais faire. Mais j'avais déjà choisi ce que j'allais faire. Ce que je devais faire.

À peine avais-je pris ma douche et m'étais préparée, que je m'étais rendue à l'infirmerie pour avoir quelques informations.

-Excusez-moi ? appelai-je alors l'une des infirmières.

La Dernière Pensée (Fiction Marvel/Avengers)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant